Forum de FilmDeCulte

La Tourneuse de Pages (magnifique titre, soit dit en passant) est une bonne petite surprise. Un séduisant revenge-movie dont l'intérêt tient plus à la mise en forme du récit plutôt qu'à sa vraisemblance psychologique, assez limitée, il faut bien l'avouer.
La confrontation entre Catherine Frot, en bourgeoise égoïste, et Deborah François, en salope calculatrice, permet un duel d'actrices assez savoureux. Le film est court (1h25), mais parfaitement rythmé et sans fausse note. Pas le film français le plus subtil de l'année, mais l'un des plus sympathiques.

4/6

ça a l'air de ressembler à la cérémonie.

Moui, un tout petit peu, hein.

effectivement, y'a des airs de Chabrol dans tout ça (une pièce rapportée dans un milieu étranger, vengeance de classe, bourgeoisie, etc.).

Mais c'est effectivement du Chabrol pas ultra-subtil, avec des trucs vraiment surlignés au gras...

et pourtant, pourtant, pourtant... Ca fonctionne. Grâce, avant tout, à une Deborah François juste mammaire mia et aussi à une mise en scène, certes appuyée, mais franchement élégante, servie par une jolie lumière et des cadres très habilement composés. Globalement, c'est assez convenu et prévisible, mais Dercourt sait manier le vocabulaire cinématographique et réussit de très belles séquences, notamment tout ce qui se passe dans la maison de campagne, où la topographie des lieux est vraiment bien exploité (je trouve toujours réjouissant quand, en sortant d'un film, j'ai l'impression que je pourrais reconnaître les décors et m'y balader de mémoire... Exactement ce qu'aurait dû faire Ils...).

Séance pantouflarde, donc, mais assez agréable, et plutôt prometteuse (je n'avais rien vu pour l'instant de ce réa).

Comme je disais à Liam il y a quelques jours, j'ai l'impression que ce film pourrait bien être le petit phénomène frenchie estival inattendu. Sans vouloir faire d'analyse socio de comptoir, la moyenne d'âge dans la salle était globalement assez élevée et donnait en grande partie dans le senior. Et il est vrai qu'à l'affiche, actuellement, il n'y a pas grand chose pour cette frange du public. Bon potentiel commercial, donc...

putain, où je vais, moi, si je me mets à faire des pronostiques commerciaux, maintenant?


allez, 4/6

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Je me suis bien amusé. Le cheminement psychologique reste balisé mais, comme dit plus haut, mené avec élégance et un joli trouble. L'utilisation de la musique est parfaite et intelligente. Deborah François se sort très bien de son rôle à regards de pure Lavinia (mettez-lui un noeud sur la tête et c'est parti) et Catherine Frot, qui déjà d'habitude est toujours bien bien, est ici excellente - les deux parvenant, contrairement à ce que j'ai lu au-dessus, à faire de leurs persos autre chose que la salope calculatrice et la bourgeoise égoïste. Frot pourrait bien être, dès son apparition à l'écran, une Cruella d'Enfer, mais elle est plus complexe que ça.

Premier film nickel de partout, même Pascal Greggory est passé au bistouri pour l'occasion, c'est la fête.

4/6

(c'est accessoire mais je suis d'accord avec la remarque de Zad sur l'utilisation des décors)

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Doll, it's a heartbreaking affair

lol ! en effet, c'est un peu trop simpliste dit comme ça, mais je savais pas trop comment qualifier leurs persos, et comme ces expressions me faisaient marrer ...

Oui oui...c'était juste une nuance pour qu'on croie pas que seulement.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ah ben non, Denis Dercourt en est à son quatrième film...

Hum mais c'est nul quelqu'un a mélangé toutes mes fiches.

*ah bah j'enlève 2 points alors*

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Doll, it's a heartbreaking affair

Tiède déception pour ma part. J'y ai pas trop cru, tout simplement. Le personnage de Déborah François (moins électrisante que dans l'Enfant - mais quel CANON, mazette) est finalement peu crédible. Le scénario a de bonnes idées mais on aurait pu aller plus loin... On sent qu'on veut "en dire beaucoup avec peu de choses" mais ce sont souvent de gros sabots qu'on voit arriver. Tout ça manquait vraiment d'intensité. Quant à la musique, je suis pas d'accord avec Bliss, je l'ai trouvée trop banale et trop surlignante - par contre, les scènes musicales sont très réussies. Bref j'ai regardé ça sans trop d'ennui mais l'ensemble, plutôt inégal, ne m'a pas convaincu. Bons points quand même pour Catherine Frot, irréprochable, et les seconds rôles du trio (le type, là, qu'on voit dans L'Auberge Espagnole, Le Goût des Autres, etc... Et l'a violoniste.... où est-ce que je l'ai déjà vue????).

Franchement moyen - déçu et déçu d'être déçu - 2,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Et tu n'as pas le droit donc tu seras banni de ce forum dès le 23 août minuit.

voilà ça c'est fait

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Doll, it's a heartbreaking affair

LOL



LOL (quand on rit vraiment, on peux écrire LOL, non?)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Moi je mets plein de oooooo pour une meilleure dynamique. "Loooooool". Comme une vache.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je trouve que la scène pendant laquelle Frot discute avec son amie et que Deborah "Sexy in bikini" François joue au tennis est magnifique. Une construction à la Tex Avery ou à la Tintin. J'ai trouvé ça très bien amené et plein de sens.