Forum de FilmDeCulte

le destin de pseudolus, esclave à rome, qui, pour avoir le droit de retrouver sa liberté, va devoir réunir hero, le jeune fils de son maître, et une belle demoiselle.

le musical se joue pour les fêtes de fin d’année au lido, et j’ai trouvé ça hyper chouette. ce n’est pas du grand musical prestigieux, c’est une comédie, une farce franchement, qui joue sur le kitsh de son décors d’antiquité pas loin du parc astérix et de la surabondance de blagues, et c’est drôle et efficace.

la version cinéma n’est pas très connue, elle était systématiquement dénigrée dans tous les textes que j’ai lu sur la pièce, mais le passage d’une œuvre d’un art à un autre m’intéresse toujours alors go.

et donc, effectivement.

le ton est difficile à trouver, je le conçois, et on sent l’hésitation tout du long. à commencer par les chansons : il n’y en a quasiment pas, 3 ou 4, alors qu’il y en a une douzaine sur scène. ça se transforme du coup en comédie classique, avec le ton de l’époque – un truc à la billy wilder, alors que… l’histoire est fondamentalement ridicule. sur scène, ça passe justement avec le rythme effréné, le déluge de blagues, les dispositifs scéniques divers, les chansons : tout va vite, c’est un assaut, mais raconté « normalement » ça n’a plus grand intérêt, et quasiment plus de sens. les trucs ouvertement grotesques sont transformés en trucs raisonnables, les gens qui surjouent côtoient ceux qui jouent normalement, la gêne est palpable. c'est la dernière apparition à l'écran de buster keaton et le gag central de son personnage m'a fait authentiquement lol sur scène et là tu ne comprends même pas qu'il y a une blague. triste.

c’est donc manifestement de la faute de richard lester – qui s’est vraiment planté de a à z. ça va jusqu’au filmage que j’ai trouvé dégueu, que des très gros plans étouffants – alors même qu’on voit bien que derrière y a des décors potables et des figurants. le rythme comique est forcé, saccadé, aucune alchimie possible entre qui que ce soit, il ne tire aucun profit des possibilités du cinéma dans la mise en scène et fait parler les gens en restant fixes dans un grand espace. il n’a aucune idée de quoi foutre des séquences musicales qui se transforment sans raison en mini clips comiques totalement à côté de la plaque. l’ajout de la séquence de course poursuite est un fiasco, le petit truc à la mode de l’époque qui pirate platement.

ça reste dommage, parce que les 3 chansons qui sont là sont quand même chouettes, l’idée d’un boulevard pendant l’antiquité est toujours chouette, y a toujours plein de blagues d'excellentes qualité. mais ça ne fonctionne pas du tout, les gens qui découvriront le truc comme ça trouveront ça légitimement sans intérêt, ça abaisse le profil de l’œuvre…

mais c’est encore au lido pour quelques jours donc si vous avez l’occasion, ça vaut le coup !

L’affiche du spectacle me fait rire avec sa mention vieillotte et désespérée "Avec le célèbre acteur américain Richard Kind".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu m'as donné envie de voir le spectacle au Lido. Par contre, cela coute un bras. Pas sûr de pouvoir le voir avant la dernière en février.

... qui, finalement, n'est même pas dedans ! je suspecte de bonnes vieilles divergences artistiques de dernière minute.

je pense que vous pouvez y aller sans crainte, mr degryse. si vous avez bien aimé spamalot, vous passerez une bonne soirée ici aussi. et il y a quelques blagues un peu osées mais votre fille rigolera aussi assurément.