Forum de FilmDeCulte

Pourquoi cette animosité envers le "they" singulier alors que ça existe depuis des siècles ? Pour une fois on peut pas faire le vieux schnock en disant que Ca fAiT PaS PaRtIe dE La lAnGuE SeLoN L'AcAdÉmIe.

Et pourquoi je rentre dans ces débat à la con moi ?

Parce que son utilisation n'était pas bêtement systématique comme aujourd'hui, au point qu'on ne sait même plus de qui on parle.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Dire que vous avez failli me sortir face à ce casse couilles en quart de finale.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Sauf que ce n'est pas une "initiative perso", bien au contraire.

Si un homme se présente devant moi et me demande de le genrer au féminin, pas de souci. Pareil pour une femme, si elle veut que je l'appelle "Monsieur" ça m'est complètement égal, je le ferai.

Maintenant, les pronoms "il/elle", ce ne sont pas des pronoms que l'on utilise quand on s'adresse directement à la personne. Le type qui veut être genré au féminin, on lui dira toujours "tu veux t'asseoir où ?", "je peux prendre ton sac ?" etc. Son "elle", en revanche, on va l'utiliser quand on s'adresse aux autres à son sujet : "vous pouvez vous occuper d'elle ?" "Elle a rendez-vous demain" etc.

On est plus du tout dans le domaine de l'interaction entre deux personnes, on est dans le domaine du sens véhiculé par la parole. On valide, en quelque sorte, auprès du monde extérieur, non pas que Monsieur veut être genré au féminin, mais que Monsieur est une femme. C'est ça l'objectif. En exigeant le "she/her", ce n'est pas qu'une question de vocabulaire en passant, c'est une question d'imposer une perception, de moduler le réel.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Je ne pense pas que "c'est ça l'objectif" mais quand bien même ce serait le cas, où est le problème si monsieur est une femme?

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Que tu le penses ou non, l'objectif c'est bien ça puisque c'est ainsi que les pronomns fonctionnent sur nous et sur le monde.

Et le problème est évidemment que Monsieur n'est pas une femme.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Sauf que mettre ses pronoms dans sa bio Twitter, c'est avant tout pour défini son identité et non forcément une attente d'être genré correctement (les gens susceptibles de mégenrer font très probablement pas partie des abonnements de la personne qui met ses pronoms en bio).


Quand bien même Monsieur ne serait pas une femme, c'est un problème en quoi? Et pour qui?

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Non, c'est à 95% marquer un truc totalement évident et donc débile (le miroir tout aussi con du fameux "Qu'est-ce qui vous fait dire que je suis une femme ?") afin de, en 2017 montrer qu'on soutient les personnes trans, en 2022 ne pas être accusé de transphobie.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

"Qu'est-ce qui vous fait dire que je suis un homme ?", en fait.

Dans le contexte de la discussion avec Muller, je parlais évidemment des personnes qui indiquaient un pronom pas "évident" justement

Pour le reste, vive le procès d'intention. Mais bon, on connaît ton affection des hypothèses et ton reality distorsion field.

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Non mais sincèrement, quand Kamala Harris précise dans sa bio Twitter qu'elle est une femme, tu crois que c'est pour lever une ambigüité ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Il doit bien y avoir une théorie du complot ou vingt qui démontrent le contraire.

Non, je pense que c'est pour le soutien et pas par peur d'être accusé de transphobie.

Mais à vrai dire, l'exploitation pour la comm/pour l'image par des personnalités, aussi ridicule ou fake que ça puisse être, reste inoffensive à mes yeux et n'est pas imputable aux minorités qui se contentent d'affirmer leur identité.

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On dirait que tu découvres le militantisme mais bon... Elle le fait pour soutenir une cause (que tu peux juger erronée ou futile) et lui donner de la visibilité. C'est un peu différent que le procès d'intention que tu lui prêtes.
Ce qui n'empêche pas par ailleurs que l'accusation de transphobie puisse être dégainée à outrance.