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MessagePosté: 19 Nov 2022, 11:11 
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Je n'étais pas particulièrement convaincu par leurs précédents épisodes, mais celui-là est vraiment très bien.


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MessagePosté: 19 Nov 2022, 21:18 
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Heu, dubitatif. Le climat post-colonial est bien cerné, Serra arrive à la fois à faire transparaître non seulement l'idéologie des personnes et mais aussi celle des lieux (on trouve ce genre d'hôtel, au confort brutaliste, de boîtes et d'attitudes chez les coopérants à Kinshasa par exemple).Il y a cependant la même dimension esthétisante ambigüe que dans Tabou de Miguel Gomes. Le post (ou le néo) colonialisme est filmé dans la forme de la nostalgie du colonialisme. Le peuple est un enjeu, mais pas figuré lui-même. Ce sont des politiques s'opposent entre eux, dans ce film, tout le monde est un représentant finalement, la scène la plus vériste concerne un maire. Le rapport à la sociologie et à la réalité politique de Tahiti est là, il existe, mais le collectif est signifié dans la mesure où l' aliénation politique s'inscrit au-dessus d'une autre finitude plus ontologique qui la devance, celle des vêtements, des attitudes, de l'érotisme (l'autre est toujours inaccessible même lorsqu'il s'offre : généreux, il peut néanmoins être impuissant à nous comprendre) des mots, toujours rhétoriques, même lorsqu'ils revendiquent et explosent (il faut reconnaitre que le film est bien dialogué)...
là aussi tout s'est joué avant que le film ne commence, la carrière de Magimel, les rumeurs, les conflits politiques entre les gens, il n'est pas anodin que De Roller ne trouve jamais le leader indépendantistes originaire, dont on lui dit qu'il est malade et dépassé, barré et nié de l'intérieur de fiction,le film est toujours dans l' "après", même la colère vient trop tard. Ainsi la rumeur qui fait de la secrétaire (muette) une espionne, confirmée par le geste calculé de Magimel de la laisser sur l'île isolée: le film ne montre que des décisions, et esquive leurs justifications qui deviennent des mythes.


Les personnages sont intéressants (Shanna, Mattei, Magimel qui a toujours besoin du regard des autres, car il sait que la loi qu'il incarne a la même fragilité et le même cycle de vie que ce dernier, on dirait aussi que seul le fait d'avoir un témoin perpétuellement sous la main, à qui se raconter le protège du racisme), en son milieu le film laisse poindre un enjeu politique, et le ton plus classique amène alors un certain suspense.
Seulement il donne l'impression de ne pas savoir qu'en foutre, d'en rester à l'intention, et une trame narrative en fait assez classique, si ce n'est un peu ironique et post-moderne (elle reprend des formes, situations et fantasmes déjà vus, comme Beau Travail de Denis) à devient du pur dispositif, l'enjeu politique se transforme en un McGuffin à la Moby Dick de plus en plus noyé dans la forme (et la musique électro). La fin, qui fait pilotage automatique plutôt que trip sensofuel et méta, donne l'impression de regarder pendant une heure Twin Peaks
fin facile tombée de nulle part dans laquelle l'amiral devient l'équivalent bear de Killer BOB
ou Querelle de Brest filmés par Beineix pendant une heure, on sort du film avant qu'il ne s'arrête (et Serra et Magimel aussi sans doute)

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
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Jean-Paul Sartre


Dernière édition par Vieux-Gontrand le 20 Nov 2022, 18:01, édité 7 fois.

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MessagePosté: 19 Nov 2022, 23:29 
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latique a écrit:
le film rien que pour lui. Il invente quelque chose là: ce personnage de haut fonctionnaire à la fois omniprésent et insaisissable,


Mmm il est bon, mais le rôle et le typage de la situation sont assez proches de ceux de Macaigne et Amalric dans la Loi de la Jungle de Peretjatko (plus grossièrement comique). Il y a aussi des trucs qui renvoient au cinéma italien politique des années 70 (genre viol en première page) avec une enquêteur qui devient de plus en plus paranoïque lorsqu'il comprend qu'une situation d'aliénation ou domination n'est pas un fait mais une structure, la preuve n'est pas forcément la trace.
Le perso, à la fois las et érotisé, jaloux et de sa puissance et de la critique de sa puissance qu'il veut être la seule à pouvoir effectuer, renvoie aussi à Michel Subor dans Beau Travail.

C'est à mes yeux la faiblesse du film, qui évolue dans un imaginaire marqués par une belle dose de type et tropes (on peut aussi penser à Vaudou de Tourneur, ainsi qu'à sa médiation post-moderne par Lynch ou Gomes aux Patriotes de Rochant à un moment et même tout à la fin à En 4ème Vitesse d'Aldrich - n'en jetez plus)

J'ai été plus sensible au typage des rôles secondaires (Shanna, Mattei, l'ami prof de surf, le mec au projet d'hôtel foireux mais crédible dans ce contexte) ,effectué avec à la fois une forte crédibilité sociologique et une forme de dérision sourde. Ils créent un microcosme qui existe, qui n'attend pas Magimel, mais se donne spectacle et simule l'ignorance auprès de lui.
Shanna sait par exemple que la secrétaire est compromise et le dit au spectateur, mais d'où ? et manoeuvre probablement sentimentalement Magimel pour infiltrer son entourage. Cet arrière-plan relève d'un traitement réaliste, celui d'une bonne série télé, qui tranche avec le ton élégiaque et la stylisation formelle "lynchienne" des atermoiements politico-existentiel de Magimel.
D'une certaine façon le pouvoir relève du visuel, la sujétion et sa contestation du récit, et le film organise et radicalise cette opposition. On le voit dans la première réunion entre Magimel et les Taihitiens, où la rumeur se la reprise des essais nucléaires est amenée par un long récit ininterrompu par le doyen en langue locale, dont seule la partie qui concerne une dette d'honneur avec un grand-père est en français.

Le principal axe du film est de priver Magimel d'un passé, de faire du pouvoir une chose qui n'a pas d'histoire, qui vient sans être attendue, et de l'opposer au monde : dans ce film la loi et la sanction sont simulées à l'intérieur de la fiction. Seuls les personnages de Français métropolitains y croient, Magimel, son porte surfeur, et le capitaine avec son délire façon Ordre du temple solaire se fient autant à la loi et à la sanction autant qu'à leurs propres intérêts, quand les Tahitiens restent malgré tout montrés de manière assez clichée, sceptiques et indolents (et un peu manipulateurs, contre la légitimité de leur combat pour l'autonomie, cette légitimité est foncièrement externe, celle-ci va vers eux, ne part pas d'eux), à part Mattei (joué par un bon bon acteur).

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Dernière édition par Vieux-Gontrand le 20 Nov 2022, 22:57, édité 6 fois.

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Sinon s'il faut chercher une référence littéraire on est bien plus proche des romans catholico-existentiels en contexte colonial finissant de Graham Greene (le Facteur Humain, le Fond du Problème, et surtout un Américain bien Tranquille dont la partie avec Shanna est presque une parodie) que de Joseph Conrad.

Le mec essaie d'être un martyre de la laïcité (la scène du casino) sans y arriver, il est obligé de présenter ce qui fait consensus comme une rupture pour croire en un destin personnel

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Dernière édition par Vieux-Gontrand le 20 Nov 2022, 11:00, édité 1 fois.

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Je rejoins le rangs des conquis. Séance totalement hypnotique, qui décolle effectivement à partir de cette fameuse scène de surf et ne nous lâche plus jusqu'à la fin. C'est un des films les plus expérimentaux de cette année, il y a une gestion du rythme formidable ( les 2H45 semblent durer 2 fois moins) et dès que le film nous prends dans son atmosphère, on assiste à une des séances les plus stimulantes de l'année. Le film semble ne rien dire dans un premier temps, Serra ne suit aucune intrigue, uniquement les pérégrinations de son haut fonctionnaire. Mais c'est ces petits riens qui font tout l'art de Serra : la manière subtile dont il va évoquer les vestiges du colonialisme, le contexte politique de l'île, l'inquiétude sourde qui travaille le film en opposition avec ces décors de carte postale. Et puis, rarement un film n'aura cette année autant fait confiance à sa mise en scène qui culmine dans une dernière heure magnifique. Là où le cinéma de Serra trouve son apothéose. Il y a un genre de mood paranoïaque ensoleillé qui fonctionne du tonnerre. C'est le genre de film où il ne se passe rien mais où on a l'impression d'avoir vu beaucoup.

Grand film/6


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MessagePosté: 20 Nov 2022, 14:30 
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Art Core a écrit:
J'extrapole surement mais j'y vois une espèce de cruauté de Serra qui sachant Magimel très complexé par son poids lui a pris un costume un peu serré qui le pousse à inconsciemment essayer de dissimuler ses formes.

Donc cruauté non, mais entre le moment où le costume a été fait et le début du tournage Magimel a grossi. Ce à quoi Serra lui aurait répondu il faudra s'habituer. Tout ça, et beaucoup d'autres choses encore (dont une anecdote sur les jumelles, que Magimel sur toute la durée du tournage a utilisé à l'envers) sont dans la vidéo de l'AP de Pacifiction à la Cinémathèque Suisse. Très intéressant sur la méthode Serra, où j'ai découvert en particulier une bonne dose de défiance vis-à-vis de l'acteur professionnel.



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MessagePosté: 20 Nov 2022, 17:50 
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Je ne sais pas si c'est typique de Serra (je n'ai vu que Le Chant des Oiseaux il y a bien longtemps) mais dans ce film, le regard est nettement caractérisé : la passivité d'une fonction phallique.
Même usé et dépassé par la situation, De Rolleur voudrait être le seul voyeur du film.
Cela transparaît dans les scènes d'observation de la baie aux jumelles (et le film bascule dans le trip lynchien lorsqu'il dit merde j'ai oublié mes jumelles)...cela raccorde bizarrement à son attaque sur l'amiral en parlant de prostituées malmenées qu'il est le seul à avoir vues, et à sa fascination passive, où l'on lit de la peur et du dégoût, devant la scène sexuelle finale de la boiîte . Il entend réserver cette pulsion à son métier, à sa fonction. Il faut qu'elle soit rentable, toujours résumable pour autrui. Son seul pouvoir c'est de savoir et rapporter (à Paris), non par par humanisme, mais il n'a plus la force de la police.

Cependant il est lui-même battu, lui-même espionné. A un moment au début quelqu'un lui dit, lors de la préparation du bal, alors qu'on lui remet le couvre-chef du roi : tu es ici au pays du Mana, tu le sais ? héhé, Mauss (qui n'a pas fait de terrain, c'était un philosophe en fait) Malinowski etc c'est bien un peu dans cette région (en fait plus au nord, vers la Papouasie voire l'Indonésie, mais c'est la même aire culturelle, de même que de manière fascinante, en partie Madagascar).

Qu'est-ce que le mana, sinon un transfert psychologique qui s'étend aux choses, reliant notamment le sexe à la propriété, admettant un échange entre eux, auquel il oppose par un rire distant son cartésianisme : renforcer la loi tout en essayant de faire du corps et de la jouissance des secrets.

C'est intéressant de représenter cela au cinéma, mais il y a une limite, le trip visuel final, en queue de poisson, exclut peut-être ce qui dans le mana relève du cycle. Quelle est la raison, par exemple, du désaccord entre Mauss et Lévi-Strauss sur le mana ? Mauss voit le mana comme une caractéristique de l'objet, qui force l'échange, implique un retour vers le chef. Mais ceci serait perçu comme une proprété de l'objet dans la société concernée. Selon Lévi-Strauss, le mana est un concept plus général et diffus (au point qu'il le qualifie de "truc"), mais qui relève de l'honneur et du contrat. La différence est subtile, mais dans le cas de Mauss, elle tend à faire du symbolique une prérogative du chef, de l'autorité. Il a finalement l'initiative (partiellement symbolique, partiellement réelle) de ce qui crée la communauté, et de l'économie. Cela colle avec la manière dont il qualifie plus tôt dans son oeuvre les magiciens voire les fous comme ayant une fonction sociale, régulatrice (la religion contraint, la magie concilie), pas si éloignée de celle de la police. Pour Lévi-Strauss le mana est immanent à la société, c'est une structure, à la limite il tend à présenter le fait de faire société comme une conséquence d'une prê-formation voire d'une évolution biologique chez l'homme (le big bang symbolique). Le film recoupe indirectement ces questions : à quoi sert le pouvoir? Pour Mauss il instaure la société et la justice, pour Lévi-Strauss non, il est une rationalisation de ce qui existe déjà, de ce qui se déploie de toute manière. Ici le film croise ces questions, mais pas de manière active. A quoi sert de Rolleur ? Est-ce qu'il initie ou bien constate ? Le film ne le tranche pas, sépare aussi l'arbitraire de l'autorité (de Rolleur) et celui du danger d'anéantissement (l'amiral érotomane et faustien) et en reste là comme si c'était une nouveauté.

Art Core a écrit:
d'ailleurs j'adore le nom de Magimel, De Roller, ça me rappelle De Mesmaeker, le patron sans cesse humilié de Lagaffe.



C'est vrai que c'est un nom à tiroirs bien choisi. Il a une consonnance flamande (mais n'existe pas, De Roover par contre oui), ce qui renvoie à l'enfance de Magimel dans La Vie est un Long Fleuve Tranquille, tout en ayant la particule de noblesse française (même si c'est ambigu, en flamand c'est "le"). On entend aussi le rôle comme fonction et charge oedipienne, ce qui résonne avec le personnage qui vit l'hédonisme comme un sacerdoce exemplaire (même raté, car il n'a rien d'autodestructeur).
Tiens sinon pas un seul personnage d'enfant dans le film. Aucun père, aucune mère.

Le titre est aussi un beau mot-valise. A une lettre près de la pacification (terme ambigu en contexte colonial, qui signifie souvent son contraire : la guerre structurelle), on entend aussi pas-si-fiction et on sait que le contexte actuel rendrait crédible une reprise des essais nucléaires, l'intrigue d'espionnage n'est pas si délirante.

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MessagePosté: 21 Nov 2022, 15:56 
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Je rejoins les conquis, 2h45 qui passent comme un rêve quand on se laisse porter.
C'est assez incroyable à quoi peut tenir cette réussite. Par la grâce du confinement qui a offert une île crépusculaire et désertée, ce jeu hésitant, vaseux et tellement juste, les bonnes gueules révélées par miracle lors du tournage et du montage. Ca pourrait être totalement abscons, on est vraiment sur le fil.
Je déteste dire ce truc de poseur "ils jouent bien parce qu'ils jouent mal", mais c'est tellement ça. On ne fait pas plus réaliste que ces discussions hachées, sous ces atours un peu grotesques et fantasmés, on touche quelque chose de très vrai sur l'ambiguité des relations humaines.

Assez curieux de la méthode d'Albert Serra quand on sait que le tournage n'a duré que 25 jours au regard du nombre de scènes dont beaucoup étaient improvisées alors qu'il y a une vraie histoire.

J'ai quand même trouvé le temps un peu long vers la fin car ça se repose un peu trop sur ces scènes un peu trop parodiques de boîtes de nuit, mais ça m'a fait plaisir de retrouver une vraie expérience de cinéma, radicale et unique.


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MessagePosté: 21 Nov 2022, 16:27 
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MessagePosté: 22 Nov 2022, 08:41 
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Oui c'est pas mal mais 9 Doigts d'Ossang aussi mais ça dure une heure de moins et on en a moins fait des caisses et pourtant les critiques tournent souvent sur la direction d'acteur et le transfert d'univers de noms connus qui sont un ressort commun aux deux films

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MessagePosté: 22 Nov 2022, 10:05 
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9 doigts c'était chiant à mourir.

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MessagePosté: 22 Nov 2022, 10:07 
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J'ai envisagé de caser à tout prix une séance ce matin, craignant qu'il sorte de l'affiche dès demain. Mais je suis pas allé au bout de l'idée, espérant tout de même qu'il survive grâce au bon bouche à oreille. Je croise les doigts, car vous m'avez bien hypé, un film qui plaît autant à Lohmann qu'à oeil de lynx en passant par Abyssin...

et qui déplaît à Déjà-Vu :twisted:
(ça va je rigooole, t'as qu'a mettre ton avis sur le Gray là, je me sens seul)(je fais mon Castorp avec ce chantage)


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MessagePosté: 22 Nov 2022, 11:05 
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A priori, des séances pour la semaine prochaine sont déjà annoncées, donc tu peux avoir l'esprit tranquille.


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MessagePosté: 22 Nov 2022, 11:08 
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Du coup j'ai revu La Mort de Louis XIV hier soir, et je confirme que j'étais totalement passé à côté, immense film. Je vais retenter Liberté pour la peine.


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