Enfin fini LA HORDE DU CONTREVENT. Quel plaisir ! Surtout au début à vrai dire.
J'ai adoré ce monde. Ce côté médiévalo-madmaxien, avec son lore déployé par petites touches (les Obliques...), et surtout son mélange génial d'influences dans les noms: panasiatisme (Aoi, Oroshi...), néologismes (furvent, chevent...), trucs russes ou vrillés (crivetz, Sevchenko, blaast...), et noms argotiques français (Golgoth, Barbak, les Tourangeaux
). Riche et unique.
Pendant les trois premiers quarts du livre j'étais conquis. Je trouve que le monde et le thème se mêlent de façon fluide. On comprend que tout n'est que vent: leur univers, leur vie intérieure, le "flot" entre les membres du groupe (tous attachants et sympa), leur fameux "vif" qui perdure même après leur mort. Il y a quelque chose de métaphoriquement fort sur cette quête vaine qui rejoint une quête intérieure évanescente.
Après, comme disait Tom en son temps, c'est pas exempt de naïveté et, tel cet auguste foruméen, j'ai été gêné par la nullité de la phrase qui bouleverse la vie de Sov (or was it Caracole ?): "Vit chaque instant comme si c'était le premier/dernier". Bon...
Et sur la fin, si j'ai adoré le passage avec les parents puis la traversée du volcan de vent, la conclusion s'accélère et devient brouillonne: le bébé qui sort de nulle part, Golgoth qui marche sur le vent, tout le truc qui se désagrège en quelques pages. Mais bon, tout ce qui a précédé était méchant.