Forum de FilmDeCulte

Marrant, c'était le livre suivant dans ma pile !

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Lu l'année dernière, bon moment, mais j'ai déjà oublié la fin..
C'est quasiment toujours le cas quand je lis de la SF en fait.. j'aime bien mais ça me touche bien moins profondément que les grands romans de la littérature (blanche comme on dit?).

La fin

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CroqAnimement votre

J'avais beaucoup aimé certains passages aussi, mais en effet trop délayé à certains endroits. La fin était intriguante oui mais tu vois, tu as beau l'avoir redite, je m'en souviens toujours pas précisément

Mars la Rouge, de Kim Stanley Robinson

J'avais reculé sans cesse la lecture au vu du pavé et l'aspect hard SF dont je redoutais l'aridité. Et finalement ca va, les descriptions techniques prennent de la place mais c'est assez digeste, et si c'est pas non plus de la grande littérature il y a de la place pour l'humain. On suit l'installation des Cent Premiers, la première expédition de colonisation de Mars, avec des focus sur quelques personnages clés et annexes... et puis ca embraye sur la colonisation massive, avec enjeux politiques, et si c'est un peu marqué par son époque, certains trucs sont plutôt d'actualité (la place des multinationales face aux états par exemple), et puis j'aime bien quand ça pousse le délire sur l'ascenseur spatial par exemple.
Je vais faire une pause pour lire un peu d'autres trucs mais je continuerai, je suis curieux de voir comment ca va évoluer.

Lâché aux deux tiers, c'est... chiant. Surtout qu'il y en a encore deux après.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pareil

Bien kiffé, surtout que l'utopie ne soit pas abordée sous un angle terrifiant (dystopique donc), l'angoisse est présente, mais de façon diffuse et vient craqueler légèrement une société dont l'efficacité maximale comprend certes la mise au rebut de ses éléments réfractaires, mais selon une logique dont les sociétés humaines, dans leur variété, sont coutumières. Il y a un aspect un peu porno dans la description d'un monde régi par la sexualité libre (schématiquement, car il reste régi par quelques règles, où les femmes ont l'obligation de consentir au désir sexuel de n'importe quel mâle ou presque) qui est amusant : on imagine le film qui en serait tiré, un truc à la Brian Yuzna mais interdit aux moins de dix-huit. La réactualisation de la phalange fouriériste à l'ère des psychédéliques (une description de concert à la Grateful Dead est marrante) et de la révolution sexuelle est marrante. Faudra que je le lise celui qu'Art Core mentionnait dernièrement.



Exact.

Comme toujours l'aspect visionnaire dans la description de l'arsenal technologique mis en oeuvre dans les premières pages du roman a quelque chose de fascinant alors que l'époque est tout juste sur le point d'y arriver : ici la description de l'usage des drones, avec de l'IA (de l'autonomie si vous préférez). C'était évident déjà il y a cinquante ans que ça existerait un jour, mais on y arrive uniquement maintenant.

Status Civilization (Robert Sheckley, 1960)



J'adore Sheckley dont je connais surtout les nouvelles et qui a ce don de faire de la SF hyper "méchante" dans des mondes cyniques au max et y insuffle autant de rythme que d'humour très noir. C'est d'ailleurs lui qui avait écrit la nouvelle qui a inspiré le film "Le Prix du Danger" de Boisset (que je n'ai pas vu d'ailleurs, askip c'est bien).

Bref, je me suis lancé sur un roman de lui qui est son plus connu et dont je ne savais pas grand chose, et j'ai trouvé ça vraiment chouette.

Ca parle d'un type qui se réveille dans un lieu sans aucune mémoire de qui il est et se révèle être un prisonnier qui va être déposé sur une planète où les taulards sont libres de créer leur société débarrassés de leur mémoire criminelle.

À partir de ce postulat, Sheckley créée un monde où on se pose évidemment la question du conditionnement mais aussi de l'identité. Bien qu'un chouille déterministe, le roman réussit à être mordant, divertissant et chaque petit détail de cette utopie criminelle répartie en classes s'approchants des castes est délicieux.

Ça se lit hyper vite, c'est de la pré new-wave qui quitte un peu le classicisme et met la condition humaine à travers l'individu au centre de son récit.

Hyper cool.

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Ça me remet en mémoire sa nouvelle "Les Monstres" dans la géniale Grande Anthologie de La Science Fiction, où il s'amuse à imaginer dans un jeu de miroir un peu vertigineux une rencontre entre des extraterrestres et des humains, en prenant le point de vue des extraterrestres qui se considèrent... comme des humains. Simple mais efficace. C'est ça qui est marrant dans la sf, la façon dont des tempéraments laissent cours à des obsesssions purement spéculatives.



T'as peut-être vu Running Man, qui a aussi le même postulat, mais qui s'inspirait très librement, paraît-il, du roman du même nom de Stephen King. Le pire, c'est que Le Prix du Danger a fait un procès pour plagiat, qu'ils ont fini par gagner en cassation, sans se retrouver financièrement. La nouvelle de Sheckley avait elle déjà été adaptée deux fois dont la principale par Petri (pas un bon film dans mon souvenir même si un sommet de l'esthétique sixties colorée et pop).

J'adore aussi celle qui parle de croquemorts qui s'associent pour buter le mec qui découvert l'immortalité avant qu'il puisse la breveter.



Vu Running Man ouais que j'avais trouvé impressionnant gamin puis bidon plus tard malgré son postulat qui déglingue. Pas lu le King cependant.

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Le king est très noir. On est vraiment dans une dystopie.
Petit détail efficace ; les chapitres sont numérotés à l'inverse comme un compte à rebours.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Tiens c'est le seul King que j'ai lu, et récemment, et franchement, bof bof, déjà oublié quasi tout. Même si oui très noir.

Les monades urbaines. Lecture plaisante mais quand même assez gêné par cette impression tenace que l'auteur a écrit la bite à la main tellement chaque chapitre bifurque un moment vers le sexe alors que c'est pas forcément le sujet de départ et que ça en devient littéralement comique tellement tu sens que ça le démange en permanence. Plus profondément ce qui me gêne n'est pas tant le sexe en lui-même que cette vision qui en est faite d'une société où la sexualité est totalement libérée et où les hommes peuvent se promener, rentrer chez qui ils veulent et faire l'amour (horrible "défoncer" dans la traduction) à n'importe quelle femme qui n'a pas le droit de refuser mais qui au contraire semble en permanence excitée et heureuse d'être prise par un inconnu. Mais pire que tout ça, on parle de personnages qui ont entre 14 et 18 ans et on te parle d'expériences sexuelles d'enfants de 9 ans. Le livre reflète parfaitement lalibération sexuelle 70s mais je ne peux m'empêcher de trouver ça un peu gênant et limite.

Dommage parce que l'univers est absolument génial, j'adroe tout le "world building", tous les détails, les règles que tu découvres au fur et à mesure. La meilleure partie c'est évidemment celle où l'un des personnages décide de sortir, impression que le roman aurait pu se concentrer sur cette partie au lieu de tenter ce simili recueil de nouvelles un peu inégales (celle nulle avec le musicion qui prend de la drogue, là encore tellement symptomatique de son époque). Ca pourrait faire une excellente série de SF (en vieillissant les persos et en adoucissant ce côté cul patriarcal). Ca m'a donné envie de lire d'autres Silverberg en tout cas.

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CroqAnimement votre