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MessagePosté: 05 Sep 2022, 18:00 
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Je les ai lus il y a des années (des décennies en fait...). Passé le plaisir de la découverte, j'ai le souvenir d'une saga qui tire à la ligne.

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MessagePosté: 13 Oct 2022, 07:41 
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Robot in Disguise
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Enfin fini LA HORDE DU CONTREVENT. Quel plaisir ! Surtout au début à vrai dire.

J'ai adoré ce monde. Ce côté médiévalo-madmaxien, avec son lore déployé par petites touches (les Obliques...), et surtout son mélange génial d'influences dans les noms: panasiatisme (Aoi, Oroshi...), néologismes (furvent, chevent...), trucs russes ou vrillés (crivetz, Sevchenko, blaast...), et noms argotiques français (Golgoth, Barbak, les Tourangeaux :lol: ). Riche et unique.

Pendant les trois premiers quarts du livre j'étais conquis. Je trouve que le monde et le thème se mêlent de façon fluide. On comprend que tout n'est que vent: leur univers, leur vie intérieure, le "flot" entre les membres du groupe (tous attachants et sympa), leur fameux "vif" qui perdure même après leur mort. Il y a quelque chose de métaphoriquement fort sur cette quête vaine qui rejoint une quête intérieure évanescente.

Après, comme disait Tom en son temps, c'est pas exempt de naïveté et, tel cet auguste foruméen, j'ai été gêné par la nullité de la phrase qui bouleverse la vie de Sov (or was it Caracole ?): "Vit chaque instant comme si c'était le premier/dernier". Bon...

Et sur la fin, si j'ai adoré le passage avec les parents puis la traversée du volcan de vent, la conclusion s'accélère et devient brouillonne: le bébé qui sort de nulle part, Golgoth qui marche sur le vent, tout le truc qui se désagrège en quelques pages. Mais bon, tout ce qui a précédé était méchant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 28 Déc 2022, 10:53 
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Le Maître du Haut-Château - K. Dick

Le livre m'a dérouté à la fois dans le bon et le mauvais sens. On croît que l'on va avoir droit à la description précise du pouvoir nazi laissé sans rival, et puis non. Je me disais dans un premier temps que c'était très bien vu de partir de la domination japonaise sur les Etats-Unis, mais j'ai trouvé assez frustrant de ne pas aller ensuite davantage au coeur des choses, du pouvoir nazi.

Après la très excitante description des potentiels successeurs au Fuhrer qui vient de mourir, et des factions rivales, Philip K. Dick prend la tangente et se focalise sur les pensées désordonnées, à la fois aiguillées et brouillées par la philosophie orientale, de ses personnages. Le rapport aux objets, à l'authenticité, l'historicité menacée par la contre-façon, la vraie nature de l'artisanat, sont des thèmes intéressants. Mais parfois il me perd, comme dans ces longs monologues intérieurs, absurdes et hallucinés, qui font le sel de l'oeuvre dickienne pour beaucoup j'imagine, mais qui me laissent un peu perplexe pour ma part.

Et puis à la fin, je trouve le twist artificiel:
le livre de Yi King révèle que la réalité c'est la victoire des Alliés, mais rien dans le monde décrit jusqu'alors n'en donnait ne serait-ce que des indices. Donc je n'y vois qu'un tour de passe passe méta, clin d'oeil au lecteur. Ubik par exemple me semble mieux coudre son édifice paranoïaque, là ça vient trop brutalement.


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MessagePosté: 28 Déc 2022, 12:32 
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J'ai rarement été convaincu par les romans de Dick, et celui-là fait partie de ceux qui m'ont laissé perplexe. Ses nouvelles par contre me terrassent, je le trouve meilleur dans cet exercice.

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MessagePosté: 28 Déc 2022, 13:31 
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Je l'ai commencé deux fois, je l'ai abandonné deux fois. Je préfère aussi ses nouvelles.

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MessagePosté: 28 Déc 2022, 14:57 
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Le maître du Haut-Chateau, ça doit être tre un des plus connus sur la seule foi de son pitch, car ça n'allait pas du tout dans la direction supposée si je le rappelle.
De toutes façons, c'est vrai que les romans de K. Dick... J'en ai lu une pelletée quand j'étais ado et il faut avouer qu'il m'en reste pas grand chose, ils se mélangent tous dans ma tête. Les nouvelles sont en effet meilleures, simplement parce que ce sont surtout ses concepts qui ont fait sa réputation, c'est piètre écrivain en dehors de ça.

Je sauve quand-même Les androïdes rêvent-ils... et surtout Substance Mort, ce dernier exorcisant un épisode des plus pathétiques de sa vie, on y sentait une véracité autrement absente de son œuvre.


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MessagePosté: 28 Déc 2022, 17:52 
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Ok vous avez raison je crois que je vais découvrir les nouvelles désormais.


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MessagePosté: 03 Jan 2023, 10:56 
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Terminé Abattoir 5 de Kurt Vonnegut hier soir et j'ai adoré. J'ai mis un peu de temps à rentrer dedans, le début est étrange, la langue très familière (je soupçonne la traduction d'être moyenne) mais dès qu'on rentre dans l'histoire de Billy Pèlerin c'est brillant avec cette impression d'une multitude d'histoires réunies en un roman, la guerre d'abord puis tout l'aspect SF avec ces sauts dans le temps incontrôlés et enfin la partie sur Trafalmadore où le personnage est enlevé et placé dans un zoo humain pour être étudié par les extra terrestres. J'aime beaucoup cette écriture nonchalante, cet humour constant, cette résignation permanente face aux choses résumé par le leitmotiv du roman qui revient toutes les 10 lignes "c'est la vie" ("so it goes" en VO). Le roman m'a paru trop court, j'ai trouvé la fin un peu précipitée même si elle est d'une certaine manière logique (le roman se terminant au moment où l'expérience de la guerre de Billy se termine). Quasiment aucun souvenir du film, faudrait que je le revoie.

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MessagePosté: 03 Jan 2023, 14:33 
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Pa lu celui là mais j'avais lu et a-do-ré "Le petit déjeuner des champions" (adapté au cinéma avec Bruce Willis si quelqu'un s'en souvient)


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MessagePosté: 03 Jan 2023, 15:05 
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Ah c'est marrant, l'un des personnage du Petit déjeuner des champions est un personnage longuement évoqué dans Abattoir 5 (un auteur de SF raté).

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MessagePosté: 05 Jan 2023, 12:36 
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L’adaptation d’Alan Rudolph est sympa.


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MessagePosté: 06 Jan 2023, 13:58 
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Baptiste a écrit:
Le Maître du Haut-Château - K. Dick

Le livre m'a dérouté à la fois dans le bon et le mauvais sens. On croît que l'on va avoir droit à la description précise du pouvoir nazi laissé sans rival, et puis non. Je me disais dans un premier temps que c'était très bien vu de partir de la domination japonaise sur les Etats-Unis, mais j'ai trouvé assez frustrant de ne pas aller ensuite davantage au coeur des choses, du pouvoir nazi.

Après la très excitante description des potentiels successeurs au Fuhrer qui vient de mourir, et des factions rivales, Philip K. Dick prend la tangente et se focalise sur les pensées désordonnées, à la fois aiguillées et brouillées par la philosophie orientale, de ses personnages. Le rapport aux objets, à l'authenticité, l'historicité menacée par la contre-façon, la vraie nature de l'artisanat, sont des thèmes intéressants. Mais parfois il me perd, comme dans ces longs monologues intérieurs, absurdes et hallucinés, qui font le sel de l'oeuvre dickienne pour beaucoup j'imagine, mais qui me laissent un peu perplexe pour ma part.

Et puis à la fin, je trouve le twist artificiel:
le livre de Yi King révèle que la réalité c'est la victoire des Alliés, mais rien dans le monde décrit jusqu'alors n'en donnait ne serait-ce que des indices. Donc je n'y vois qu'un tour de passe passe méta, clin d'oeil au lecteur. Ubik par exemple me semble mieux coudre son édifice paranoïaque, là ça vient trop brutalement.



Sans être un amateur (ni avoir un point de vue fort dessus) du genre, j'ai trouvé cela très bon, mais ce n'est pas un roman de S.F., c'est très psychologique et politique, classiquement moderne. Le sujet de Dick est plutôt que le pouvoir nazi (infigurable mais néanmoins construit) les Etats-Unis, montré comme dominés politiquement (par le Japon) tout en gardant un confort matériel apparent.
Le mec reconstruit son propre pays de la même manière que Flaubert reconstruit Carthage (le parcours de Frank Frink fait d'ailleurs beaucouo penser à Mâtho, et ses bijoux factices au vol du Zaimph).
Quant au twist, je pense que l'idée est moins de savoir qui a gagné réellement la guerre, que le fait que la connaissance de la réalité historique apparaît comme une subversion qui rien ne peut prouver, à la fois une vérité et un fantasme clandestin.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman


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MessagePosté: 06 Jan 2023, 20:10 
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Dick très grand fan de Flaubert en plus, non ?

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MessagePosté: 28 Fév 2023, 12:12 
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J'ai écouté les conseils et acheté le premier tome des nouvelles complètes de K. Dick. Et en effet c'est très stimulant, certaines nouvelles des débuts sont un peu anecdotiques mais sont intéressantes pour voir que K. Dick a très tôt développé son penchant pour les twists de perception.

Et ensuite d'autres nouvelles sont des pépites, comme celle sur les travailleurs qui se transforment mentalement en plantes ou celle sur les animaux-compositeurs. Ma préférée pour l'instant: "Les Infinis" sur l'évolution ultra rapide d'un trio de cosmonautes frappés par un mystérieux rayon...

C'est quand même très cool le format nouvelles, on peut s'en faire plusieurs de suite et reposer ça le temps de lire autre chose, avant de reprendre. Un de mes meilleurs achats (alors qu'il faut quand même mettre une petite trentaine d'euros par tome).


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MessagePosté: 28 Fév 2023, 13:30 
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De mon côté j'ai terminé 2 romans de Le Guin récemment: Le Dit d'Aka (The Telling) et Le nom du monde est forêt (The Word for World is Forest - meilleur titre après The Left Hand of Darkness).
Le premier est assez rêche, l'historie entre Aka et la Terre et les différentes factions en place est vraiment confus, et le fond du récit est trop diffus à mon sens et au final je n'en retiens pas grand chose alors que la thématique des traditions ancestrales gommées par une révolution culturelle et technologique est passionante...
Le deuxième (source d'inspiration pour Avatar au passage) est plus basique, plus traditionnel mais fait avec tout le talent de conteuse de Le Guin, qui y ajoute les relations entre espèces humaines et la capacité des habitants de rêver éveillés. On voudrait d'ailleurs en savoir plus, le roman pourrait en dire plus là-dessus et nous emmener hors du récit plus balisé, comme c'était le cas dans La Main gauche de la nuit, mais ça reste très plaisant.


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