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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 22 Sep 2021, 10:29 
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Echenoz c'est bien mais le coté euphémistique constant, je trouve ça toujours un peu décevant, cette esthétique finit par tourner à l'inoffensif, je me souviens à peine de ses livres.
Toussaint j'en ai lu un, trouvé ça insupportable.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 22 Sep 2021, 15:54 
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Echenoz, c'est quand même une arnaque dont la sobriété d'écriture et le relatif bon goût - avec ce que ça sous-entend de chiant - lui ont permis de se démarquer. Michon et Bergougnoux, c'est un peu pareil.
Pascal Quignard aussi sans doute.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 22 Sep 2021, 16:27 
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Bah non, l'écriture de Michon & Bergounioux n'est pas du tout sobre..


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 23 Sep 2021, 09:20 
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classique-chiant rédaction scolaire quoi si tu préfères. Les mecs sont encore à l'école à rédiger leur pensum.

Citation:
Bien des années plus tôt, les parents de ma grand-mère avaient demandé que l’assistance publique leur confiât un orphelin pour les aider dans les travaux de la ferme, comme cela se pratiquait couramment alors, en ce temps où n’avait pas été élaborée la mystification complaisante et retorse qui, sous couvert de protéger l’enfant, tend à ses parents un miroir flatteur, édulcoré, somptuaire ; il suffisait alors que l’enfant mangeât, couchât sous un toit, s’instruisît au contact de ses aînés des quelques gestes nécessaires à cette survie dont il ferait une vie ; on supposait pour le reste que l’âge tendre suppléait à la tendresse, palliait le froid, la peine et les durs travaux qu’adoucissaient les galettes de sarrasin, la beauté des soirs, l’air bon comme le pain.

On leur envoya André Dufourneau. Je me plais à croire qu’il arriva un soir d’octobre ou de décembre, trempé de pluie ou les oreilles rougies dans le gel vif ; pour la première fois ses pieds frappèrent ce chemin que plus jamais ils ne frapperont ; il regarda l’arbre, l’étable, la façon dont l’horizon d’ici découpait le ciel, la porte ; il regarda les visages nouveaux sous la lampe, surpris ou émus, souriants ou indifférents ; il eut une pensée que nous ne connaîtrons pas. Il s’assit et mangea la soupe. Il resta dix ans.

Ma grand-mère, qui s’est mariée en 1910, était encore fille. Elle s’attacha à l’enfant, qu’elle entoura assurément de cette fine gentillesse que je lui ai connue, et dont elle tempéra la bonhomie brutale des hommes qu’il accompagnait aux champs. Il ne connaissait ni ne connut jamais l’école. Elle lui apprit à lire, à écrire. (J’imagine un soir d’hiver ; une paysanne jeunette en robe noire fait grincer la porte du buffet, en sort un petit cahier perché tout en haut, « le cahier d’André », s’assied près de l’enfant qui s’est lavé les mains. Parmi les palabres patoises, une voix s’anoblit, se pose un ton plus haut, s’efforce en des sonorités plus riches d’épouser la langue aux plus riches mots. L’enfant écoute, répète craintivement d’abord, puis avec complaisance. Il ne sait pas encore qu’à ceux de sa classe ou de son espèce, nés plus près de la terre et plus


Citation:
Il était cinq heures lorsque le téléphone a sonné. Je suis souvent levé à cette heure où la nuit règne encore mais, ce matin-là, je dormais et c’est en rêve que j’ai su que mon père était mort.

J’attendais ce moment depuis le moment où j’ai appris que nous mourrons, tous, et qu’il nous faut attendre. Il avait visité la place vingt-huit ans auparavant, au début du mois de juillet de ma treizième année. Je campais, sous la tente, à cinq cents kilomètres de la maison mais je vois l’étroit vestibule, la pomme du premier balustre en chêne verni, les deux portes latérales et l’amorce de l’escalier avec une telle netteté qu’aujourd’hui encore, je m’y laisserais prendre. La scène ne comporte aucune incongruité. Les portes sont à la bonne hauteur. Le bois de la rampe a la couleur du chêne. Je discerne mal les traits de ceux qui m’entourent mais cela se produit également de ce côté-ci quand on se trouve aux prises avec une douleur extrême. En revanche, je vois mon père étendu au pied du balustre. On a repêché son corps dans la Vézère.

Combien de temps je me suis tenu là, près de lui, c’est ce dont je n’ai pas idée. On se trompe invariablement lorsqu’on se mêle d’examiner la vie feinte que les désastres de la vraie, de celle, du moins qui devrait l’être, nous forcent d’inventer. Par exemple, on cille une seconde, rien qu’une : tout est encore en l’état. Le même oiseau traverse le même carré de ciel. On finit de forger, de bâtir un mot bref et pourtant, deux années ont passé. On en sent, au creux de soi, la profondeur, le poids. Mais la nuit suivante, il faut des jours sans nombre pour venir à bout d’un petit



Citation:
Il n’avait pas bougé, à quatre pattes, la tête basse, râlant encore par accès sous le déluge noir qui l’avait instantanément transpercé. Un voile glacé descendait doucement le long de ses côtes que l’asphyxie, l’épuisement soulevaient par saccades, comme de profonds sanglots. Il n’y a plus rien. Je dois être vidé, maintenant. Il encensait pesamment, imprimant au long filet de bave épaisse, collante, déjà refroidie, qui pendait à sa lèvre un lent mouvement pendulaire. En même temps que l’abjecte mixture de petits pois et de porto qui se dissolvait sous son nez dans l’herbe noyée, il avait expulsé la houle abominable qu’il avait tenté d’apaiser avant qu’elle ne le jette dehors, luttant de vitesse avec l’extrusion suffocante, libératrice.

Dans les ténèbres, la campagne semblait frire sous l’averse. Une goutte s’était mise à tomber régulièrement de ses cheveux. Il frissonnait. Il s’agenouilla, le tronc oscillant doucement, les yeux brouillés de larmes et de pluie. Enfin, il se redressa tout à fait et marcha d’un pas incertain vers le rectangle de lumière jaune qui s’ouvrait dans la nuit.


Gontrand parlait de cinéma filmé, voici de la littérature écrite. Ce qui est marrant les gens vont jamais te dire j'ai lu Catherine de Bergounioux ou La Maison Rose, ils te disent ouais Bergounioux c'est bien, Michon c'est bien, voilà quoi.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 23 Sep 2021, 10:00 
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La Fortune des Rougon (1871)

1851
1er tome du cycle des Rougon-Macquart se déroulant à Plassans, ville fictive du sud de la France inspirée d'Aix en Provence où Zola a vécu une partie de sa jeunesse. Premier livre qui lui permet d'introduire les ancêtres des branches Rougon et Macquart, individus dont les tares vont entacher la lignée des personnages des romans suivants. On pouvait s'attendre à quelque chose de plus simple et linéaire pour un début mais ce qui frappe est le fourmillement des multiples intrigues et des genres. Ce qui prédomine, en rapport avec la géographie de la ville, c'est la séparation nette entre les différentes classes sociales qui, dans cette ville reculée et fortifiée, fait penser à un simili western/chambara à la Yojimbo. Il s'agira de voir comment les Rougon, présenté comme ambitieux mais surtout médiocres, vont pouvoir s'accaparer la ville en épousant les prémisses du coup d'état futur. Mélange des genres car s'insère dans tout ça des épisodes lyriques et naifs quand il s'agit de raconter le destin funeste de deux jeunes amants.

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La curée (1872)

1852 - 1858

Roman qui nous transporte à Paris et qui commence par un presque plan-séquence à bord d'une calèche au bois de Boulogne. Livre documentaire sur les trvavaux entrepris par Haussman et la spéculation immobilière qui a suivi. Très pessimiste, d'une grande noirceur le livre réussit parfaitement le portrait de ses personnages notamment Renée Saccard, grande bourgeoise déchue que Zola accompagne magnifiquement.

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La ventre de Paris (1873)

1857 - 1858

Plongée dans les anciennes Halles à travers les yeux d'un ancien bagnard qui va mollement participer aux actions clandestines contre l'Empire. Livre plus problématique car parasité (enfin j'aime bien aussi) par les descriptions longues et gratuites qu'il fait des étals des marchés. Le bouquin se relève dans sa troisième partie en faisant émerger par surprise le personnage la vieille Saget, personnage abominable, tristement humain, coupable de la chute du héros. Introduction furtive de Claude Lantier, peintre et alter ego de Zola qui conclut le roman et théorise cette opposition entre les gras et les maigres.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 23 Sep 2021, 10:08 
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Combien de pages la Fortune des Rougon? La description du Aix de l'époque m'intéresse. J'ai (comme tout le monde), l'idée de me lancer dans les Rougon-Macqart un jour mais...
J'avais lu l'Assommoir au lycée et c'était très bien, mais gros pavé quand même et l'impression que quand on en a lu un, on les a tous lu.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 23 Sep 2021, 10:11 
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J'ai lu ces trois là sur liseuse, du coup je ne sais pas mais amazon dit 475 pages (tu peux enlever une centaine de pages je pense avec les notes, bio et préface)...Sinon les romans sont étonnamment assez différents. J'en suis au sixième


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 23 Sep 2021, 10:13 
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oeil-de-lynx a écrit:
J'avais lu l'Assommoir au lycée et c'était très bien, mais gros pavé quand même et l'impression que quand on en a lu un, on les a tous lu.


Non. Ce qui est génial chez Zola, c’est pas vraiment ce qui arrive à ses personnages (ils crèvent tous ou presque), c'est ses descriptions des milieux qu'il met sous la loupe.

Dire que je le haïssais au lycée, et qu'aujourd'hui, le considère comme un des géants de l'histoire de la littérature.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 23 Sep 2021, 10:44 
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La conquête de Plassans (1874)

1858 - 1864

Mon préféré jusqu'à présent. Zola retourne dans le sud et met en scène avec brio la prise de pouvoir d'un prêtre à la solde de l'Empire (ça sonne comme Star Wars) mais aussi l'emprise grandissante de la folie du couple Mouret. Très grande maîtrise à la fois picturale, théâtrale (la chute à la fin de chaque chapitre) et lyrique qui atteint des sommets dans une fin tétanisante. Coup de mou au milieu mais rien de rebutant

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La Faute de l'abbé Mouret (1875)

1866

Roman très étrange en regard du cycle...ça se passe également dans le sud, dans un village très reculé pas loin de Plassans . La "faute" est bien sûr celle du péché de chair du jeune abbé mouret, dévoué mystique à la sainte vierge qui fait la rencontre d'une fille à moitié sauvage. Le décor est presque irréel en nous ramenant à une époque non pas simplement rurale mais primitive. Le livre est bâti comme un tryptique avec trois parties distinctes toutes usant d'un symbolisme hyper appuyé qui fonctionne plus ou moins bien. L'énorme défaut du livre est cette partie centrale complètement loupée, où Zola voulant décrire l'Eden se mets à compiler de manière encyclopédique plantes et animaux. De très belles pages tout de même dans ce roman où les questions sociales et historiques sont absentes.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 23 Sep 2021, 10:45 
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Tu te les fais dans l'ordre ?

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 23 Sep 2021, 10:50 
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Castorp a écrit:
Tu te les fais dans l'ordre ?


oui. Là je suis en train de lire Son Excellence Eugene Rougon. Pas de lassitude pour l'instant...a voir par la suite


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 23 Sep 2021, 21:36 
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Leurs Enfants après eux m'avait semblé intéressant, même si pour être honnête je ne l'ai pas lu en entier.
François Bon a également pu écrire de bons livres même s'il invstit il me semble plutôt le passé et le patrimoine (comme Echenoz d'une certaine façon).
Récemment j'ai lu Ariane de Myriam Leroy, sur la bourgeoisie du Brabant Wallon, ce n'était pas si nul, même si c'est toujours un peu les mêmes travers que le livre d'Annie Lulu : angle trop autobiographique où il s'agit de justifier un statut de victime, insistance sur les déterminismes sociaux, sexuels puis familiaux (au fur et à mesure que l'on avance dans le ressentiment) qui évacuent l'enjeu en définitive l'enjeu politique, un coté docu-fiction très individualiste. Les 40/50 premières pages pas trop mauvaises, mais appliquées, mais cela s'écroule brutalement et évacue tout enjeu, installant une opposition entre stylenet situation. Citations appuyées d'écrivains antérieures mais absence totale de sous-texte ou de prise en compte des œuvres des contemporains (alors que Aurélien, confronté à la Comédie de Charleroi de Drieu, devient vertigineux, c'est le même livre, malgré le trajet politique qui biffursue): chacun justifie séparément le même statut qui est valorisé ailleurs que dans la littérature.

La désaffection pour la littérature correspond malgré tout à une désaffection du politique.
Économiquement aussi, sauf des exceptions (comme le rythme de vie effrayant de Balzac, qui l'a tué à 49 ans) l'écrivain depuis le XIXème est aussi très lié soit à un milieu bourgeois et rentier (même chez des grands comme Flaubert, Thomas Mann, Bassani ou même Sartre et Proust en fait) qui n'existe plus vraiment, soit à une figure de l'intellectuel un peu extérieur à l'université et qui incarne
un horizon politique (Camus, qui par exemple a fondé Combat où Barthes écrivait une sorte de feuilleton à l'allemande qui est devenu le degrés zéro pui les mythologies, avant de liquider le "père"- Houellebecq se rattache finalement plutôt de manière tardive à cette tradition, malgré son mépris du Nouveau Roman) qui est bien malmenée par le tout-médiatique et les aspects debordiens de notre société.

Sinon là je suis sur la Chartreuse de Parme, dans le but de comprendre d'autres ecrivains (Aragon et Lampedusa). Je ne suis pas sûr d'être stendhalien, mais il y a un contraste assez étrange, intéressant et déroutant entre l'aspect échevelé, irréaliste et sexuellement baroque de l'intrigue visible d'une part, et le réalisme bref et la précision de la caractérisation politique des personnage (l'opposition entre libéralisme et reaction et les révisions que chaques personnages opère lui-même par calcul entre ces deux pôles sont encore pertinents pour nous). Cet aspect réaliste est apparemment traité par l'ironie et une posture d'intellectuel dégagé, mais je me demande si elle est liée au tempérament de Stendhal (Morand, Stendhal égotisme élitaire) ou à une forme de ruse face au climat politique de la restauration (Aragon, Stendhal républicain avoué qui se sabote pour devenir visible, l'échec convertit les raisons en valeurs).

Et en effet Stendhal a doté Fabrice d'une vue de cyborg ou de satellite espion, pour puiser du réconfort dans le spectacle du Mont Viso depuis la fenêtre de sa prison de Parme.

_________________
Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


Jean-Paul Sartre


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 24 Sep 2021, 08:48 
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Vieux-Gontrand a écrit:
Leurs Enfants après eux m'avait semblé intéressant, même si pour être honnête je ne l'ai pas lu en entier..


Oui c'est bien. J'ai d'ailleurs préféré ça au livre de Bégaudeau,En guerre même si il est "moins bien écrit"...Les personnages existent au moins


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 24 Sep 2021, 08:57 
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Cantal a écrit:
Vieux-Gontrand a écrit:
Leurs Enfants après eux m'avait semblé intéressant, même si pour être honnête je ne l'ai pas lu en entier..


Oui c'est bien. J'ai d'ailleurs préféré ça au livre de Bégaudeau,En guerre même si il est "moins bien écrit"...Les personnages existent au moins

Lu récemment et bien aimé, années 90, petite ville, en même temps ça raconte mon adolescence, même si la description de l'époque se limite beaucoup à du name-dropping forcé.

En Goncourt, j'avais bien aimé L'Art Français de la Guerre aussi, assez ambitieux même si il tentait un portrait de la France un peu trop didactique à mon goût.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 07 Oct 2021, 09:32 
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Le Calvaire de Octave Mirbeau. Trois premiers chapitres extraordinaires sur une enfance malheureuse et sur l'absurdité de la guerre franco-prusse, entre le Stephen Crane du Red Badge of Courage et le Rebatet, contant la débâcle dans Les Décombres (dont la charge satirique est amoindrie par une sorte de vulgarité prétentieuse qui va bien avec sa connerie politique). Le reste est l'histoire d'un amour obsessionnel plus convenu, un peu amphigourique dans la description avec une chute attendue.


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