Forum de FilmDeCulte

C'est triste en effet, l'acteur avait une présence et un naturel rare dans les films de Ceylan, un peu à la Grégoire Colin.

Sinon j'aime plutôt le cinéma de Ceylan, qui pâtit peut-être en France du fait qu'il est associé à un courant sur lequel se joue l'opposition Cahiers/Positif (ou se jouait ?).

Il y a quelques années j'avais vu à la cinémathèque belge un bon film d'un jeune réalisateur visiblement inspiré par lui, Çoğunluk, de Seren Yüce. C'était plus directement politique (un ado rond et timoré, fils de classe populaire avec un père nationaliste, vivant visiblement à Ankara, qui tombe amoureux d'une activiste kurde, rencontrée de manière improbable), l'intrigue était proche des clichés du film de gauche un peu à la Ken Loach, mais la mise en scène était très bonne et faisait fonctionner le film. Le point de vue politique était suffisamment direct que pour renoncer aux manipulations habituelles issues du vérisme social. Ce film ne serait plus possible aujourd'hui.

Ce qui est intéressant chez Ceylan c'est que cette dimension politique n'est a la fois appelée et refusée (c'est à dire noyée dans un déterminisme romanesque qui veut être plus fort que le déterminisme social) de façon consciente.

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He pays penance to the air above him

N.O. - The Him

C'est la filiation avec Tchekov d'ailleurs et du roman russe... jusque dans le rythme des films à la fois étirée (de plus en plus) et plein (je ne les trouve pas spécialement contemplatifs, y'a toujours une tension reflexive).
Après oui pour les cahiers il est (était) entré dans la catégorie film de festival poseur...tant pis pour eux.

Grosse rétro du cinéaste en ce moment sur arte, je vais en profiter pour rattraper tout ça car je n'ai vu aucun de ses films... Et pour ne pas échouer dans ma résolution de 2022 d'écrire au moins une bafouille pour chaque film vu dès le 5 janvier, je me lance même si vous avez globalement tout dit.

C'est ultra lent, ce qui permet de faire émerger une beauté simple, avec des gestes / plans anodins qui deviennent chargés de sens (les clés accrochées à la fin, les clopes), mais j'avoue que ça reste assez austère pour moi au final.
Il y a un propos assez fort et très moderne sur la solitude et l'individualisme, sur la volonté (ou son absence) de mener sa vie et les barrières (passées ou présentes) qui s'y opposent... J'avoue ne pas être à fond, mais je vais me chauffer pour les suivants.

Bon courage pour les Climats, cette énorme purge.

bmntmp qui climatise l'ambiance direct

Vas-y, si tu tiens le coup, je ferai pareil.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tu dis ça parce que Nicolas Cage ne joue pas dedans.

J'ai déjà abandonné...

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

C'est dommage que Lohmann et toi postiez pas plus sur vos découvertes, ça me donne plein d'idées de visionnage quand vous le faites.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Et moi je compte pour du beurre ? Traître.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je vois trop de trucs, et je ne poste que quand j'estime avoir quelques choses de pertinents à dire. Pour l'année passée vous pouvez déjà vous faire plaisir avec ma rétro Lubistch

Ben toi tu postes.



Vu que tu as des goûts douteux, tu as toujours quelque chose de pertinent à dire.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Qui va bientôt me servir...

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Que lire cet hiver ?
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La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

J'ai prévu de me faire les deux Raoul Ruiz qui sont sur Arte (il y a aussi Les mystères de Lisbonne en série mais j'ai déjà vu le film donc je vais passer). Qui m'aime me suive.

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CroqAnimement votre

J'ai vu en 2021 420 films, même si ça ne me prenais que 30 min d'écrire pour chaque, il me faudrait plus d'une semaine pour écrire toutes les notules. J'ai pas le temps.