Forum de FilmDeCulte

En gros on en sera encore à se demander de quoi parle le film ? de qui ou de quoi se moque-t-il (bien ou pas) ? quand la météorite nous tombera dessus. CQFD

Ouais j'admets que le film, si j'ai capté le sujet et que je l'ai trouvé sympatoche, est un peu confus sur la question. Lu ailleurs qu'il est inspiré du bouquin d'un journaliste, David Wallace-Wells, "La terre inhabitable - vivre avec 4° de plus". Pour le climat rapport aux études scientifiques on peut parler de sous-réaction. Mais pour la covid qui est passé par là il y a eu sur-réaction politique (je dis pas qu'il fallait pas prendre des décisions politiques mais on peut parler d'excès dans la réaction politico-médiatique). De qui il se moque des élites politico-médiatiques américaines, satire par une élite culturelle américaine, ce qui en fait un film americano-centré.

Là où je te rejoins c'est qu'au final si on veut creuser le sujet mieux vaut se rapprocher de son groupe local d'Extinction Rebellion que s'abonner à Netflix

Je n'avais détesté ni THE BIG SHORT ni VICE mais j'ai lancé celui-ci un peu par dépit afin de le hate-watcher. Et finalement j'ai pas trouvé ça si horrible que ça.

Tel Deudtens avec MATRIX, j'écrirai la même critique qu'Art Core, sauf que je mettrai une meilleure note. Je suis en effet totalement d'accord avec ce qu'il pointe: cette satire facile et contente d'elle-même qui enfonce les portes ouvertes et mitraille l'ambulance. L'impression parfois de voir un sketch YouTube en film.

Sauf qu'il n'existe pas de sketchs YouTube qui durent 2h20 (trop long d'ailleurs le film), ni surtout qui laissent ainsi la place à l'accident, à l'approximatif. Plusieurs scènes étrangement montées, une grande liberté laissée aux acteurs, des défauts de filmage laissés intacts au montage, l'impression d'un film parfois légèrement à côté de son sujet... On pourrait appeler ça du je-m'en-foutisme mais il y a un certain effort dans cet inconfort qui rend le film pas totalement inintéressant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je sais pas si c'est ce dont tu parles, mais j'ai été choqué par la mise au point globalement aux fraises et les cadrages foirés. J'imagine effectivement que ya une part de volontaire, mais entre ça et la règle des 180 degrés systématiquement gang-bangée, le film est pas du tout agréable à regarder.

C'est juste un film totalement fait par-dessus la jambe hein. Y a pas que les scènes qui sont étrangement montées, y a le scénario aussi, sans que l'on soit vraiment dans un délire où il faut oublier toute logique.

Effectivement, tout ça est bien foutraque, et j'ai du mal à croire que c'est voulu.

Mais justement, c'est ce qui rend le film intéressant (sinon, on aurait eu affaire à un pensum assommant)

Je vois bien ce que tu veux dire, mais je ne trouve pas le discours du film particulièrement de gauche (Quotidien non plus, mais c'est un autre débat - et, à leur décharge, ils sont dans un autre exercice dans lequel même des late shows américains infiniment mieux écrits finissent par patauger). Concrètement, on y voit un gars, grosso merdo de l'âge de McKay, qui se heurte à des vieux gens de pouvoir irrécupérables et à des jeunes cons comme des tampons. S'il y a une critique, elle est surtout générationnelle - et émane de cette génération, la mienne en l'occurrence, qui chouine aujourd'hui à longueur de temps et pense que leurs parents pourraient avoir la politesse de laisser la place et que leurs enfants devraient ouvrir un livre une fois dans leur vie. Je n'y vois pas vraiment de discours gauchiste, plutôt un "tous pourri" bien lourd. Le redneck de l'Arkansas y rira bien en voyant le gouvernement US, le gourou de la Silicon Valley et les starlettes d'Hollywood ridiculisés.

C'est un peu déjà la limite de the Big Short. C'est différent selon qu'on le voit comme un film prétexte, ou si on prenait au sérieux l'intrigue, auquel cas on est dans le débat quelle est la différence entre un bon trader et un mauvais trader en mode Inconnus.
Le scandale de la crise de subprimes était moins formulé en terme politique que d'incompétence technique (les agences de notation qui ne percevaient plus la complexité supposée des junk bonds - qu'il fallait matérialiser dans le film par un jeu de construction en bois comme si cette incarbation materielle était la condition de l'indignation).

Dans Vice le coeur de Cheney devait aussi de la même manière être montré pour raccorder le scandale politique à la maladie ou à une dissonance cognitive.
Dissonance cognitive qui est déjà dans Anchorman finalement (60% of the time it works all the time)

Toujours cette obsession gauchiste européenne de trouver des valeurs anti-capitalistes dans l'art américain. C'est mignon.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

En l'occurence c'était quand-même un peu un film sur la finance, le capital et la spéculation.


Mais cela peut-être échappé. Après tout tu nous as aussi pondu que Guerre et Paix n'avait rien à voir avec la Russie et que tu n'étais pas un vulgaire blaireau au point de te laisser prendre à pareille illusion, comme le tout venant. Non le vrai sujet était ailleurs. C'était quoi en fait ?

Oui, et ?
Depuis Capra, Hollywood décrit les dysfonctionnements du système financier comme un problème d'hommes, pas de système. Et c'est pas des artistes démocrates qui vont remettre ça en cause.



Tu ne sais manifestement toujours pas lire.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Non t'as raison, le système n'est pas en cause ni un problème dans ce film. C'est pas comme si la pointe ironique de la fin de The Big Short est que les traders d'avant garde n'avaient même pas conscience que leur agence appartenait à Lehman Brothers et qu'ils spéculaient contre eux-mêmes, même le matheux enfermé dans ses modèles joué par Christian Bale, mais à part en effet cela rien à voir.

Hollywood peut éventuellement remettre en cause le système à la marge, mais jamais sa logique. En tout cas, j'ai pas encore vu de film qui le fasse, qui aille jusqu'au bout : on est toujours dans la perversion d'un système, qui, à la base, est positif (en d'autres termes, c'est l'humain qui pervertit, pas les système qui est pervers à la base). Alors que dès que ça touche aux libertés individuelles, l'adjectif "systémique" est dégainé à tout va. Preuve encore une fois que les gauches européenne et américaine n'ont rien à voir.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Regarde Milestone avant de pontifier sur la différence entre gauche americaine et européenne.

Soupir.
Robert Kramer, c'est Hollywood ? Le mec qui a dû s'exiler en France pour financer ses films ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."