Abyssin a écrit:
Maintenant, la grosse problématique est surtout humaine avec des soignants lessivés, un recrutement compliqué et l’effet des reports et des traitements des autres maladies. Plus de craintes pour cette seconde vague.
[...]
Le gros problème de l'hôpital français c'est surtout son organisation bureaucratique qui s'est construite de manière catastrophique depuis 20 ans et là il y a clairement un chantier qui va malheureusement pas être résolu en quelques mois.
Castorp a écrit:
Oui, ça j'en suis conscient, mais en six mois, tu peux essayer de remobiliser le personnel existant en lui donnant quelque chose, pas des mini-primes et des mini-augmentations.
Dans le court laps de temps de cette période de crise, ce que souligne Castorp est hyper important. Ca plaçait symboliquement (collectivement, individuellement une prime honnête, c'est pas du symbolique) une volonté politique de justement préparer le fameux monde d'après. Et tout ça, avec de l'argent magique.
C'est bien joli de comparer le matos France / Allemagne mais ça serait peut-être intéressant d'aussi comparer les salaires ?
Le gouvernement avait tout à gagner sur ce point.
Quant à la bureaucratie hospitalière mal branlée, c'est vrai mais aussi l'arbre qui cache la forêt.
Ca fait une vingtaine d'années que les infections nosocomiales ont explosé et c'est d'abord dû à la gestion des ASH, de moins en moins nombreuses, et de plus en plus dans des structures de sous-traitance, donc avec tout ce qui s'en suit: perte des avantages des statuts de salariés de l'hospitalier, conditions de travail dégradées, concurrence des salaires, moins de candidats formés etc.
Résultat, il y a de plus en plus de femmes de ménages et de moins en moins d'ASH dans les hôpitaux.
Tout ça avec pour seul objectif: économie (et dans ce cas particulier, sur le plus bas échelon du monde médical).
Alors régler le problème de bureaucratie, c'est indispensable, peutêtre le premier chantier mais c'en est d'une longue série.