Pour un informaticien cet article dans le lien de FF est intéressant :
https://english.elpais.com/society/2020 ... ml?rel=masJe me souviens que les journalistes belges se plaignaient (au début de l'épidémie) de l'absence de système de cartes interactives par municipalités. De fait de tels systèmes existent depuis une quinzaine d'années et les logiciels sont gratuits (ou payants dans le cas de ceux fournis par ESRI, mais bien documentés et interopérables). C'est vraiment un problème humain, dans la gestion de l'information (cloisonnement des administrations et doublement de l'investissement technologique... peut-être aussi des histoires de fidélitéavec des marques ayant remportées des appels d'offres par le passé) et en amont dans la formation (ils ne sont pas forcément chers mais demandent plusieurs mois de maîtrise).
Cependant, on sent que les personnes et les systèmes sont mieux rodés aujourd'hui.
La conclusion de l'article (plus facile de publier des PDF que des CSV) ne me paraît justement pas vraie au point de vue technique. Exposer les données brutes sur Internet est relativement facile, les web service qui le font sont packagés et demandent peu de configuration. Et le format CSV est le plus simple qui existe. A l'inverse le PDF est un protocole fermé (monopole d'Adobe) et les solutions de reportages qui les produisent peuvent être gourmandes en mémoire. Mais il faut du personnel pour alimenter les bases de données tous les jours, à la fois technique et scientifique.
Ironiquement, le serveur de carte Open source le plus puissant, GeoServer, a été crée au départ par des informaticiens italiens (
https://www.geosolutionsgroup.com/), qui ont fait énormément pour cette discipline et la diffusion des connaissances, et les Espagnols ont souvent une très bonne expertise en géomatique eux-aussi. L'expertise existe, ces deux pays auraient plutôt une avance technologique sur d'autres plus riches, mais les institutions nationales ne suivent pas pour coordonner. Peut-être que le modèle open-source montre là une limite.