Forum de FilmDeCulte

C'est sûr, et ça m'a toujours frappé comme on pense facilement qu'un bon film, c'est le coup de pinceau maîtrisé d'un metteur en scène intelligent, qu'un film moyen c'est un geste approximatif d'un réalisateur sincère / p'tit malin, et qu'un mauvais c'est forcément parce que le type tenait son pinceau n'importe comment. Alors qu'il y a infiniment d'éléments contextuels pour expliquer le résultat, qu'un bon film peut résulter d'une suite d'accidents autant qu'un mauvais film etc. On va toujours un peu vite au mépris de la réalité, alors qu'on sait très bien, mais bon... utiliser une oeuvre pour psychanalyser le réal, c'est toujours tentant (que ce soit par affection ou pure cinéphilie).

Plutôt qu'un pitch, une bande-annonce ou un élément promotionnel, j'adorerais recevoir une note du réal, la plus honnête possible, en même temps que chaque film - genre ce qu'il pense avoir réussi, raté, à quel moment les choses lui ont échappé... là en ce moment je me régale avec la collection Make my day de Jean-Baptiste Thoret, sa façon de recontextualiser les films dans l'histoire du cinéma est toujours hyper enrichissante, parfois davantage que dans le cadre d'une rétrospective complète d'un cinéaste.

Bref, tout ça pour dire que je suis d'accord avec toi, ça joue forcément

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I think we're gonna need a helmet.

Pour moi, c'est le film où il effectue une synthèse parfaite, celui où il reprend cette approche critique/théorique des images dont tu parles (la scène du billard par exemple), mais pour la dépasser, et trouver dans les images, les clichés, quelque chose qui mérite qu'on y croie.
En tout cas c'est comme ça que j'interprète l'image finale: dans un autre film, ce serait un cliché ridicule, un truc kitsch (la plage paradisiaque, le coucher de soleil, la danse...); là, je trouve que c'est un sommet d'émotion: cette image, c'est un cliché, elle est clairement donnée comme telle dans le film (y a même le logo "Paradise" écrit dessus), et pourtant, elle exprime quelque chose, un idéal, une vérité (je ne sais pas comment dire) à quoi on ne peut pas ne pas croire, au bout du périple qu'a été le film. Je trouve que c'est ça, le tour de force du film, et qui fait que les scènes apparemment "naïves" et "kitsch" sur le couple, l'amour, le paradis promis, deviennent émouvantes.
C'était déjà présent dans "Blow Out" en un sens (dans la scène finale, avec le cri déchirant, calé dans un mauvais film d'horreur), mais là, je trouve qu'il parvient à un équilibre parfait.

Mais ça c'est évident. Mais le melon de la meuf, quoi...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Zzzzzzz

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Mizoguchi, aussi.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'ai pas vu tous leurs films mais je peux déjà te citer des Hitchcock pas ouf.

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Je ne dis pas que ce sont tous des chefs d’œuvres, mais que ces chefs d’œuvres sont étalés sur la totalité de leur carrière.

Aaah ok.

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Oui les réalisateurs et les qualités de leurs films dépendent de beaucoup de choses, notamment des conditions de production et des possibilités budgétaires et techniques qui vont avec. Pour De Palma il est des réalisateurs de ce qu'on aura appelé a posteriori Le nouvel Hollywood, avec Scorcese, Lucas, Spielberg, etc. Ce qui lui aura donné des conditions de productions beaucoup plus favorables, des formes d'entraide entre ces réalisateurs (en matière d'anecdote les castings de Star Wars et de Carrie se sont déroulés en même temps, avec des acteurs en commun, les rushes des auditions sont sur You Tube), avec des budgets plus conséquents pour des films sans tous les gages de succès commerciaux, le final cut garanti, etc. Sorti de ce nouvel Hollywood, De Palma s'en sort bien avec Mission Impossible, mais se vautre avec Mission to Mars (et cela se ressent clairement car c'est sans doute parmi ses plus mauvais films), la production lui échappe, c'est son expérience la plus amère, et dans les plus petits budgets qui suivent il y a toujours ce côté clopin-clopant (mais c'est rien comparé à l'effondrement du cinéma d'Argento après la disparition de l'industrie cinématographique italienne, à titre d'exemple lourd).

Aussi la compagne de Brian De Palma à partir de Pulsions n'est autre que Nancy Allen, jusqu'à Blow Out (en passant par Home Movies d'ailleurs), ce qui rend difficile l'attribution de tous ses meilleurs films à une autre ...

Je ne sais pas pourquoi, j'imagine plutôt le remarque prononcée avec un petit sourire en coin, une pointe d'ironie.

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There is no such thing in life as normal

Pareil. Rien que choisir cette formulation plutôt que juste dire les années c'est déjà un peu humoristique.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

ça me fait penser au Nouvel Hollywood de Peter Biskind où il attribue la chute de la carrière de Bogdanovich à sa rencontre avec Cybil Sheperd. Déjà le type n'avait pas prouvé grand-chose ensuite il a fait au moins what's up doc de bon qui doit être déconsidéré dans le livre.

Si mes souvenirs sont bons, il dit du bien de ce film et date la chute de Bogda juste après.

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N'écoutez pas Film Freak

Sinon, c'est quoi les meilleurs livre sur De Palma?
Le Blumenfeld/Vachaud et le Lagier?

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Mission to Mars est bien. Meilleur que tous ses films suivants réunis.

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