Forum de FilmDeCulte

Naive young lady Karen wants to help her struggling amateur filmmaker boyfriend Christopher raise enough money so he can divorce his wife. Meanwhile, jolly psycho prankster Otto stalks the building where Christopher is shooting a low-grade adult movie in order to keep himself afloat.

Premier long métrage du cinéaste à être sorti (The Wedding Party avait été tourné avant mais est sorti après), Murder a la mod est quand même relativement embarrassant.

Entre ses affèteries de fan de la Nouvelle Vague (les jump cuts au début, mandieu) et son amateurisme pur (les comédiens à part la figure déjà troublante de William Finley, les passages en accélérés dont j'arrive pas à être sûr qu'ils étaient prévus), on est pas devant un Who's Knocking at my Door mais devant du film d'étudiant fauché.

Et pourtant, ça reste fascinant par moments.

Dès le départ même, avec ces extraits de casting que De Palma ne montre qu'au travers d'une caméra diégétique, mettant mal à l'aise alors qu'il demande aux actrices de se dévêtir. Il y a quasiment la MÊME scène dans Le Dahlia Noir quoi... Dès cette séquence et globalement à travers tout le film, notamment ces plans qui filent les personnages féminins, comme lorsque Karen va prendre une douche et que le spectateur est mis à la place d'un mateur, l'exercice suinte le voyeurisme. C'est là dans sa forme la plus pure, sans fard, presque gratuit mais terriblement sincère de la part de l'auteur.

Le film en soi est complètement foireux et je vois pas trop où De Palma veut en venir avec cette espèce de farce mais c'est rétrospectivement intéressant de voir ses obsessions aussi clairement définies dès ce premier essai (comme la non-linéarité du récit, gérée avec le cul et inutile, mais témoignant de l'intérêt de De Palma pour la question de point de vue et la simultanéité des actions).

J'espère pouvoir rattraper tous ceux qui me manquent et redonner une chance à ceux que j'ai déjà vu parce que je suis loin de kiffer tout ce qu'il a fait mais quand ça marche, ça marche du tonnerre. C'est incarné, c'est vraiment le regard particulier de CE mec-là quoi.

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