Forum de FilmDeCulte

Chef d'oeuvre certainement ( comme beaucoup de London) mais méconnu, je ne crois pas. Il fait parti des titres que j'aurais cités spontanément si on me parle des immanquables de l'auteur.

Plus grand monde ne lit Jack London, et quand on le cite on parle d'abord de Croc-Blanc et ses romans d'aventure. Là on a un roman d'intello et de fin observateur des salons bourgeois.

Ah sisi, beaucoup de gens lisent London et surtout ce bouquin en fait. Les amateurs de littérature en tout cas le connaissent celui ci et en parlent. Très prisés chez les personnes fans de la beat-generation (bien que London n'en fasse pas partie).

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Totalement. Et il est régulièrement cité comme le meilleur roman de London...................

Ah ok, je connais personne qui connaît mais soit.

Une pandémie d'origine inconnue a décimé la population nord-américaine (et sans doute celle de toute la planète). Ish, qui a survécu au mal mystérieux, entame une traversée de l'Amérique qui va ancrer en lui la conscience que rien ne pourra plus être comme avant. Il parviendra à fonder une famille, quelques survivants s'agrégeront et formeront une petite communauté autour de lui, une Tribu qui, confrontée à l'Après, sera partagée entre la détresse, l'apathie et l'espoir, entre l'exploitation de l'héritage laissé par la civilisation effondrée (ses ressources, règles, croyances, etc.) et la nécessité de tout réinventer pour redonner goût et sens à la vie.

Découverte de ce classique de la littérature post apocalyspse grâce à cette réédition récente d'un bouquin qui était difficilement trouvable à des prix décents . Ce roman écrit en 1949 est incroyablement moderne et n' a pas pris une ride. Il a d'ailleurs beaucoup influencé de romans postérieurs. C'est d'ailleurs son seul défaut. le découvrir maintenant fait qu'on a peu de surprise car tout a été dit ailleurs.

Il n'empêche que sa vison naturaliste de la fin du monde est puissante. sa construction 3 parties : juste après la pandémie, 22 ans après et une dernière 40 ans après permet aussi de bien tout traiter.



Alors j'ai enchaîné ces 2 romans à la suite en commençant par le Messac et franchement sur un thématique similaire et finalement un traitement assez proche, j'ai largement préféré le Stewart. Est ce parce que le roman est trop court ( et il ne se permet quand même un début ultra laborieux....). Le livre est certainement un pionnier mais il accuse sacrément son âge. Une belle découverte mais pas le choc littéraire escompté.

En revanche je confirme que Martin Eden est le chef-d'oeuvre, sinon le plus connu, du moins le plus recommandé de Jack London.

Et tu aimes?

Je ne l'ai pas lu, d'où le fait que ce soit une de mes grandes lacunes.

Superbe roman

Pas rare de voir des types le lire dans le métro avec la marinière et les rouflaquettes qui vont bien. Je ne vais pas jeter la pierre à Baptiste de ne pas fréquenter ce genre de gens mais là, on parle d'un roman-bateau, pas d'un truc d'intellos.
Les mélenchonistes et l'ultragauche ont donc définitivement abandonné le sentimentalisme littéraire pour les jeux vidéos, V for Vendetta et le pillage de mcflurrys. Au moins les types de LO à la sortie de mon lycée avaient du ouvrir quelques fois un bouquin de Marx, quand bien même ce n'était que le manifeste.

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N'écoutez pas Film Freak

Les gifs, les novellisations de minecraft, la start-up nation (et son contrepouvoir fantoche que Mélenchon incarne avec délectation) dont se plaignait mon conducteur blablacar de dimanche, un commercial, hyper sympa,qui vend des ceintures amincissantes à 4000 balles, est bien... en marche.
Dur de pas être cynique.

Sinon je suis en train de lire (reprendre) un autre chef d'œuvre méconnu."Les Jours et les Nuits" d'Alfred Jarry. Pas le livre auquel on associe spontanément Jarry, mais magnifique, écrit dans une langue superbe, et assez politique (il s'agit vide la description de son service militaire dans une France qui n'a pas digéré 1870 qu'il d'ingénie à saboter, Jarry voyait la Première Mondiale se préparer derrière l'esprit de chambrée et la prétention intellectuelle des gradés, qui se croient les seuls individus dans ce système). Cela fait penser à du Lautréamont pour le souffle poétique, Kateb Yacine pour l'idée que seule la poésie rend raison objectivement d'une lutte juste, et à Greetings de Palma aussi (un humour exact travaillé par l'affaire Dreyfus de la même manière que ce Palma l'était part le meurtre de Kennedy). C'est aussi une magnifique histoire d'amour entre frère. L'humour de Jarry lui permet de toucher ce que Sartre rate dans les Chemins de la Vérité (car Jarry faut une sorte de psychanalyse de la condition d'intellectuel), à force de confondre problèmes de cul et sexualité. Et c'est rapide, n'a pas vieilli.

Je l'avais acheté étant ado en pensant que c'était juste un truc de cul symboliste. Je vais faire un tour chez mes parents pour le prendre.
Sinon, pour être un peu plus constructif, lu récemment "Dans la dèche à Paris et à Londres" d'Orwell. Ce commentaire d'un journaliste de l'express m'a déprimé :"un document picaresque, d'une précision photographique, sur une europe qui vivait encore à l'heure de dickens, à des années lumières de l'état providence et de nos lois sociales...".
J'imagine que le niveau de vie moyen a augmenté mais je mettrais ma main à couper que la description de la condition de vie des vagabonds (un mot désuet étrangement) ou... des sans papiers aujourd'hui, et autres déshérités n'est pas très éloignée, voire pire que celle que décrit Orwell. Ce qui est bien, c'est qu'il arrive à toucher la partie comique, absurde, humaine en fait, de ce malheur.
Je lis en chevauchement, Paris Insolite de Jean-Paul Clébert, proto-situationniste et psychogéographe, dont la verve à 26 ans m'impressionne un peu quand même.