Forum de FilmDeCulte

À travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, La Tortue rouge raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain.

Si je voulais faire du mauvais esprit, je dirai que voilà tout le savoir-faire des studios Ghibli ramené à une pub de prestige pour convention obsèque, tant le minimalisme et la simplicité ont ici bon dos sous couvert de fable écolo poétique où les personnages ne tiennent que sur un fil de l'esquisse. Lent et muet, prétendant à une universalité épurée magnifiée par une musique d'un lyrisme somptueux, La tortue rouge reste surtout un bel objet à l'ancienne à l'aquarelle et au fusain, mais aussi un chouia creux, pour ceux qui ont besoin d'un cinéma vidé de toute prétention pour se persuader de voir un chef d'oeuvre.
3/6

Aïe... c'est un peu ce que je crains.

C'est pas fameux, à part Karloff.

Ouais, je suis allé voir également...

Oui je suis totalement d'accord avec DPSR même si je serai sans doute moins sévère.
Le film est beau, le minimalisme de l'animation rend certaines séquences vraiment magnifiques, j'aime beaucoup la manière dont le film met peu d'information à l'image donnant vie à chaque fluctuation du vent, chaque vague etc... Il y a une espèce de douceur absolue, de bonheur de vivre très simple qui est émouvant.

Après en effet le film manque d'un vrai projet. A mi-chemin du conte, du film d'aventures, du pur film métaphorique sur la vie ben il se retrouve à ne plus parler de grand-chose. Et comme on ne croit pas vraiment à la vie des personnages sur l'île
on ne sait pas vraiment à quoi se raccrocher. A de brefs moments le film m'a rappelé ma lecture extatique de Vendredi dans les limbes du Pacifique de Tournier ce qui n'est pas rien. Ça aurait pu être un moyen-métrage sublime mais il s'avère un long-métrage presque poussif (beaucoup de répétitions) même si encore une fois, souvent très beau, bien soutenu par une superbe bande-originale.

4/6

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CroqAnimement votre

Vous êtes tous dans le faux.

Chef d'oeuvre de l'animation, dans le top 10 ever.

J''espère, j'espère !

Je vais faire confiance à Karloff pour garder la foi en attendant de le voir.

Multi-primé pour ses courts métrages poétiques (Le Moine et le Poisson, L’Arôme du thé ou Père et fille), le réalisateur néerlandais Michael Dudok de Wit passe enfin au long avec un projet muri depuis 2007. Pour l’aider dans sa lourde tâche, il a fait appel à deux studios : l’Européen Prima Linea Production et surtout le Japonais Ghibli, connu dans le monde entier pour les merveilleux films de Hayao Miyazaki et Isao Takahata. Ce studio mythique a mis sa production de films d’animation en sommeil, les deux créateurs hélas atteints par la limite d’âge. C’est peu dire que Michael Dudok de Wit rend hommage aux deux génies avec La Tortue rouge. Non seulement le film est d’une beauté visuelle de tous les plans, mais il est porté par l’esprit panthéiste du premier et le souffle humaniste du second.

On est resté à plusieurs reprises bouche bée, les yeux embués de larmes, devant la puissance d’évocation du film qui déploie un mouvement poétique d’une ampleur incroyable. Ce n’est pas seulement le récit d’un homme perdu sur une île déserte qui se joue ici, mais une réflexion sur le cycle de la vie, au sens karmique du terme, de la naissance à la mort. Sans dialogue – mais le bruit du vent, de la mer et des oiseaux forme une véritable bande-son -, accompagné d’une partition musicale bouleversante que l’on doit au Français Laurent Perez, en plus d’un emprunt à Leos Janacek, La Tortue rouge est un rêve de cinéma, allégorique, mystique et total, qui lie dans un même mouvement l’art des studios Ghibli et le cinéma de Terrence Malick.

TortuRE rouge oui !

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Netflix les gars, Netflix.

L'argument qu'il ressort une fois sur deux s'il a aimé un film!

haha, c'est pas faux

Une question: je vois que le film ne passe quasiment qu'en VF, quelle était la version originale à Cannes ?
J'imagine qu'il y a assez peu de dialogues (?), mais quelqu'un a-t-il vu la VF et est-elle de bonne qualité?

Pas de souci car le film est muet...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah ouais d'accord, j'étais déjà trop généreux avec mon peu de dialogues...