Forum de FilmDeCulte

Dans son nouveau documentaire, Michael Moore décide de s'amuser à envahir le monde pour déterminer ce que les États-Unis peuvent apprendre des autres pays.

Bien moins vindicatif contre l'administration Obama qu'avec Bush, Moore revient à un documentaire plus apaisé qui se rapproche davantage de Demain, la tambouille bio-équitable pédago-progressiste de la positiviste Mélanie Laurent, que d'un brulôt fleur au fusil. Se pointant dans un pays européen (avec une incartade par la Tunisie), Moore passe en revue sur un mode aléatoire (du genre l'Italie pour les congés payés, la France pour la qualité des cantines...) les acquis sociaux, la qualité de vie, ou encore la vision de l'enseignement des différents pays en les comparant avec le néant américain, balançant quelques vannes sous couvert d'envahir le pays en plantant la bannière américaine pour leur voler leurs idées révolutionnaires. Plus proche de Sicko donc, en mode encore plus récréatif, Where to invade next est plaisant, en s'amusant des clichés sur un mode l'herbe est plus verte ailleurs, même si le fait que Moore ne rencontre que des interlocuteurs-bisounours dont le pays serait le paradis sur terre animé des passions les plus saines peut faire sourire (mon fils a été massacré dans une tuerie de masse et on s'attache au bien-être des prisonniers en Norvège? Mais bien sûr que je trouve ça normal!)...
3/6

Capitalism : A Love Story tournait à la caricature avec son manque de rigueur, son appui sur les images d'archives, son Flint de mes couilles, sa malhonnêteté et un peu comme Sicko après Fahrenheit 9/11, ce nouvel opus redresse un peu la barre mais sans jamais retrouvé la force de The Big One ou l'inventivité de Bowling for Columbine.

Ça reste vaguement démago mais tout de même édifiant même si la malhonnêteté du segment français (j'ai bouffé à la cantine presque toute ma scolarité et, non, c'était pas du 4 étoiles) remet en question la véracité des autres séquences.

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je n'ai pas vu le film mais comparé à ce que les gamins mangent à la cantine aux US, je pense qu'une cantine de merde française vaut quand même bien mieux.

Ils montrent des images de cantines US et, oui, c'est meilleur en France, mais bon...le mec te fait passer ça pour de la haute gastronomie, avec des enfants qui ne connaissent pas ou n'aiment pas le Coca.

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Oui j'imagine qu'un film de Moore vient toujours avec sa dose de malhonnêteté. C'est ce qui me rebute toujours un peu d'ailleurs.