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MessagePosté: 21 Aoû 2014, 11:05 
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Slacker a écrit:

Pour moi ils s'aiment sereinement, et pas modérément. Et si c'était justement l'environnement social / familial (pas délétère ni contraignant contrairement au "vieux" couple ) qui permettait cette forme d'amour dépassionnée, tranquille, sereine?
C'aurait pu être pareil dans une autre époque, à condition que leurs positions sociales soient semblables ou que leurs parents soient trèèèèèès conciliants, ce qui n'est pas le cas pour le jeune maître et la pute.


Oui pareil, je ne les ressens pas comme s'aimant modérément. Dès le début on te présent le "mari" comme bien amoureux et attentionné avec son histoire de chaussures, les petites attentions qu'il a pour elle etc.
Les 2 autres sont dans la passion et l'exagération, dans le début d'une relation, dans un contexte qui fait que les obstacles amplifient à leurs yeux ce qu'ils ressentent. Ils sont plus dans un amour adolescent (qui va rester tel quel pour elle puisque avorté) que dans un amour adulte qui se confronte au temps et à la réalité des choses donc plus posé (d'où leur double suicide d'ailleurs).


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MessagePosté: 21 Aoû 2014, 12:35 
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C'est normal d'être attiré par l'exotisme, je ne connais pas grand-monde qui ne le soit pas. L'attrait d'un film comme Oncle Boonmee tient pour beaucoup dans son exotisme (et là il n'est même pas question de forme, qui est celle d'un film d'auteur comme il s'en fait partout dans le monde).
Après, je sais que ceux qui apprécient le cinéma hong-kongais, de cette époque notamment, apprécient le côté décomplexé et libre de ce cinéma (même si les tics visuels et les scories éventuelles sont souvent les mêmes).
C'est un peu comme aller dans un pays où les gens ont des mœurs beaucoup plus libérées que ce à quoi tu es habitué.


Dernière édition par Caribou le 21 Aoû 2014, 13:13, édité 2 fois.

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MessagePosté: 21 Aoû 2014, 12:36 
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Caribou a écrit:
L'attrait d'un film comme Oncle Boonmee tient pour beaucoup dans son exotisme.

Mais arrêteeeeeeeeeeeeeeez !


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MessagePosté: 21 Aoû 2014, 12:37 
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MessagePosté: 21 Aoû 2014, 12:38 
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J'aime bien Oncle Boonmee, mais soyons sérieux, c'est vrai.


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MessagePosté: 21 Aoû 2014, 12:41 
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Ah bah me voilà convaincu alors.


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MessagePosté: 21 Aoû 2014, 12:43 
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Ce n'était pas le sujet de la conversation, c'était une réponse à Baptiste pas convaincu par l'exotisme du film. C'est facile de renvoyer un tel argument.
Je suis jamais allé au-delà du début de Rouge mais vous me donnez envie de le voir. J'ai juste le souvenir que la direction artistique avait l'air sublime.

Il faut aussi savoir que le film a maintenant une sorte d'aura spéciale aujourd'hui à cause de la mort prématurée d'Anita Mui et de Leslie Cheung, deux des plus grandes stars hong-kongaises de l'époque mais j'imagine que je ne vous apprends rien.


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MessagePosté: 21 Aoû 2014, 13:07 
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Tom a écrit:
Caribou a écrit:
L'attrait d'un film comme Oncle Boonmee tient pour beaucoup dans son exotisme.

Mais arrêteeeeeeeeeeeeeeez !


lol, j'y ai pensé après avoir écrit, je me suis dit ça va repartir sur Oncle Boonmee à la Tetsuo.

Perso, je manque de patience pour certains tics années 80 je le confesse, mais les multiples maladresses de ton du film m'ont quand même empêché de m'impliquer émotionnellement et c'est quand même le plus important quelles que soient les indulgences/sévérités de chacun. Après si vous avez été touchés j'ai rien à dire - je suis quand même étonné d'être le seul à part Mickey à trouver que le film fait un peu pitié dans ses tentatives d'humour au sein d'un drame tout ce qu'il y a de premier degré; surpris aussi que le scénario et les situations série Z ne fassent pas plus tiquer. Mais c'est surtout ce surcroît d'analyse pour ce film-là et pas pour tant d'autres qui le mériterait bien plus qui m'agace légèrement.


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MessagePosté: 22 Aoû 2014, 02:34 
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Tom a écrit:
Vu !Pour le jeu de Ting dans le bus, ça fait effectivement un peu penser au jeu des personnages potaches dans certains films Hong-kongais que j'ai pu voir, donc il y a peut-être une volonté de tirer cette scène vers la comédie (bien que je ne le ressente pas comme ça). Après, sans doute parce que tu m'avais prévenu, j'ai trouvé ça quand même relativement sobre.

Ouais, c'est hong-kongais, ce genre de jeu. Très belle scène dans le bus d'ailleurs.

Tom a écrit:
L'ensemble est très 80', de toute façon, il a un côté basique un peu décontenançant (pas de fignolage, pas de détours savants, pas de peur du kitsch).

Je trouve ça ni kitsch ni très daté. Je suppose que c'est l'histoire que vous trouvez kitsch, sa naïveté. Parce que l'exécution, c'est entre ce que fait Scola dans Une Journée Particulière et du Wong Kar-Wai. Il y a des films beaucoup plus datés quand même (surtout qu'on parle des années 80 là).


Baptiste a écrit:
En lisant les avis, vous me faites douter du mien. J'ai trouvé ça quasi-nanardesque.

nanardesque? C'est très joliment filmé. Variété des angles, des échelles de plan, rythme alangui mais montage néanmoins vif, du moins au début. Par contre, c'est super chiant au bout de 45 minutes pour moi.
Toute l'exposition est très réussie, ainsi que la rencontre entre Fleur et le journaliste. Après le flash-back qui suit, ça perd de son intérêt.

Baptiste a écrit:
les ralentis censés renforcer la caractérisation du passé et du fantôme du souvenir.

J'ai compté trois ralentis, il ne doit pas y en avoir beaucoup plus. Je ne sais pas s'ils sont censés renforcer ce que tu dis. Ils sont plus mystérieux d'après moi.

Baptiste a écrit:
les dialogues hésitant constamment entre lyrisme niais et humour grotesque (qui fait irruption d'un coup, désamorçant d'autant plus toute émotion), les situations débiles et confuses.

L'humour est quand même très discret et le film est très pudique, même trop. Il nous tient un peu à distance, d'autant que la mise en scène et la direction artistique sont voyantes. Défaut classique de ce genre de film.

Baptiste a écrit:
(j'ai failli arrêter quand pendant quelques minutes l'enjeu devient de trouver le mec grâce aux numéros de la vie moderne correspondant au code de la date du suicide, WTF c'est ridicule;).

ça dure trente secondes, faut arrêter.

Baptiste a écrit:
tout ça fleure bon le kitch.

encore une fois je ne comprends pas ce reproche, le film est d'une rare sobriété, doux, sensuel (les scènes où ils se vêtent et se dévêtent). Le kitsch (qui s'écrit d'ailleurs de cette façon), c'est criard, agressif, laid. C'est Memories of Matsuko. Mais j'aime bien le kitsch aussi parfois.

La coupe de cheveux d'Emily Chu la met bien en valeur. Film décevant mais assez à part dans la production hong-kongaise (voir Dream Lovers dans le genre), qui annonce à quelques égards In The Mood For Love et Wong Kar-Wai plus généralement. Trop soigné, ça manque un peu de vie.
C'est quoi cette histoire de mérou dont parle un des premiers messages? J'étais fréquemment distrait pendant la moitié du film donc j'ai dû manquer ce passage.


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MessagePosté: 22 Aoû 2014, 09:22 
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Caribou a écrit:
Je trouve ça ni kitsch ni très daté. Je suppose que c'est l'histoire que vous trouvez kitsch, sa naïveté. Parce que l'exécution, c'est entre ce que fait Scola dans Une Journée Particulière et du Wong Kar-Wai. Il y a des films beaucoup plus datés quand même (surtout qu'on parle des années 80 là).

Non non, pas l'histoire, je parle bien du cachet (jeu, musique, etc). Mais effectivement je le pense pas comme une exception à cette période.


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MessagePosté: 22 Aoû 2014, 09:47 
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Caribou a écrit:
C'est quoi cette histoire de mérou dont parle un des premiers messages? J'étais fréquemment distrait pendant la moitié du film donc j'ai dû manquer ce passage.


Les prostiputes, quand elles pratiquent l'art délicat de faire poireauter un client, disent (entre elles) qu'elles "laissent frire le mérou", ou quelque chose du genre. J'ai trouvé ça joli, ainsi que le fait qu'elle l'explique à ce client (le jeune maître), en faisant donc un complice très tôt. C'est donc pour moi une des (subtiles) indications que leur relation s'affranchit du cadre habituel pute / client. Là-dessus, paf! retour du grotesque avec le mec qui mime le mérou sur la banquette de la poêle d'attente. Bof, mais moins gênant que le bus.

Mais je me souviens pas super bien, je l'ai vu il y a des siècles :wink:

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MessagePosté: 22 Aoû 2014, 16:40 
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Enfin vu!
Plutôt séduit par le film, mais pas emporté non plus.
Premier film de Stanley Kwan pour moi. Cinéma et période que je connais très peu.
Ilouchechka a écrit:
Superbe personnage que celui de Fleur par ailleurs

Très beau. J'aime beaucoup.
Ilouchechka a écrit:
Ce film me paraît épouser la personnalité de son personnage, en posant ses questions avec une franchise désarçonnante, mais en restant humble et en évacuant la dimension grandiloquente de son sujet à la fois délicat et prosaïque
Mr Chow a écrit:
Il reste que j'accroche toujours à la douceur d'approche de Stanley Kwan

Le tour de force du film, je trouve. Cette façon d'aborder des questions claires, frontalement, tout en glissant dessus. Il y a un mariage bizarre que je n'arrive pas à bien cerner entre le propos, la dramatisation et la mise en scène qui donne quelque chose qui n'assène pas, mais qui glisse. Une douceur de regard qui ne se laisse jamais dépasser par l'intensité des situations, des sentiments, ou du propos. Une idée de spectacle permanent qui permet à la mise en scène d'être très articifielle. Il y a un très bel équilibre en fait, entre l'artificialité des représentations et la frontalité du propos.
A quelques moments, c'est tellement doux que je perds un peu l'accroche - ou de la clareté, mais il y a toujours une séquence un peu plus loin pour me rattraper. Cette douceur, ou cette facon d'effleurer, si elle se retrouve dans ces autres films, je suis curieux de voir. (conseils ? même si j'ai un peu d'autres priorités pour l'instant)

Ilouchechka a écrit:
Fleur évoque le poids des conventions sociales pour répondre à l'interrogation de Ting sur l'impossibilité de leur union. Et là, un changement de perspective fugace montre un sourire désabusé se dessiner sur le visage de ce dernier, sa seule réponse à l'inconcevabilité d'une telle réponse. Pour lui. Aujourd'hui.

Très beau moment d'incompréhension, d'impossibilité de comprendre.

Baptiste a écrit:
Je trouve que la lucidité du couple moderne, son questionnement, sont intéressants aussi, et témoignent d'un film sincère et direct (même si le lien entre contraintes sociales et possibilité du romantisme n'est pas clairement établi par le film et ses personnages
Slacker a écrit:
Pour toi les positions sociales des deux amants n'interviennent pas? Pourquoi le jeune maître devient chanteur alors? Pourquoi le suicide? Pourquoi la position de la famille?

Baptiste a écrit:
ce que je dis c'est que le manque de romantisme chez le couple moderne n'est pas lié par le film à une quelconque absence de de contraintes sociales. Ils s'aiment juste modérément, et ça aurait été pareil probablement dans l'autre époque.

Questionnement intéressant, je trouve. Mais, je ne suis absolument pas d'accord sur l'idée qu'ils s'aiment juste modérément et j'ai pas l'impression que ç'aurait été pareil dans une autre époque.
J'ai même l'impression que le film raconte précisément l'impossibilité de répondre à cette question-là, révélant discrètement, à la fois une soif d'aimer par-delà le temps et la façon dont l'amour ne peut se défaire du temps dans lequel il est vécu (pas super clair... sans doute parce que c'est quelque chose de très diffus qui se dégage du film pour moi.)

Voilà, je crois que j'ai été plus sensible au "Renne blanc"...


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MessagePosté: 22 Aoû 2014, 17:50 
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Harry White grille Tetsuo dans le rôle de phénix donc!


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MessagePosté: 22 Aoû 2014, 17:56 
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Grille c'est le cas de le dire.


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MessagePosté: 22 Aoû 2014, 17:56 
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Sir Flashball
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Sauf que je suis pas sûr qu'Harry White ait voté pour ce film, donc on attend toujours Tetsuo (ou Mr. Orange. Ou KARLOFF). :cry:

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