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MessagePosté: 13 Juin 2023, 20:03 
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Robot in Disguise
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Début des années 70, sur une base de l’armée française à Madagascar, les militaires et leurs familles vivent les dernières illusions du colonialisme.

FingersCrossed, où es-tu quand on a besoin de toi ? J'ai vu le film samedi et j'ai eu la flemme d'ouvrir le topic tant je n'avais rien à dire dessus.

Pourtant c'est loin d'être inintéressant. En tapant dans ses souvenirs d'enfance, Campillo fait vivre un monde méconnu avec cette bulle française au cœur de Madagascar. Sur la première heure, le film appuie l'absurdité de la situation, les derniers feux de la Françafrique, sans surligner le trait. Il se dote en plus d'un casting sympa et humble, sans stars qui viennent tout parasiter. L'italien est super, pure gueule des 70s. Mais on a aussi la revenante Sophie Guillemin, parfaite en femme au foyer pompidolienne.

Mais surtout Campillo éclate son récit en une collection d'anecdotes, choses vues, entendues, racontées, qui donnent au film une texture narrative sympa. Bonne scène de visite du père Noël à l'arrière d'un gros porteur de l'armée avec soldat encagoulé qui fait passer les cadeaux en essayant de ne pas être vu, ça sent la pure anecdote de sa jeunesse. Même les décrochages qui illustrent les aventures de Fantômette m'ont plu même si j'ai pas trop compris le délire.

Sauf que dans la deuxième heure je me suis endormi et du coup j'ai raté le versant plus politique de l'histoire, lorsque les personnages malgaches prennent le devant de la scène. J'ai limite raté la dernière scène avec le héros, et je me suis retrouvé avec les personnages locaux (dont l'éternel symbole de la Femme Noire™) sans comprendre les tenants et les aboutissants.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 13 Juin 2023, 20:15 
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C'est vrai qu'il est bon ce Finger, sutout pour les films français que tu n'as pas envie de voir.

Beaucoup aimé L'Ile rouge, mon préféré de Campillo, pour sa tonalité nostalgique, ce changement de point de vue radical (que bcp n'ont pas aimé) et cette manière de raconter le basculement d'une époque.

Pour Fantômette, c'est simple, c'est son histoire personnelle.


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MessagePosté: 13 Juin 2023, 20:30 
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QGJ c’est le seul où le projectionniste peut sciemment zapper quelques scènes pour écourter la séance, il n’y verra que du feu.


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MessagePosté: 13 Juin 2023, 20:34 
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Erving Goffman


Dernière édition par Vieux-Gontrand le 13 Juin 2023, 22:32, édité 12 fois.

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MessagePosté: 13 Juin 2023, 20:34 
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Ouais content de ne pas m’être endormi pendant sa critique pour pouvoir lire ça.


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MessagePosté: 17 Juin 2023, 21:47 
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Très bon film en effet. Des maladresses mais film adulte et nuancé, et très belle fin fordienne qui incarne non pas l'île mais les Malgaches à l'écran.
Il y un propos sur la Françafrique, mais assez fin : je crois qu'il y a un parallélisme aux yeux de Campillo entre le départ français de Madagascar et la crise du Mali et de Barkhane. Cette filiation n'est n'est pas articulée directement par rapport à l'Algérie ou l'Indochine: elle n'est pas un aveuglement mais une logique qui se sait en crise dès le début - quelque-chose que les militaires français ressentent comme une nécessité, mais incommunicable, presque une souffrance - celle de jouer un rôle politique imposé.
Étonnante structure où le film part sur la libération des manifestants sans revenir sur l'enfant - celui-ci est trop fétichiste que pour inclure le destin d'autrui dans sa mémoire, même s'il veut sauver grace à elle son milieu - l'histoire est pour lui un pur présent, abstrait (pas dans le sens d'inexistant, mais qui attend une transformation esthétique pour prendre sens) - mais par pour les Malgaches (l'érotisme est matériel et informulable chez le garçon, une idée et un voeu non encore éprouvé mais pourtant énonçable en parole pour les Malgaches - dans la chanson finale -).
Le gamin est mu par une pulsion scopique, et parvient presqu'à capturer (et à juger) intégralement son environnement, mais la réalité malgache (plus politique que sociale ceci dit) est d'un certain côté ce qui est montré quand cette pulsion meurt. Il faut que cela soit un enfant qui émette l'idée de la mort de l'image pour que la liberté des Malgaches (difficile, mais capturée dans un moment de liesse lucide) soit montrée se façon autonome .
Il y a un jeu étonnant entre la scène où le gamin refuse que son père prenne la famille en photo, et la femme malgache qui voit son cauchemar correspondre exactement à une photo de propagande qu'elle n'a pas pu voir, mais qui est dans son dos et la regarde elle.
Ce qui est une image pour le gamin français reste un regard en surplomb qui met mal à l'aise la jeune femme . Ce que le film va essayer de gommer, au risque d'être impossible à arrêter, sinon de façon abrupte, laissant des visages neufs en énoncer les enjeux. Du reste les soldats français ne sont pas filmés comme des abrutis. Ils sont conscients du caractère pour eux surréel de la beauté de l'île. C'est une jouissance au- delà du pouvoir, qu'ils acceptent et comprennent, mais qui les use (situation qu'à pu aussi filmer Claire Denis, , qui a un peu le même background familial que Campillo).


Le rapport entre le personnage de Campillo enfant et sa mère est par ailleurs étonnamment proche des Fabelmens de SSpielberg(elle a un peu la même psychologie que le personnage de Michelle Williams), tout comme certains choix esthétique du film (fish eye bleutés, maquillage des acteurs qui les empêche de pleurer, forçant la comédie). C'est d'ailleurs aussi l'histoire d'une vocation précoce de cinéaste liée au divorce des parents, de terreur de la sexualité - mais la sexualité est moins étouffée que chez Spielberg - les personnages savent sereinement qu'ils incarnent une identité blessée et s'étonnent de ne pas en souffrir.

5/6

Nadia Tereszkiewicz qui ne m'avait pas frappé dans les Amandiers est ici très bonne (jouant un personnage plus âgé), mais clône (y compris vocal) de Marion Cotillard mais bref ce n'est pas le centre du film. Sophie Guillemin est aussi excellente, elle ne m'avait pas non plus impressionné dans l'Ennui (qui remonte à 25 ans quand-même)

Par moment j'ai cru m'ennuyer un peu car
il faut avouer qu'il ne se passe en fait pas grand chose et c'est souligné avec malice par la musique de film d'horreur
mais c'est pour mieux amener le passage final sur la liesse des Malgaches (du coup les deux parties font penser à the Deerhunter politiquement pris à contre-courant) et la scène de transition avec le trio et le soldat qui s'endort est magnifique.

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Dernière édition par Vieux-Gontrand le 18 Juin 2023, 13:18, édité 2 fois.

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MessagePosté: 18 Juin 2023, 09:24 
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Article fouillé de Wikipédia sur Philibert Tsiranana, le premier président de l'île, au parcours complexe, qui permet aussi de mieux comprendre les évènements de la fin du film (qui laisse aussi percevoir de manière plus indirecte que ce sont les militaires qui vont ensuite se retrouver une décennie, voire plus avec Ratsiraka, au pouvoir, avec au départ le soutien des étudiants et de la gauche, - un peu comme au Congo-Brazzaville, après l'échec de Tsiranana, via le personnage du jeune soldat auquel la jeune femme se confie)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Philibert_Tsiranana

C'est assez amer, je me souviens avoir fait une mission d' une quinzaine de jours à Antsiranana (Diego Suarès, tout au nord) lors de la campagne présidentielle de 2018 et ce n'était plus du tout le même contexte à la fois social et politique que ce que le film montre comme une espérance. Madagasacar parait s'être fortement appauvri ces deux dernières décennies. En plus de facteurs politiques, le COVID et le réchauffement climatique à l'origine d'une sécheresse dans la moitié sud, déjà très pauvre, n'ont rien arrangé.

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MessagePosté: 18 Juin 2023, 16:25 
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Il faut dire que les Malgaches ont été traités de manière particulièrement injuste à la fois par le colonialisme et les mouvements de lutte. La répression de 1947 est tenue à la fois comme un fait historique central et politiquement périphérique
Dans Peau Noir Masques Blancs, Frantz Fanon critique de manière très articulée la psychologie de la colonisation d'Octave Mennoni, dont les aspects les plus contestables (supposant une prédisposition à être colonisé, qui fonctionne comme un motif psychologique régressif chez le colon lui-même) s'appuient sur Madagascar - une approche historique permettrait peut-être de le critiquer plus directement, car le royaume merina était relativement structuré et maître dans une certaine mesure de ses alliances politiques - mais dans le cas d'un pays colonisé, l'existence préalable d'un pouvoir national défait est paradoxalement réinterprétée comme une "prédisposition" à la sujétion par la métropole...
Mais surtout Frantz Fanon, dans les Damnés de la Terre, critique à son tour assez fortement les révoltes paysannes de 1947, sans doute du fait d'un biais marxisant (le prolétariat seul aurait une conscience de classe, pourtant à constituer - là encore la liberté peut apparaître comme une prédisposition sociale symétrique à une prédisposition ethnique à la passivité - leur combinaison produisant finalement aussi bien de la neutralité que de l'ordre, fonctionnant comme l'extérieur de la théorie) - avec l'idée que la maîtrise de la matière par l'homme est la raison cachée des luttes politiques, que l'autonomie transforme implicitement cette faculté en culture (bizarrement c'est le positivisme et le technicisme d'anthropologues comme Sahlins qui leur ont permis de percevoir cette ambiguïté mieux que les philosophes - pour eux d'un certain côté l'artifice de la technique est initial dans la constitution d'une culture, est le vrai contenu d'un contrat social implicite - elle n'est donc pas à justifier car elle est originelle). Frantz Fanon tombe ainsi dans le travers selon laquelle c'est la rationalité - au besoin cachée- d'un conflit qui en détermine le vainqueur, que la victoire seule révèle et actualise l'essence du sujet ou du moins confirme celui-ci.

Merleau-Ponty a lui-aussi écrit un texte (journalistique certes, lais faisant part d'une déception réelle à l'issue d'un voyage à Madagascar où il avait rencontré des intellectuels) étonnamment complaisant sur la répression des émeutes de 1947, axant son approche non pas sur la dureté de la répression, mais l'absence d'objectif prêté au mouvement.

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Erving Goffman


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MessagePosté: 09 Juil 2023, 10:44 
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me voilà :D

je l'ai rattrapé in extremis, au terme de son exploitation intéressante. il était manifestement calibré pour cannes, n'a pas été pris, mais ils l'ont sorti à la date prévue, dans la foulée du festival, comme si de rien n'était. il n'y avait aucune réalité alternative où ce film faisait autre chose qu'un flop, mais avec 140k ce n'est pas non plus totalement désastreux, voire même plutôt mieux que d'autres trucs cannois. ça me semble bien démontrer que à part pour "le film phénomène du festival", le label cannois ne rapporte vraiment rien sur le marché national, et son absence n'est même pas un handicap pour un film d'auteur qui sort pendant le festival. les gens s'en battent totalement les couilles, du festival de cannes.

sinon, j'ai eu l'impression de diner avec quelqu'un que j'ai déjà vu 2-3 fois, qui finit par évoquer en passant le fait qu'il a vecu sa petite enfance à madagascar, dans les derniers temps de la colonisation, avec son père militaire sur une base française. alors tu es accroché par l'anecdote, tu lui demandes de t'en dire plus : c'était comment ? il s'est passé quoi ?
et puis il se lance dans son récit, et en fait c'est pas vraiment fou.
il a théorisé que comme il était enfant, il n'a pas vraiment saisi et compris ce qui se passait. certes.

alors les familles de soldats français restaient entre elles et vivaient en communauté. oui, je m'en doute.
une fois à noël, il y avait un faux père noel qui distribuait des cadeaux aux enfants de soldats sur la base militaire. ah...
il y avait des tension entre mon père et ma mère, il avait un tempérament de militaire, d'italien, pas toujours facile. euh d'accord.
et puis il y avait des bestioles marrantes, des frelons affreux, des petits crocodiles que mon père m'avait offert. ahah, c'est fou ça.

et puis comme le monsieur a un peu de succès dans la vie, il a l'habitude qu'on soit pendu à ses lèvres et du coup il ne fait aucun effort pour accrocher les convives à sa narration. la colonisation de madagascar c'est quand même peu connu et hyper intéressant, mais il ne te filera rien à manger pour en savoir plus. je ne demande pas à ce qu'il me récite la fiche wiki, mais enfin quelques bribes, quoi, que j'ai au moins appris 2-3 trucs sur le sujet à la fin du récit.

donc résultat, une histoire intéressante, originale et puis je me suis ennuyé comme ça ne m'était pas arrivé depuis logntemps.

et c'est vraiment très lié à son statut de film suivant le gros succès de l'auteur. c'est toujours un statut spécial, qui peut donner des grands films, ou des désastres, ou juste faire libérer des tendances naturelles du cinéastes qu'il vallait peut-être mieux garder sous contrôle. déjà, le film n'aurait jamais existé sans le succès de 120bpm : 8m de budget pour ça, c'était juste inimaginable autrement. ce déluge de partenaires financiers pour ce scénario qui devait quand même être particulièrement abscons (les 10 premières pages c'était vraiment les 10 premières minutes du film, ce repas où les gens ne disent strictement rien de substantiel et où tu ne comprends pas ce que tu regardes ?), c'est improbable. et effectivement tu sens qu'il l'a intégré dès le début. il va au bout de son approche, de son style, sans regarder en arrière.
alors dans l'absolu c'est pas inintéressant, il y a de très belles choses un peu partout. le travail sur la retranscription des souvenirs d'enfance et de la perception des evenements est fort - ces bribes reconstituées, la manière dont un enfant se raccroche aux événements auxquels il assiste, aux bouts de conversations d'adultes qui lui parviennent.... la mise en scène a des choses très belles aussi, des plans sont splendides, la caméra flottante aussi, le lieu est extraordinaire...
mais ça ne m'a pas du tout touché. déjà, je ne sais pas si il était déjà adulte quand il était enfant, ou si c'est un adulte incapable de se connecter à une âme d'enfant, mais l'absence totale de l'énergie particulière de l'enfance m'a gené. j'ai pensé aux films de souvenirs que j'ai vu recemment - au revoir les enfants, radio days, belfast, fablemans... - et c'est le seul qui en est à ce point totalement dénué. et ça correspond au fait que vraiment ca n'a pas l'air d'être un garçon rigolo passionné par la vie, robin. tout ça se prend quand même effroyablement au sérieux, il n'y a nulle part joie, gaité, vie, rien. vraiment on fronce les sourcils et on fait de l'art. pourquoi pas, mais à un moment je suis un grand garçon et je peux décider moi-même si j'assiste à un grand moment artistique, pas besoin de me hurler que oui dans les yeux.

ça n'empêche pas qu'il y a plein de belles choses - j'ai aimé le casting, comme disait QGJ - la note d'intention devait être belle - j'ai bien aimé, théoriquement, le changement de perspective final - mais vraiment sinon je suis resté totalement à distance (avec l'impression désagréable que le réalisateur n'en avait strictement rien à battre que je reste à distance ou non), je me suis ennuyé, et je n'en ai pas tiré le minimum de ce que je pouvais espérer.


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MessagePosté: 09 Juil 2023, 11:25 
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Je m'inscris en faux avec le message au-dessus.

Perso, cela m'a tellement de bien de voir un film qui ne bande pas les muscles, qui suggère plutôt que d'imposer, qui compte sur son atmosphère, installe une ambiance plutôt que sur-dramatiser son récit.

Et l'ambiance fonctionne, grâce à la musique, ce sentiment qu'il se passe quelque chose d'important hors-champs.

4-5/6, l'un de mes films préférés vus cette année.


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MessagePosté: 09 Juil 2023, 11:52 
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Oui ça tortille tellement du cul (avec l'eternelle glose sur les coûts de production et les recettes pour bien faire sentir que, si désabusé soit-on, on restr quand-même du milieu) pour aboutir à un avis parfaitement centriste que j'ai eu une scoliose rien qu'en le lisant.

Et puis ça se prend quand-même au sérieux, le personnage pourrait sourire un peu plus pas argument totalement gratuit mais qui semble a présent l'argument commode pour disqualifier les bons films dont les réals n'appartiennent pas à la bonne crémerie. La Gène Occasionnee l'avait déjà employé sous forme de palinodie aigrie aà popos de Saint Omer

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MessagePosté: 09 Juil 2023, 12:17 
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FingersCrossed a écrit:
et c'est vraiment très lié à son statut de film suivant le gros succès de l'auteur. c'est toujours un statut spécial, qui peut donner des grands films, ou des désastres, ou juste faire libérer des tendances naturelles du cinéastes qu'il vallait peut-être mieux garder sous contrôle.
J'avais fait un topic à ce sujet: les-films-que-les-reals-choisissent-faire-quand-ils-ont-les-pleins-pouvoirs-t28951.html

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MessagePosté: 09 Juil 2023, 20:45 
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Karloff a écrit:
Perso, cela m'a tellement de bien de voir un film qui ne bande pas les muscles, qui suggère plutôt que d'imposer, qui compte sur son atmosphère, installe une ambiance plutôt que sur-dramatiser son récit.


ah mais dans l'absolu, je ne suis pas totalement en désaccord avec ça. mais pour le coup, je trouve qu'il bande ses muscles et qu'il te dirty talk à base de tu as vu comme je suggère au lieu d'imposer ? t'aimes bien comme j'installe une atmosphère plutôt que de sur-dramtiser mon récit, hein, dis le que tu l'aimes mon atmosphère ?


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MessagePosté: 09 Juil 2023, 21:21 
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Enfin bon, tu fais comment du coup ?


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MessagePosté: 09 Juil 2023, 22:15 
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le film m'a fait fait penser à au revoir les enfants (souvenirs d'enfance au milieu d'un moment historique important auquel le petit ne capte pas grand chose) mais en vérité il y a aussi un peu de milou en mai (chronique d'un groupe de privilégiés dans un domaine idyllique alors que l'histoire s'écrit en dehors). ces deux-là ont toutes les qualités que tu évoques, mais sans se draper dedans de manière ostentatoire.

et du coup, le film m'a fait penser à un court-métrage, cette manière de considérer comme un dû l'attention du spectateur, que son temps est à ta disposition, venu admirer les qualités que tu as formulé avant de les accomplir.

après c'est une question de sensibilité, j'en suis parfaitement conscient.


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