Forum de FilmDeCulte

J'ai surtout l'impression qu'on caricature complètement son propos, et que de là ça devient n'importe quoi.

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N'écoutez pas Film Freak

Disons qu'il avait l'insulte facile, et la tendance à s'ériger en gardien de la morale. A la Daney, qui se donnait le droit de mépriser quiconque ne partageait pas la vision de Rivette sur le travelling de Kapo. Du coup, c'est facile de les lire comme de gros péteux qui se sentent supérieurs aux autres parce qu'ils sont plus "moraux".

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Et quand tu as vu Kapo, tu trouves que Rivette est aux fraises.

Il dit qu'il y a des manières de filmer certaines choses (comme la mort ou les camps) et que la manière choisie par Pontecorvo fait qu'il ne mérite que le mépris.

Je suis évidemment d'accord sur le fait que le réalisme absolu est impossible au cinéma (duh) et, même si je trouve le mot trop fort, je peux même comprendre qu'il estime toute tentative dans cette direction immorale (et pas "amorale", pardon).

Je suis également d'accord sur le fait que ce qui compte, c'est le point de vue de l'auteur sur son sujet.

Je suis juste pas d'accord sur le fait que la mort devrait être abordée "dans la crainte et le tremblement" et donc que ce travelling démontre que Pontecorvo ne s'est pas posé ces questions.

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Encore la discussion sur Kapo ?

Que les dirigeants du PCC actuel justifient leurs méthodes brutales à travers un parallélisme douteux avec cette période, d'accord. Mais que Yimou ait CHOISI de raconter cette histoire-là en particulier, non.
La vision du cinéaste sur la politique chinoise, on la connaît, et je ne pense pas qu'elle ait véritablement changé depuis Le sorgho rouge. Sauf s'il a fini par devenir un vieux con avec le temps, ce que je ne crois pas.
Comme je le disais précédemment, je pense simplement qu'il a essayé, tant bien que mal, de donner, péniblement je te le concède, son point de vue dans ce qui semble être un film de commande. Un peu à la manière d'un indé à Hollywood.
Chose qui se confirmera avec La cité interdite qui, lui, semble vraiment porter en lui les accents contestataires du Yimou des débuts.

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"Citoyens, un roi n'est pas un homme ordinaire...c'est un rebelle, un usurpateur des droits d'hommes ordinaires. Un roi doit régner...ou mourir"

Je reviens au film, désolé.

J’y allais en espérant trouver une splendeur visuelle mais en craignant de m’ennuyer un peu, et c’est au final comme ça que ça s’est passé.

Visuellement, il y a des scènes et des plans magnifiques : cadrage, composition, couleurs, profondeurs de champs, mouvements des protagonistes,… Formellement c’est vraiment très soigné, on a une succession de tableaux qui pour certains m’ont époustouflé.

Le souci, c’est que je ne retiens que cette succession de tableaux justement. J’ai sans dout fait l’erreur d’y aller un peu fatigué, et j’ai eu du mal à adopter le rythme très lent du film. Narrativement, c’est très épuré, le récit avance vraiment par petites touches successives et il faut toute l’attention du spectateur pour recoller les indices distillés ici et là par les dialogues et la mise en scène… Et le problème, quand on ne rentre pas dedans, c’est qu’on décroche au fur et à mesure, ce qui fait que je ne ressens quasiment rien lors du dénouement des intrigues et l’aboutissement des arcs des personnages. Le film est très exigeant à ce niveau-là (d’ailleurs ca faisait longtemps que je n’avais pas vu autant de gens partir avant la fin de la séance), mais la splendeur formelle (surtout dans la deuxième partie pour ce qui me concerne), accompagnée d'une musique et d'une bande son au diapason, exercent une sorte de fascination malgré tout.

3/6

Pour les connaisseurs, vous me conseillez quoi comme HHH pour continuer à découvrir ?

Un été chez grand-père.
La cité des douleurs.
Bimal Roy.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Comme ça, en scred.

Pour ma part "South, Goodbye South", qui m'avait marqué à sa sortie en 1996 (Jia Zhangke dit que ce film a fortement influencé "Platform", c'est vrai que les films des deux cinéastes dialoguent). Il rappelle un peu les meilleurs films issus du néo-réalisme italien voire Fassbinder dans l'idée de faire le portrait romanesque d'une société au présent, sévère tout en défendant les personnages, mais après HHH a changé de veine.

J'avoue que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le film : mais d'un autre côté, j'ai dormi 12h en trois jours, et j'arrive un peu au bout, là.
Et puis je sais pas, l'ensemble est tellement doux, chaque son tellement rare et important, que c'est un plaisir de s'endormir là-dessus. Du coup, pas trop pigé tous les ressorts du scénario.

Pourtant, sans trop que je sache pourquoi, après une trentaine de minutes, je me suis tout à coup retrouvé complètement happé, à tel point que le reste du film m'a paru durer 15 minutes. Et j'ai retrouvé ce que j'aime tant chez Hou Hsiao-Hsien : cette capacité tout à fait unique (il me semble bien que c'est le seul réalisateur au monde à vraiment toucher à une grâce de ce type) à utiliser la lenteur de sa mise en scène pour magnifier chaque mouvement, le grossir mille fois, et lui faire avaler l'écran, que ce soit un personnage qui se déplace ou la lumière d'une lampe torche. Et on obtient donc des scènes absolument phénoménales où de la brume, seul élément se mouvant à l'écran, se retrouve à devenir personnage agissant, ce qui transforme un plan fixe d'apparence banal en quelque chose d'infiniment plus complexe.

Et puis c'est à pleurer tellement chaque plan est un enchantement.

5/6 parce qu'il me semble que le scénario est quand même sacrément mal foutu. Mais ça risque de monter à la revoyure.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ouais, bizarrement je sens que le film va bien vieillir... Je lui donnerai une seconde chance un de ces 4, dans de bonnes conditions.

Vous aimez les films chiants?
Pour savoir si je vais voir le film ou pas.

A côté de The Assassin, les graphismes de Dark Souls III, c'est de la pisse de chat.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

À mon avis tu vas ronfler fort.

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