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Three Times (Zui hao de shi guang), le nouveau film d'Hou Hsiao-Hsien qui était en compétition à Cannes cette année.

Trois époques, trois histoires, 1911, 1966, 2005, incarnées par le même couple, May (Shu Qi) et Chen (Chang Chen). Ce conte sentimental évoque ainsi la triple réincarnation d'un amour infini... (merci allociné)


Trois parties distinctes, donc, intitulées "Le Temps des amours", "Le Temps de la liberté", "Le Temps de la jeunesse".
Le film est dans son ensemble magnifiquement mis en lumière et très très bien filmé. À cette image, la séquence d'ouverture, sur la chanson "Smoke Gets In Your Eyes", est un petit bijou de seulement deux plans longs, serrés sur les deux personnages autour d'un billard et bougeant lentement de la table vers May, puis vers Chen qui apparaît puis sort du champ.
Passé l'émerveillement pour l'esthétique du film, il y a un peu d'ennui. J'ai trouvé la seconde partie (1911) trop longue, n'arrivant pas à saisir les enjeux politiques en arrière plan de l'intrigue.
La troisième partie (2005) commence elle aussi par des plans magnifiques (surtout le premier).
Mais au final l'intrigue m'a laissé perplexe. D'autant plus que je n'ai pas bien saisi les intention du réalisateur, les liens qu'il tisse entre les trois histoires, en dehors de l'histoire d'amour contrariée, et le couple (les deux acteurs sont fabuleux, Shu Qi est à tomber).


ça dure 2h, et ça sort le 16 novembre.

Le film m'a laissé indifférent, je ne suis donc pas le mieux placé pour en parler. C'est très bien fait et pétri de tas de références sur l'histoire de Taiwan, qui m'ont surement échappé. On peut aussi en parallèle voir le film comme l'histoire, en plusieurs étapes, d'un couple (mais c'est un peu plus complexe).
La première histoire fonctionne plutôt bien malgré quelques redondances dans l'utilisation de la musique (et puis Demis Roussos...en fait non) et on accroche à cette histoire d'amour naissante jusqu'au plan, simple mais beau, où les deux mains se touchent. Dans le deuxième thème, celui de la liberté, ça se gâte un peu. Je n'ai pas du tout acroché au parti pris formel qui, selon moi, ne fonctionne absolument pas et rend cette partie terriblement ennuyeuse. J'avais hâte que ça se finisse. La déliquescence et l'incommunicabilité exposé dans le troisième segment réussit à rendre sensible l'état d'abandon dans lequel se trouve les personnages.

Naaaan, c'est Aphrodite's Child !!! (ce qui est grosso modo la même chose, c'est vrai).
Allez rien que pour toi :


Teaaaaaars and Raaaaaain
Aaaaall the saaaaaame !






Zut ça m'a donné envie d'aller chercher le morceau sur mumule.

oui parce que c'est Raaaain and teeeearrss. Ah! Et puis faut que t'achète le 45 tours, non mais.

Une pure merveille, même si c'était un peu dur de le voir en fin de festival... Hou Hsiao-Hsien, il est vraiment balèze pour arriver à une telle délicatesse de mise en scène....

6/6

Ha ben voilà exactement pareil... Le premier j'ai adoré, j'étais partie pour mettre 6 au film... et puis le second, méga long et presque incompréhensible, le 3ème je suis partie avant la fin tellement que j'en avais marre...

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T'as du bol que je ne sois pas modérateur, tu aurais eu le droit à un nouveau rang : "Zad au féminin"...

C'est dommage pour la dernière partie, finalement très jolie. La deuxième partie est sûrement assez obscure pour nous qui ne sommes pas lfamileir de 'histoire de Taiwan. Mais c'est vrai qu'elle est très (trop) longue.

Et moi, qui me suis fait chier au premier, presque endormi au deuxième, et qui n'a même pas eu le courage d'attendre le troisième segment *aussi parce que j'avais faim et que je voulais passer au stand Troma au Marché du Film et que je savais que Julie restait et qu'elle me raconterait*, j'ai droit à quoi comme rang ?

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"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014

Lucide

Ha non, moi je cherche pas du politique dans tous les films et j'adore les comédies romantqiues

Et c'était réellement la TOUTE PREMIERE fois de ma vie que je partais avant la fin d'un film, et c'est vrai!!! Mais là j'étais à Cannes j'avais une itw pas longtemps après à aller couvrir et comme j'en avais vraiment marre je suis partie histoire de souffler un peu...



Ha mais au niveau visuel je la trouvais très jolie aussi mais la 2ème partie m'avait vraiment cassé les pattes...

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Oui je crois qu'à notre époque, ce genre d'exercice ne fonctionne plus ou alors il faut avoir de sacrés auguments formels pour justifier le coup.

Bon OK. "Clone féminin ratée de Zad" ? Non ?


"Cannes, toute cette pression...", refrain connu, oui.

Ca c'était bien moi


Mais ça c'était Julie


Et ça aussi.

Sinon oui, le festival a un rythme tel que tu ne ressens clairement pas tous les films de la même manière que tu les vois lors de leur sortie classique.

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"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014

Ouais j'avais vu, mais je galère un peu sur imac.
Message édité !


J'ai bien compris.
Donc à Cannes, n'importe qui peut devenir comme Zad ? (c'est effrayant dit comme ça ).

J'ai bien pris mon souffle avant d'y aller, parce que je sais que c'est le type de film qui dépend, en tout cas chez moi, essentiellement de l'état émotionnel dans lequel tu es avant d'y entrer.

Bon j'ai trouvé ça magnifique. Faut s'accrocher, le film n'est pas facile, mais je trouve que l'effort pour se glisser dans ce rythme-là est récompensé, comme après avoir lu un pavé pas forcément aussi facile à lire qu'un bouquinet de gare.

Je trouve le premier segment magique. Quelque chose qui me berce, qu'il s'agisse de la musique ou du bruits des boules de billard. Le couple est superbe, et l'avant dernier plan a beau être tout ce qu'il peut être (c'est à dire que l'émotion est peut-être un chouille tamponnée dessus), c'est un des plus beaux que j'ai vus cette année. Placé à cet endroit en tout cas.

Le deuxième segment est plus glacial mais visuellement fascinant. Shu Qi pourrait me lire le bottin là-dedans...no problemo. Le parti-pris du muet m'a stimulé plus qu'ennuyé.

La troisième m'a rappelé ce que j'ai ressenti devant Millennium Mambo, une grâce de papillon éphémère, un spleen abandonné et une solitude que je n'ai plus aussi bien ressentis depuis le dernier Van Sant, dans une version urbaine à néons et boites de nuit assourdissantes. Déprimant mais bon...

Shu Qi est faramineuse, bombe de l'année et prix d'interprétation clignotant.

C'est le genre de séance où j'aimerais bien avoir mon fauteuil tout seul dans la salle. J'y repense tout le temps même si ça donne plus le cafard qu'autre chose (à part la première partie). Mais c'est une mélancolie que j'aime bien.

5+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair