Forum de FilmDeCulte

En quatre syllabes, SYM-PA-THI-QUE.

Le film perpétue un esprit à la OSS 117 en soignant sa reconstitution en et à la manière des années 80. C'est très soigné dans la forme, ce qui n'est pratiquement jamais le cas avec les comédies françaises. Effort salué donc.
Après il faut avouer que l'humour du duo est très enfantin et que je ne me suis pas vraiment esclaffé, mais il y a une singularité et une naïveté désarmantes dedans. Par ailleurs, depuis Steak, ils sont un peu passés du côté branché de la force et ça se ressent, pas seulement dans le rôle de Katerine.
D'aucuns qualifieraient le film de lunaire, hein.
Bon, ça faisait longtemps que je n'étais pas allé voir un film dans une salle composée majoritairement de (pré)ados, pour certains issus des minorités dites visibles et qui avaient l'air de trouver les blagues racistes un peu too much. Mais que serait une comédie française, ou un film de Tarantino, sans ses proverbiales blagues racistes qui permettent au français moyen que nous avons tous au fond de nous de rire de ses propres préjugés.
C'est secondaire, car c'est quand même très bon enfant (comparé à ce à quoi nous habitue, encore une fois, le cinéma français) et impossible à détester pour ma part (et j'ai préféré à Seuls Two).

4/6

Comme pour le premier film, on sent une envie d'Eric & Ramzy de s'éloigner des grands prototypes de la comédie française, ceux d'Oury ou du Splendid, pour se rapprocher de l'humour des ZAZ ou des Monty Python. Mais ce qui change ici, c'est qu'on s'approche aussi d'un autre prototype de la comédie française, totalement délaissé aujourd'hui, celui de la comédie française à papa d'un Georges Lautner par exemple.
J'ai ressenti ça en raison du pitch génial-mais-inexploité (un classique du film populaire français des années 60), de la parodie superficielle (les dialogues parodiques sont rares et sont d'ailleurs les plus ratés), du mélange d'ambition et de jemenfoutisme total, de la fin, brutale, expédiée, habituelle à l'époque (on est plus habitué aujourd'hui aux épilogues à rallonge), et aussi pour l'amour offert par Judor aux seconds rôles qui ont tous droit à leur quart d'heure de célébrité. Katerine est génial, il justifie à lui seul l'existence du film, mais derrière il y a aussi Serge Riaboukine, Grégoire Oestermann, Michel Nabokoff, etc. qui rendent le film très estimable, joyeux, chaleureux, plein d'amour, sans cynisme, impossible à détester comme tu dis.

C'est ça, le film opère paradoxalement un retour vers un humour franchouillard, connoté de droite et qui est remis à l'honneur depuis quelques années dans des revues telles que Schnock (lancée par le chanteur Alister je crois). C'est un peu l'absorption de l'humour des cités (dont il ne reste plus grand chose, et ce même si Eric & Ramzy ont toujours été à part) par la French Touch. Bon Eric n'est pas reubeu apparemment même s'il ressemble de plus en plus à Morsay.

Éric n'est pas rebeu. Bien vu Sherlock

Oui, et puis Katerine ... Homme de gauche mais qui semble très marqué par l'esthétique pompidolienne.
Il ne manque que Burgalat. (qui a récemment signé la BO de "Gaz de France", avec Katerine justement, tiens)

sérieux, qu'est-ce qui l'empêcherait de l'être autant de ne pas l'être. J'étais jeune quand je l'ai découvert, je l'ai toujours associé à Ramzy et Jamel, facile de faire l'amalgame. Et ce qui me frappe aujourd'hui, comme dit ci-dessus, c'est sa ressemblance avec Morsay pas avec Barthez.

Le mec s'appelle Éric Judor, et je pensais que ses origines antillaises étaient bien connues (c'était la base d'une de ses vannes sur deux dans H, dans lequel son perso s'appelait Aimé Césaire, mais faut avoir vu H effectivement). Après je te rejoins, sa mère est autrichienne, et c'est pas écrit sur sa gueule ni dans son nom. Je te taquinais, voilà tout.

Non mais les gars, pourquoi vous prévenez pas que c'est ignoble ce gros film de merde là ? Insupportable du début à la fin. 0.5/6 pour la photo.

Moi j'aime bien le tournant qu'a pris les carrière d'Eric et Ramzy depuis Steak.

Oui moi aussi, mais tu l'as vu ce film là ?

Ah ouais d'accord. J'étais presque chaud pour y aller, mais là... Et soudain je me rappelle que j'avais arrêté Platane en cours... Je le rattraperai un soir de lose.

Halal police d'état ?

En même temps, c'était un avis de Caribou hein...t'étais implicitement prévenu.

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Non mais cite pas la seule exception
Plus sérieusement, j'aime bien tout ce que fait Judor avec Dupieux, Seuls two m'a bien amusé et j'ai beaucoup aimé la première saison de Platane. Pour moi avant Steak c'était deux humoristiques dont la carrière ciné prenait un tournant aussi prometteur que celle de Dubosc et depuis leur rencontre avec Dupieux c'est nettement plus ambitieux et plus intéressant d'un point de vue artistique.
Pour répondre à Deud, pas encore vu le film mais j'irais.

Pour vous aider à situer, j'ai trouvé Seuls Two sympa même si pas rigoureux avec son concept, beaucoup aimé Steak, trouvé la Tour Montparnasse Infernale parfois relou parfois très drôle entre potes débiles (mais je ne veux plus jamais le revoir). Beaucoup aimé la première saison de Platane.

Et donc là, c'est une vraie misère à vivre. Mais finalement ça m'étonne pas que les branchouilles s'intéressent au film (j'ai zappé sur Le Cercle, ils en parlaient relativement en bien) : ya quand même un côté bizarre sur lequel on peut se pignoler. Pour moi c'est juste mal branlé. Problème de ton, avec gags qui oscillent entre pseudo-gore cartoon et ZAZ. Mais ça ne serait pas trop un problème si le film ne donnait pas l'impression d'être composé à 75% de scènes de dialogues statiques, pas drôles et hyper longs entre les deux gars du duo qui jouent à qui fera le plus gros débile.