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Et ouais Tom, malgré tout j'arrive à recréer un topic global pour Rohmer

La sonate à Kreutzer (1956)



Un jeune architecte promis à la plus brillante réussite constatant qu'il a consacré ses plus belles années à son ambition sociale décide de se marier.
Il jette son dévolu sur une jeune fille sans attrait ni charme particulier qu'il a remarqué dans une des caves à jazz qu'il fréquente, et se persuade de la séduire. Ils se marient assez rapidement, sans réelle passion ni véritable amour. Au fil de la vie commune, le couple se défait et la haine prend place insidieusement dans l'esprit du jeune marié. Elle se cristalise sur la personne d'un jeune critique que le mari a présenté à son épouse et dont elle semble s'éprendre au cours d'une soirée pendant laquelle est jouée la Sonate à Kreutzer.[wiki]

Ce moyen métrage inspiré de Tolstoï est surtout une curiosité, du fait d'y voir Rohmer en tant qu'acteur principal (c'est aussi le cas pour un autre court apparemment, Bérénice), et qu'on a droit à une visite live de la rédaction des Cahiers avec Truffaut, Bazin, Chabrol... en plus d'un Godard qui a ici un second rôle plus important, et la "fonction" de producteur. Cerise sur le gâteau, on a l'occasion un peu surréaliste de voir le cinéaste verser dans le dramatique le plus franc, avec même des scènes où il se met en scène en pleine bagarre à l'écran...
Cette Sonate à Kreutzer est surtout chargée de tout l'attrait que le cinéaste a pour le cinéma de Murnau et Dreyer, un retour plus général à son goût du muet, puisque le film ne possède qu'une seule bande musicale et un long texte narratif à la première personne déclamé par Rohmer lui-même. Ce dernier fonctionnement permet de faire un lien avec La Boulangère de Monceau, mais seulement pour se rendre compte à quel point on est ici dans le pur exercice de style, et comment de l'autre côté, un langage propre commence à se former.
L'univers germano-pratin pourra en irriter plus d'un, mais Françoise Martinelli et Jean-Claude Brialy y ont beaucoup de charme, l’enivrement et le délire du personnage principal fonctionne à peu près si l'on est pas agacé par la diction et l'emportement général de Rohmer, qui étale à travers cette adaptation tout cet idéalisme et romantisme qui vient s'abattre sur un "morne" réel qu'on retrouvera de manière moins littérale plus tard dans son œuvre.

Véronique et son cancre (1958)



Véronique fait du soutien scolaire auprès d'un enfant qui n'en a que faire : il soupire à son arrivée, discute ses consignes et ne retient rien. Véronique s'ennuie aussi un peu. [wiki]

Et le spectateur possiblement de même pour ce film dont les 18 minutes m'ont parues plus pénibles et longues que les 42 du moyen métrage ci-dessus. C'est cette fois produit par Chabrol et tourné dans sa maison, c'est formellement assez appliqué mais aussi plutôt insipide (on a a un peu l'impression d'être dans l'un de ces films sur lesquels tape la nouvelle vague), et le prétexte relativiste des leçons donnée par le gamin à l'étudiante sensée lui donner des cours tourne un peu à vide, le temps d'une équation et d'une tentative de dissertation... Bof bof, j'avoue ne pas trop comprendre ce qui motive le cinéaste ici, à part les jeux de jambes de son actrice, on est loin d'un éloge du récréatif ou je ne sais quoi... Et le gamin est vraiment à baffer.

Les deux films sont jusqu'à ce soir sur arte+7
http://www.arte.tv/guide/fr/resultats-d ... rd=sonate+à+kreutzer
http://www.arte.tv/guide/fr/009164-000/ ... son-cancre

Le titre de ce topic ne respecte pas les règles établies ici : lire-avant-creer-sujet-t18512.html

Merci de corriger, sinon ce topic sera supprimé.

ouais bof



Je veux bien mettre la date du premier court et du dernier de Rohmer à la place de ses dates naissance-mort mais ça me semble un peu con par rapport au reste de sa filmo. Mais Tom a loupé un truc dans sa tentative d'encadrement là c'est clair! Limite pour Rohmer on serait presque obligé de faire un topic par courts car ce n'est pas un réal "spécialisé" dans le court ?

Je laisse Tom répondre.

lol, le chaos démarre !


Clair, j'aurais du imposer !
Date de début et de fin, ça me semblait plus logique de s'en tenir aux courts, pour pas mêler ça à un topic sur le cinéaste... Mais bon, je suppose qu'on s'en fout un peu. Même s'il faudrait trancher. On peut faire ça ensemble, je doute que quelqu'un d'autre face un topic de courts.


Oh bah non, il a fait une quinzaine de courts Rohmer, le topic commun me semble plutôt justifié.

Allez j'ai édité : date du premier court (Journal d'un scélérat) et du dernier (Le Canapé Rouge)... Pas sur qu'on comprenne la nature des dates en lisant juste le titre ceci dit

Ah mais tranchons, tranchons. FAISONS UN SONDAGE.

Si on fractionne par films, topic obligatoire sur "Bois ton café"

Et puis en plus les deux premiers Contes Moraux , c'est plutôt un court et un moyen

Fractionner par film, ça me semble être un tel bordel après... Écoute, en fait je le vois comme ça : ça me semble pas illogique de faire un topic à part pour La Jetée, ou pour toute autre institution qui écrase la filmo. Ou pour certains moyens (quoique "moyen métrage" ça n'existe pas vraiment officiellement, mais on peut se laisser les coudées libres pour en décider, justement). Du coup, les contes moraux on pourrait choisir d'en faire un topic chacun, j'imagine.

Pour le reste, au-delà du fait que fractionner risque de multiplier les topics miniatures sans réponse (tu vas me dire : ce sera pas neuf), je trouve ça aussi pas mal de mettre en regard les différents courts d'un réal.

Bon, j'argumente très mal.