Forum de FilmDeCulte

mais...mais
un film n'a pas a etre "dur" pour etre beau, profond ou que sais-je d'autre.
L'homme tranquille est une méditation nostalgique et idéalisée sur un pays rêvé qui permet a Ford d'exposer sa vision de l'amour confronte au poids du passe et des traditions.
un Ford n'a pas besoin d'etre sombre (veine a laquelle appartiennent ceux que tu cites) pour etre un chef d'oeuvre. La poésie pastorale, la flamboyance de la mise en scène des jeux de séduction, la grâce du couple principal, un des plus beaux de l'histoire du cinema...
Ce film est bel et bien un des chefs d'oeuvre majeurs de John Ford.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Attention, j'ai pas dit qu'il devait l'être pour être un chef d'œuvre, je me fiais juste à mes souvenirs... Ben écoute je te crois sur parole, tu m'as donné envie de m'y replonger dedans.

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mais t'attends pas a du Frontière chinoise.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Oui ça mes souvenirs suffisent à m'en rendre compte, mais c'est pas un problème. Je suis en train d'y repenser et la bagarre finale vient de me revenir en mémoire. Au niveau de la gestion de la temporalité c'est incroyable l'avance qu'il avait sur son temps, d'arriver à pousser ce genre de séquence jusqu'au bout, pendant dix minutes facile il me semble, de laisser au corps le temps de s'exprimer tout en conservant l'attachement au récit. C'est juste grandiose.

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c'est dommage que y ait pas de dvd

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Si je l'ai en dvd, c'est juste que je ne l'ai pas regardé depuis longtemps. Edition Montparnasse il me semble... attend je vérifie... oui c'est bien ça.

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ouais une vieille édition je suppose.
y a moyen de la revendre a prix d'or.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

C'est bien possible car il me semble que c'est un des premiers dvd que j'avais achetés. Invendable.

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Je suis perplexe devant le titre en francais. A quelle poursuite est-ce qu'il fait reference? Si c'est celle que je crois, elle n'a pas suffisamment d'importance pour donner le titre. Bref...

Mon admiration pour Ford grandit a mesure que je le decouvre. Sa capacite a parler de l'humanite a la fois de la maniere la plus simple et la plus complexe est incroyable. My darling clementine ne deroge pas a la regle, je dirais meme que c'est peut etre un de ses meilleurs westerns, pour ce que j'ai vu (enfin je prends pas beaucoup de risque, le film a tres bonne reputation).

Tous les elements du western en tant que genre se presentent ici sous leur plus beau jour, jusqu'a creer une histoire captivante qui touche au mythique, bien aidee en cela par les fabuleuses tirades shakespeariennes ici tout a fait appropriees.

Le film ne tombe absolument pas dans le manicheisme, il fait detester un personnage pour le rendre ensuite plus humain et touchant. Je pense bien sur a Doc Holliday, mais aussi a sa petite amie allumeuse Chihuahua, qui se revele au final bien digne dans la souffrance, alors qu'il aurait ete tellement facile de continuer a la peindre comme une connasse plaintive et stupide.

Ford est aussi quelqu'un de finalement assez fin dans la description du sentiment amoureux et de tout ce qui gravite autour. On aura ca dix ans plus tard dans La Prisonniere du desert ou l'on peut deviner en quelques plans, sans mot dire, l'ancienne relation entre John Wayne et sa belle-soeur Martha. Dans My darling clementine, on voit bien le personnage de Clementine attachee a un passe revolu mais qui est suffisamment fiere et lucide pour s'octroyer une nouvelle chance avec Wyatt Earp. Earp au passage excellement interprete par Henri Fonda, entre determination, altruisme et admiration de petit garcon pour une femme de cette prestance.

La grande classe, donc, pour un film qui penetre tour a tour la violence inouie de l'homme, ses faiblesses, mais aussi ses dignites et sa capacite a progresser (paie ta conclusion vague au possible! mais bon c'est vrai il est immense ce film!)

6/6

ça me fait penser que j'ai revu L'homme tranquille récemment et que j'aurais mieux fait de rester sur mon souvenir.
n'était ma mauvaise foi chevillée au corps, je serais presque d'accord avec ce con de tba.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Ah ! Ben je l'avais revu après notre conversation et j'étais toujours d'accord avec moi !

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My Darling Clementine est un film sublime ; la carrière de Ford est quand même extraordinaire...

Le personnage de Wyatt Earp a inspiré Hollywood avec des fortunes diverses...

My darling Clementine : chef d'oeuvre...

Règlement de compte à OK Corral : j'aime beaucoup mais je ne l'ai pas revu depuis longtemps. Henri Fonda, léger et élégant, idéaliste, laisse la place à Burt Lancaster qui interprète un Earp plus "bas du front", un genre de bouseux sûr de lui et de son bon droit... Le contexte est différent ; le film de Ford, en 1946, on peut être idéaliste et croire en un monde meilleur. 1957, en pleine guerre froide, il faut affirmer son modèle...

Meurtres à Hollywood de Blake Edwards ; 1988... On est dans la déconstruction du mythe. Earp (James Garner, prodigieux comme toujours ; quel acteur !) rencontre Tom Mix, cow-boy d'Hollywood qui va l'interpréter (Bruce Willis, à peine sorti de Clair de lune, la série qui l'a fait connaître, et avant Die Hard, où il explose en tant que star ; c'est encore un acteur de comédie merveilleux...) et on voit l'envers du décor entre le mythe et la réalité. Excellent film au demeurant...

Tombstone : pas vu et pas envie de voir (Cosmatos, quoi...)

Wyatt Earp de Lawrence Kasdan... : 1994. La faute de goût... Long et pénible... Le film qui réussi le double exploit (paradoxal ?) d'être hagiographique et pourtant sans regard, sans point de vue. Tout est plat...

Pas vu mais désireux de voir et d'avoir vos avis si vous avez vu (vous suivez ?) :

Sept secondes en enfer (Hour of the Gun) de John Sturges, 1967. La date m'interpelle ; 1967, c'est une période riche en remise en cause du western (Leone, Peckinpah...) et je me demande ce que Sturges a pu faire pour renouveler son regard sur Earp, 10 ans après OK Corral... Et puis il y a Garner, Ryan, Robards. Il faut vraiment que me le trouve, celui-là...

C'est pas nul et c'est largement son meilleur film à Cosmatos.

Oui j'en garde un bon souvenir...mais je l'ai pas vu en entier jcrois (pareil pour le Kasdan).

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pas dénué d'intérêt pourtant. je ne sais pas à quel point kostner à participé niveau écriture ou mise en scène, ou s'il s'en est juste inspiré plus tard, mais j'ai retrouvé un peu du souffle dramatique de "open range" dans les scènes de fusillade. pareil pour le goût du costume, la classe des impers ou des chapeaux.

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