Evangelion, C'est vraiment pas aimable, tu vas vibrer
Slacker a écrit:
même si je suis encore tout émerveillé du temps dont disposent les séries pour développer de la richesse,
C'est vraiment d'ailleurs paradoxal comme état de fait, on voit que ces œuvres s'étirent dans le temps, tout en n'ayant pas le temps. Et il y a là quelque chose qui n'a pas (à ma connaissance) été interrogé, et qui pourrait être un axe de réflexion et de travail fort. Je trouve le format série enthousiasmant dans le sens où il y a encore beaucoup de choses à faire par rapport à sa forme, beaucoup de choses à exploiter dans sa flexibilité, plasticité.
slacker a écrit:
Outre les contraintes commerciales, dont souffrent aussi beaucoup de films, le fait que ces entreprises se fassent en groupe ne facilite pas l'expression singulière d'un créateur j'imagine. Les choix radicaux, la personnalité d'un type, se verraient supprimés au brainstorming?
Je ne suis pas pour diaboliser les producteurs et les vilains marketeux à la tête des chaines télé, mais je me demande effectivement comment cela se passe dans les bureaux des chaines, et quel est l'équilibre entre la proposition artistique et le jeux des contraintes. Ceci étant dit, rien de mieux qu'un jeu de ping pong entre un "créateur" et son catalyseur, le producteur pour accoucher de quelque chose de grand.
Citation:
C'est Suzuki qui aurait poussé Miyazaki à concrétiser ce projet. Le producteur était curieux de voir comment le réalisateur adapterait son style sans avoir recours au fantastique. Il espérait que la frustration de ne pas pouvoir utiliser ses tics de mise en scène habituels, rajeunisse ses idées.
(...)
C'est la fête de fin d'année du studio Ghibli. Miyazaki n'est toujours pas enthousiasmé par le projet. C'est ce jour-là qu'il apprend de la bouche de Suzuki que Isao Takahata a commencé à travailler sur un nouveau film (...). Takahata s'est lancé le défi artistique de révolutionner le medium de l'animation. « J'ai compris » seront les seules paroles de Miyazaki avant de retourner à la fête. En lui faisant cette annonce, Suzuki espère secrètement donner au réalisateur matière à réfléchir et le motiver pour créer quelque chose d'intéressant.
Poser un cadre est le meilleur moyen d'en sortir