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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 03:36 
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J'ai maintes fois clamé mon amour pour ces films et ceux qui me connaissent savent que j'estime cette saga comme la meilleure franchise adaptée de comics avec celle de Christopher Nolan. Mais en fin de compte, je ne m'étais jamais fendu ici bas d'un texte décrivant tout ce qui rendait ces films aussi géniaux à mes yeux et en constatant un certain désamour grandissant pour les Singer (qui me semble venir de gens qui n'aiment pas le genre et/ou ont découvert ces deux films sur le tard, mais je me trompe sans doute), je me devais de rétablir la vérité...

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Je veux bien admettre qu'ils ont vieilli ou qu'ils paraissent petits désormais, surtout après les mastodontes qui sont passés par là depuis, mais il faut quand même rappeler qu'en 2000, quand sort le premier X-Men, il n'y avait pas vraiment de modèle. C'est X-Men qui est devenu le modèle. C'est X-Men qui lance la vague d'adaptations de bande-dessinées dans laquelle nous vivons aujourd'hui. Enfin si on veut pinailler, c'est le trio composé par Blade (1998), X-Men (2000) et Spider-Man (2002) qui marque le début du renouveau du genre mais le premier est un peu à part, davantage série B de genre que blockbuster de super-héros, et le dernier c'est le carton qui assurera la pérennité de la mode. C'est le film de Singer qui n'était absolument pas construit pour marcher, auquel personne ne croyait, et qui a crée la surprise.

Le modèle de Singer, c'était - comme pour Nolan sur Batman Begins et Raimi sur Spider-Man, comme quoi y a pas de hasard - le Superman de Richard Donner. Une référence à laquelle il rendrait lourdement hommage via Superman Returns, comme chacun sait. Structurellement, il n'y a pas grand chose à voir entre les approches des deux films. Tonalement par contre, la parenté est bien là. Donner expliquait qu'une fois débarqué sur la production de Superman, il a évincé tout le côté kitsch et avait pour maître-mot le terme "vraisemblance", qu'il avait placardé sur le plateau. Avant Nolan et son reboot "réaliste" qui allait influencer toute une gamme de blockbusters, Singer choisissait d'ancrer son adaptation de comic book dans le réel et réussissait un coup de maître, ce choix n'y étant évidemment pas pour rien dans la renaissance du genre.

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Le ton est immédiatement donné par l'ouverture du film. Pologne, 1944. Camp de concentration. Boom. Gravitas. We're not in Kansas anymore.
"Ceci n'est pas une fantaisie", comme dirait l'intro de Superman. Il y a quelque chose d'à la fois incroyablement couillu mais aussi terriblement pertinent dans la décision de débuter le film de cette manière, de placer cette scène et ce moment séminal du film, de l'histoire, de la saga dans cette réalité historique à l'extrême opposé de l'image que l'on peut se faire des comics.

Le film est le premier Marvel (de la nouvelle ère quoi) et pourtant, on ne retrouve pas la formule scénaristique - créée par le Spider-Man de Raimi - que la compagnie répètera ad nauseam dans ses différentes adaptations. On est pas vraiment dans une origin story. Du moins, pas l'origin story classique à laquelle même le spectateur le plus lambda est aujourd'hui habitué. Singer limite l'inévitable séquence de "découverte des pouvoirs" à deux scènes, quasi-muettes, où le pouvoir n'est absolument pas fun. Chez Magneto, on sent la puissance, mais chez Rogue, c'est clairement un fardeau.

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Le choix des deux protagonistes de l'histoire est d'ailleurs plutôt judicieux. On ne pouvait contourner Wolverine, X-Men le plus célèbre, et le plus badass, mais en l'associant à Rogue, dont le pouvoir symbolise à lui seul l'aliénation dont souffrent les mutants, Singer prend deux solitaires comme vecteurs du public et déroule toute sa thématique d'adoption, en plus de tout ce qui touche à l'ostracisation et à la persécution (Singer est un gay juif adopté, ceci explique cela).

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L'écriture est souvent d'une économie exemplaire. Il suffit de voir comment sont présentés les quatre personnages principaux (Storm, Jean Grey et Cyclops sont clairement secondaires, et chez les méchants, il n'y a que des hommes de main bondiens en gros). Outre les deux scènes quasi-muettes qui ouvrent le film et présentent Magneto et Rogue, il y a cette conférence qui expose clairement la situation, politique qui plus est, qui se termine avec l'introduction de Xavier. En quelques mots, leur amitié est posée. Et t'y crois DE SUITE. Si cette scène (et leurs deux autres face à face dans le film) n'était pas réussi, X-Men First Class ne marcherait pas aussi bien. D'ailleurs, ces 3 scènes pourraient rendre toute préquelle obsolète.

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Bon et puis il y a cette première scène de Wolverine qui est juste parfaite aussi.
Je me rappelle encore la recherche d'un acteur, les noms évoqués, Russell Crowe qui aurait été génial, Dougray Scott qui signe mais qui aurait été horrible et doit se désister lorsque le tournage de Mission : Impossible - 2 s'étire, et donc Hugh Jackman, inconnu au bataillon, et qui m'a fait dire, lorsque j'ai vu la première photo de lui en costume : "c'est quoi ce maigrichon?"
Puis le film est arrivé, j'ai vu cette scène, cette gueule et ce charisme eastwoodien. Boom. A star is born.

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Puis cette scène, c'est aussi le début de détails géniaux, comme le "cling!" que l'on entend quand Wolverine fout un coup. Non seulement c'est efficace, drôle et pourvu de sens, mais en plus ça renvoie directement à une forme BD. C'est comme une onomatopée qui s'inscrirait à l'écran. C'est la série TV Batman mais en sérieux, parce que l'écriture et l'esthétique le permettent.

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J'aDORE la photo de Newton Thomas Sigel, super léchée, à la fois réaliste et pop, jouant constamment le chaud/froid (notamment entre le manoir de Xavier et...partout ailleurs, le monde extérieur). On ne reconnaît pas assez à Singer son talent visuel, mais il sait vraiment comment laisser parler les images, comment laisser le visuel raconter l'histoire. Qu'il s'agisse de cette ouverture quasi monochrome d'où seul jaillissent les étoiles jaunes, ou du pano liant le matricule de Wolverine au numéros tatoués sur Magneto, il y a plein de choses à se mettre sous la dent.

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Comme ce plan où Wolverine se reflète dans les vitres derrière lesquelles se trouvent les uniformes des X-Men, préfigurant sa future appartenance au groupe ou bien encore tout un tas de poses comic book des persos sur lesquelles il ne s'attarde pas comme le feraient Raimi ou Snyder. Parce qu'on reste dans une approche tout de même plus terre-à-terre.

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Après, Singer ne perd pas de vue la série B et le genre, notamment dans le plan des méchants, avec cette machine de Magneto, ou le poison utilisé pour contaminer Cerebro, la liquéfaction du Sénateur Kelly, les flashbacks de Wolverine...

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Il y a quelques choix esthétiques auxquels j'adhère pas (l'effet de la radiation émise par la machine de Magneto, son casque raté qui évoluera de film en film, les uniformes un peu cheap des X-Men qui changeront aussi) mais dans l'ensemble je trouve que c'est une oeuvre super classe, avec des idées plus que séduisantes (tout le visuel de Cerebro par exemple).

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Pour ce qui est de l'action par contre, on va pas se mentir, c'est pas encore ça.
Sans doute pas encore à l'aise dans l'action, et ne jouissant pas de la collaboration avec son fidèle monteur/compositeur John Ottman, Singer galère un peu à rendre ses d'actions plus rythmées. N'oublions pas non plus qu'on lui mettait des bâtons dans les roues.

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Plusieurs fois ai-je évoqué le nom de Tom Rothman, patron de la division ciné de la Fox, en parlant de ce film, de cette franchise ou d'autres productions du studio, tant le bonhomme s'est forgé une réputation de gros connard empêchant les réalisateurs, notamment les auteurs, de travailler tranquillement, et multipliant les choix foireux dans sa gestion des licences à gros fanbases. Daredevil, Elektra, Fantastic Four 1 & 2, Alien Vs. Predator 1 & 2, Die Hard 4 & 5, tous ont été produits sous l'égide de Tom Rothman. En voulant donner dans le fan service, Rothman a surtout fait n'importe quoi. Suite aux emmerdes sur le tournage de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, Stephen Norrington a arrêté le cinéma à cause de lui. Après avoir connu des galères sur I, Robot, Alex Proyas a juré qu'il ne retravaillerai plus jamais pour la Fox.

Quant à Bryan Singer...dès le départ, Rothman avait une dent contre cette adaptation. Et même après le succès du premier, il a continué à faire chier. Et même après le succès du second, il a continué à faire chier. Tant et si bien que Singer, agacé, n'a pas hésité à aller voir l'ennemi lorsque l'opportunité de réaliser un nouveau Superman s'est présenté. Il voulait revenir faire X-Men 3 mais Rothman, se sentant trahi, ne l'a pas attendu. Il ont fini par se réconcilier vraisemblablement, étant donné que la Fox a rappelé Singer pour relancer la franchise après X-Men Origins : Wolverine, et c'est là que le metteur en scène a lancé X-Men First Class (dont il a écrit le traitement initial et qu'il devait réaliser).

Mais revenons à nos moutons.
Ne croyant pas au projet, Rothman a réduit le budget. Manquant d'un tentpole pour l'été 2000, Rothman a avancé la sortie prévue de six mois. Du coup, avec peu d'argent, et peu de temps, Singer n'a pas bénéficié d'une période de pré-prod suffisamment longue pour préparer son film, et cela s'en ressent au niveau de l'ampleur. Il y a quasiment pas d'action avant le climax...mais j'aime le décor choisi.

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A ce niveau-là d'ailleurs, c'est un vrai film de décors. Je veux dire, la prison de plastique quoi.

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Cette fin d'ailleurs, putain, cette fin réussit tellement de choses (ne PAS tuer sa principale némésis, bon sang! Y a quasiment pas UNE adaptation qui a retenu la leçon), cette fin qui résonne comme une annonce. Ca donne tellement envie d'en voir plus, plus de ce film, de cette saga, plus de ce genre. On n'était pas encore vraiment dans l'ère du franchise building mais ils avaient savamment semé les graines pour la suite...

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Aaaah la suite...
Je me rappellerai A VIE de cette séance. De cette projection de presse avec Cosmo à mes côtés qui pousse un cri de joie et de surprise quand Colossus apparaît à l'écran. Rares étaient à l'époque les films que j'avais attendu à ce point, et encore plus rares sont les films que j'ai attendu à ce point et qui ne m'ont pas déçu DU TOUT.

X2 est ce que j'appelle une "vraie suite". On est dans la suite directe du premier, dans les conséquences des événements qui s'y déroulent, dans l'évolution des arcs qui y sont présentés, etc. Par conséquent, les deux films se font complémentaires. Je sais que mon opinion n'est pas la plus populaire mais j'ai toujours préféré ce film à Spider-Man 2 précisément pour cette raison. J'adore le Raimi, je le trouve quasiment parfait, mais sur bien des points, et c'est totalement volontaire, Raimi procède souvent comme ça, c'est presque un remake du premier.

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Là aussi, dès la première scène, à laquelle on réduit souvent injustement le film, Singer annonce la couleur : cette fois, j'ai eu le temps, j'ai eu l'argent, j'ai l'expérience.
Avant même l'extraordinaire scène de la Maison Blanche, le monologue de Xavier se fait plus solennel et l'imagerie derrière à la fois SF et plus épique.
Et une minute après, on est dans le "Dies Irae".

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Cette scène d'action c'est la preuve d'un réal qui MAÎTRISE.
Singer retrouve Ottman et cette fois, le montage ne galère plus du tout. C'est super speed, le découpage courant après Nightcrawler qui se téléporte et on est presque aussi largués que les vigiles qu'il défonce. Presque, parce que le montage et la réa sont limpides. Un exemple de lisibilité malgré le déplacement surhumain du mutant. Et ça culmine avec ce ralenti qui se sera fait désirer tout au long de la séquence et qui finit d'assoir la surpuissance du personnage. Et du réalisateur.

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Et cette maîtrise va se confirmer tout le long du film. Chaque scène d’utilisation de pouvoirs va se faire avec majesté.
Je pense évidemment à trois séquences en particulier :
- Wolverine que l'on voit enfin en mode ULTIMATE BADASS dans la scène de l'attaque du manoir, juste jouissive de violence (le nombre de mecs qui se font planter, même le mec qui se prend juste une griffe dans le pied, ça fait mal)

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- l'évasion de Magneto, qui est aussi une idée géniale d'écriture (le fer injecté dans le corps du garde, récupéré en 3 pauvres petites boules qui suffisent à Magneto pour tout déglinguer - ce gros plan sur son sourire quand le garde entre dans sa cellule est presque le meilleur de la scène), servie par un visuel assuré et assumé (le gros plan de la boule et le reflet, BD à mort, suivi par ce plan tout con sur Magneto tandis que les boules défoncent out à toute vitesse)

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- cette fin inattendue avec Jean Grey fendant les eaux comme Moïse avant sa transformation en Phoenix (larmes aux yeux les premières fois, frissons encore aujourd'hui) puis son sacrifice

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Je pense que niveau ampleur, la question ne se pose plus. On est à des kilomètres du premier film. Singer a mis les petits plats dans les grands.

Enfin tout ce spectacle n'aurait pas autant de poids si le film ne chiadait pas le récit.

Bon, si tu as grandi en lisant X-Men et que ton personnage préféré était Cyclops, tu dois en avoir gros. La saga n'a jamais trop su quoi faire de lui et c'est finalement dans le premier qu'il avait le plus une place, en leader du groupe, comme dans la BD. Mais en faisant de Wolverine le vrai lead de la franchise, le leader des X-Men a fini sur le banc de touche. Après, j'ai du mal à en vouloir au film tant il sert brillamment tous les autres. Jonglant une nombre incroyable de protagonistes, X2 développe les thématiques et les arcs du premier film et en rajoute des nouvelles. Cette suite est tellement plus riche.

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On aborde de plein fouet la question de l'adoption, Logan devant choisir d'oublier son passé pour intégrer une nouvelle famille (et peut-être niquer Jean Grey). Dans ce contexte, il est intéressant de voir comment le récit le lie à plusieurs reprises avec Pyro, autre chien fou, mais parmi les jeunes celui-là, également en quête d'une famille (cf. encore un plan simple qui dit tout, lorsqu'il se reflète dans la photo de famille des Drake), sauf que lui optera pour celle de Magneto.

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Fasciné par les figures du Mal dès son premier long, Singer fait de Magneto le Mal séducteur ultime, avec encore McKellen dans le rôle d'un mec lié aux nazis qui attire dans ses filets un jeune adolescent.


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Avant Superman Returns, Singer explorait déjà les parallèles entre la mythologie des super-héros et celle des religions, entre son Nightcrawler croyant qui punit ses péchés en se scarifiant, sa Storm poussée à l'agnosticisme par l'intolérance de l'Homme et sa Jean Grey-Moïse martyr donc...
X2 c'est non seulement un film où Singer se démerde mieux, c'est aussi un film qu'il s'est complètement approprié.

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Il pousse même encore plus loin l'analogie gays/mutants avec cette mémorable scène où Bobby Drake fait son coming out à ses parents.
Le film s'ancre encore davantage dans une réalité politique, pénétrant la Maison Blanche, avec son ersatz de Bush, faisant du méchant un militaire, citant Lincoln, s'attardant sur un tableau puis un buste de Kennedy, perpétuant l'allégorie "droits civiques" de la série au-delà de la célèbre comparaison Magneto/Macolm X Vs. Xavier/Martin Luther King.

Mais encore une fois, Singer n'oublie pas de s'amuser, de faire du genre, d'en donner aux fans.
C'est d'ailleurs un des premiers films avec easter eggs à guetter (cf. toutes les références à la BD sur l'écran de l'ordi piraté par Mystique) et surtout, avant la mode des scènes post-générique de fin avec leurs cadeaux/annonces, Singer faisait bander toute une génération de geeks avec un simple reflet doré sur l'eau, l'aura du Phoenix qui allait ressusciter. Pour ceux qui l'ont vécu comme moi à l'époque, ça tenait du rêve.

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Je reste stupéfait par le nombre de choses que ce film parvient à charrier. Ca peut être du détail, dans la direction d'acteurs par exemple, comme la manière qu'a chaque acteur de jouer de façon un peu plus féminine (Sénateur Kelly) ou justement over macho (Wolverine) quand ils incarnent Mystique-qui-a-pris-leur-apparence, ou bien quelque chose de plus général, dans l'écriture par exemple, les scénaristes respectant l'adage "always write to theme" en multipliant les arcs pour un même thème (Logan/Pyro/adoption, Logan-Jean Grey/Bobby-Rogue/amour difficile, Nightcrawler/Mystique/apparence monstrueuse, Jean Grey/James Marsden/sacrifice de soi, nan je déconne).

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C'est simple, je pense que je soulerai quiconque materai le film avec moi parce que je passerai la séance à dire "ça, ça tue...et ça, ça tue...ça aussi."

Bref, j'adore.

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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 04:07 
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:shock: :shock: :shock:

J'avais téléchargé, dans un de mes élans de radicalité, toute la trilogie, mais j'avais dû arrêter le 1 en cours de route pour une raison extérieure au film, et j'avais eu la flemme de reprendre. De ce que j'avais vu, j'avais trouvé ça appliqué mais un peu mou dans la mise en place mais les souvenirs sont tellement flous que je ne voudrais pas souiller ton texte fouillé en tirant une conclusion hâtive.


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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 05:37 
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X-Men 1, dans mon top des meilleurs films de super-héros.

Le 2 parcontre, ça manque incroyablement de rythme et c'est bavard. Et on se fout un peu des personnages, alors que dans le premier tu avais la relation Rogue/Wolverine qui tenait le film.

Bon, la scène d'intro est géniale. L'intrusion dans l'école est iconique. Mais tout le reste des scènes d'action est un peu bof. En plus, ça se déroule dans des décors un peu fadasse. J'ai préféré le climax du premier, sur la statue de la liberté.

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"marre du retour infini de ce topic"


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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 06:29 
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Film Freak a écrit:
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J'ai maintes fois clamé mon amour pour ces films et ceux qui me connaissent savent que j'estime cette saga comme la meilleure franchise adaptée de comics avec celle de Christopher Nolan. Mais en fin de compte, je ne m'étais jamais fendu ici bas d'un texte décrivant tout ce qui rendait ces films aussi géniaux à mes yeux et en constatant un certain désamour grandissant pour les Singer (qui me semble venir de gens qui n'aiment pas le genre et/ou ont découvert ces deux films sur le tard, mais je me trompe sans doute), je me devais de rétablir la vérité...

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Je veux bien admettre qu'ils ont vieilli ou qu'ils paraissent petits désormais, surtout après les mastodontes qui sont passés par là depuis, mais il faut quand même rappeler qu'en 2000, quand sort le premier X-Men, il n'y avait pas vraiment de modèle. C'est X-Men qui est devenu le modèle. C'est X-Men qui lance la vague d'adaptations de bande-dessinées dans laquelle nous vivons aujourd'hui. Enfin si on veut pinailler, c'est le trio composé par Blade (1998), X-Men (2000) et Spider-Man (2002) qui marque le début du renouveau du genre mais le premier est un peu à part, davantage série B de genre que blockbuster de super-héros, et le dernier c'est le carton qui assurera la pérennité de la mode. C'est le film de Singer qui n'était absolument pas construit pour marcher, auquel personne ne croyait, et qui a crée la surprise.

Le modèle de Singer, c'était - comme pour Nolan sur Batman Begins et Raimi sur Spider-Man, comme quoi y a pas de hasard - le Superman de Richard Donner. Une référence à laquelle il rendrait lourdement hommage via Superman Returns, comme chacun sait. Structurellement, il n'y a pas grand chose à voir entre les approches des deux films. Tonalement par contre, la parenté est bien là. Donner expliquait qu'une fois débarqué sur la production de Superman, il a évincé tout le côté kitsch et avait pour maître-mot le terme "vraisemblance", qu'il avait placardé sur le plateau. Avant Nolan et son reboot "réaliste" qui allait influencer toute une gamme de blockbusters, Singer choisissait d'ancrer son adaptation de comic book dans le réel et réussissait un coup de maître, ce choix n'y étant évidemment pas pour rien dans la renaissance du genre.

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Le ton est immédiatement donné par l'ouverture du film. Pologne, 1944. Camp de concentration. Boom. Gravitas. We're not in Kansas anymore.
"Ceci n'est pas une fantaisie", comme dirait l'intro de Superman. Il y a quelque chose d'à la fois incroyablement couillu mais aussi terriblement pertinent dans la décision de débuter le film de cette manière, de placer cette scène et ce moment séminal du film, de l'histoire, de la saga dans cette réalité historique à l'extrême opposé de l'image que l'on peut se faire des comics.

Le film est le premier Marvel (de la nouvelle ère quoi) et pourtant, on ne retrouve pas la formule scénaristique - créée par le Spider-Man de Raimi - que la compagnie répètera ad nauseam dans ses différentes adaptations. On est pas vraiment dans une origin story. Du moins, pas l'origin story classique à laquelle même le spectateur le plus lambda est aujourd'hui habitué. Singer limite l'inévitable séquence de "découverte des pouvoirs" à deux scènes, quasi-muettes, où le pouvoir n'est absolument pas fun. Chez Magneto, on sent la puissance, mais chez Rogue, c'est clairement un fardeau.

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Le choix des deux protagonistes de l'histoire est d'ailleurs plutôt judicieux. On ne pouvait contourner Wolverine, X-Men le plus célèbre, et le plus badass, mais en l'associant à Rogue, dont le pouvoir symbolise à lui seul l'aliénation dont souffrent les mutants, Singer prend deux solitaires comme vecteurs du public et déroule toute sa thématique d'adoption, en plus de tout ce qui touche à l'ostracisation et à la persécution (Singer est un gay juif adopté, ceci explique cela).

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L'écriture est souvent d'une économie exemplaire. Il suffit de voir comment sont présentés les quatre personnages principaux (Storm, Jean Grey et Cyclops sont clairement secondaires, et chez les méchants, il n'y a que des hommes de main bondiens en gros). Outre les deux scènes quasi-muettes qui ouvrent le film et présentent Magneto et Rogue, il y a cette conférence qui expose clairement la situation, politique qui plus est, qui se termine avec l'introduction de Xavier. En quelques mots, leur amitié est posée. Et t'y crois DE SUITE. Si cette scène (et leurs deux autres face à face dans le film) n'était pas réussi, X-Men First Class ne marcherait pas aussi bien. D'ailleurs, ces 3 scènes pourraient rendre toute préquelle obsolète.

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Bon et puis il y a cette première scène de Wolverine qui est juste parfaite aussi.
Je me rappelle encore la recherche d'un acteur, les noms évoqués, Russell Crowe qui aurait été génial, Dougray Scott qui signe mais qui aurait été horrible et doit se désister lorsque le tournage de Mission : Impossible - 2 s'étire, et donc Hugh Jackman, inconnu au bataillon, et qui m'a fait dire, lorsque j'ai vu la première photo de lui en costume : "c'est quoi ce maigrichon?"
Puis le film est arrivé, j'ai vu cette scène, cette gueule et ce charisme eastwoodien. Boom. A star is born.

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Puis cette scène, c'est aussi le début de détails géniaux, comme le "cling!" que l'on entend quand Wolverine fout un coup. Non seulement c'est efficace, drôle et pourvu de sens, mais en plus ça renvoie directement à une forme BD. C'est comme une onomatopée qui s'inscrirait à l'écran. C'est la série TV Batman mais en sérieux, parce que l'écriture et l'esthétique le permettent.

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J'aDORE la photo de Newton Thomas Sigel, super léchée, à la fois réaliste et pop, jouant constamment le chaud/froid (notamment entre le manoir de Xavier et...partout ailleurs, le monde extérieur). On ne reconnaît pas assez à Singer son talent visuel, mais il sait vraiment comment laisser parler les images, comment laisser le visuel raconter l'histoire. Qu'il s'agisse de cette ouverture quasi monochrome d'où seul jaillissent les étoiles jaunes, ou du pano liant le matricule de Wolverine au numéros tatoués sur Magneto, il y a plein de choses à se mettre sous la dent.

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Comme ce plan où Wolverine se reflète dans les vitres derrière lesquelles se trouvent les uniformes des X-Men, préfigurant sa future appartenance au groupe ou bien encore tout un tas de poses comic book des persos sur lesquelles il ne s'attarde pas comme le feraient Raimi ou Snyder. Parce qu'on reste dans une approche tout de même plus terre-à-terre.

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Après, Singer ne perd pas de vue la série B et le genre, notamment dans le plan des méchants, avec cette machine de Magneto, ou le poison utilisé pour contaminer Cerebro, la liquéfaction du Sénateur Kelly, les flashbacks de Wolverine...

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Il y a quelques choix esthétiques auxquels j'adhère pas (l'effet de la radiation émise par la machine de Magneto, son casque raté qui évoluera de film en film, les uniformes un peu cheap des X-Men qui changeront aussi) mais dans l'ensemble je trouve que c'est une oeuvre super classe, avec des idées plus que séduisantes (tout le visuel de Cerebro par exemple).

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Pour ce qui est de l'action par contre, on va pas se mentir, c'est pas encore ça.
Sans doute pas encore à l'aise dans l'action, et ne jouissant pas de la collaboration avec son fidèle monteur/compositeur John Ottman, Singer galère un peu à rendre ses d'actions plus rythmées. N'oublions pas non plus qu'on lui mettait des bâtons dans les roues.

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Plusieurs fois ai-je évoqué le nom de Tom Rothman, patron de la division ciné de la Fox, en parlant de ce film, de cette franchise ou d'autres productions du studio, tant le bonhomme s'est forgé une réputation de gros connard empêchant les réalisateurs, notamment les auteurs, de travailler tranquillement, et multipliant les choix foireux dans sa gestion des licences à gros fanbases. Daredevil, Elektra, Fantastic Four 1 & 2, Alien Vs. Predator 1 & 2, Die Hard 4 & 5, tous ont été produits sous l'égide de Tom Rothman. En voulant donner dans le fan service, Rothman a surtout fait n'importe quoi. Suite aux emmerdes sur le tournage de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, Stephen Norrington a arrêté le cinéma à cause de lui. Après avoir connu des galères sur I, Robot, Alex Proyas a juré qu'il ne retravaillerai plus jamais pour la Fox.

Quant à Bryan Singer...dès le départ, Rothman avait une dent contre cette adaptation. Et même après le succès du premier, il a continué à faire chier. Et même après le succès du second, il a continué à faire chier. Tant et si bien que Singer, agacé, n'a pas hésité à aller voir l'ennemi lorsque l'opportunité de réaliser un nouveau Superman s'est présenté. Il voulait revenir faire X-Men 3 mais Rothman, se sentant trahi, ne l'a pas attendu. Il ont fini par se réconcilier vraisemblablement, étant donné que la Fox a rappelé Singer pour relancer la franchise après X-Men Origins : Wolverine, et c'est là que le metteur en scène a lancé X-Men First Class (dont il a écrit le traitement initial et qu'il devait réaliser).

Mais revenons à nos moutons.
Ne croyant pas au projet, Rothman a réduit le budget. Manquant d'un tentpole pour l'été 2000, Rothman a avancé la sortie prévue de six mois. Du coup, avec peu d'argent, et peu de temps, Singer n'a pas bénéficié d'une période de pré-prod suffisamment longue pour préparer son film, et cela s'en ressent au niveau de l'ampleur. Il y a quasiment pas d'action avant le climax...mais j'aime le décor choisi.

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A ce niveau-là d'ailleurs, c'est un vrai film de décors. Je veux dire, la prison de plastique quoi.

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Cette fin d'ailleurs, putain, cette fin réussit tellement de choses (ne PAS tuer sa principale némésis, bon sang! Y a quasiment pas UNE adaptation qui a retenu la leçon), cette fin qui résonne comme une annonce. Ca donne tellement envie d'en voir plus, plus de ce film, de cette saga, plus de ce genre. On n'était pas encore vraiment dans l'ère du franchise building mais ils avaient savamment semé les graines pour la suite...

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Aaaah la suite...
Je me rappellerai A VIE de cette séance. De cette projection de presse avec Cosmo à mes côtés qui pousse un cri de joie et de surprise quand Colossus apparaît à l'écran. Rares étaient à l'époque les films que j'avais attendu à ce point, et encore plus rares sont les films que j'ai attendu à ce point et qui ne m'ont pas déçu DU TOUT.

X2 est ce que j'appelle une "vraie suite". On est dans la suite directe du premier, dans les conséquences des événements qui s'y déroulent, dans l'évolution des arcs qui y sont présentés, etc. Par conséquent, les deux films se font complémentaires. Je sais que mon opinion n'est pas la plus populaire mais j'ai toujours préféré ce film à Spider-Man 2 précisément pour cette raison. J'adore le Raimi, je le trouve quasiment parfait, mais sur bien des points, et c'est totalement volontaire, Raimi procède souvent comme ça, c'est presque un remake du premier.

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Là aussi, dès la première scène, à laquelle on réduit souvent injustement le film, Singer annonce la couleur : cette fois, j'ai eu le temps, j'ai eu l'argent, j'ai l'expérience.
Avant même l'extraordinaire scène de la Maison Blanche, le monologue de Xavier se fait plus solennel et l'imagerie derrière à la fois SF et plus épique.
Et une minute après, on est dans le "Dies Irae".

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Cette scène d'action c'est la preuve d'un réal qui MAÎTRISE.
Singer retrouve Ottman et cette fois, le montage ne galère plus du tout. C'est super speed, le découpage courant après Nightcrawler qui se téléporte et on est presque aussi largués que les vigiles qu'il défonce. Presque, parce que le montage et la réa sont limpides. Un exemple de lisibilité malgré le déplacement surhumain du mutant. Et ça culmine avec ce ralenti qui se sera fait désirer tout au long de la séquence et qui finit d'assoir la surpuissance du personnage. Et du réalisateur.

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Et cette maîtrise va se confirmer tout le long du film. Chaque scène d’utilisation de pouvoirs va se faire avec majesté.
Je pense évidemment à trois séquences en particulier :
- Wolverine que l'on voit enfin en mode ULTIMATE BADASS dans la scène de l'attaque du manoir, juste jouissive de violence (le nombre de mecs qui se font planter, même le mec qui se prend juste une griffe dans le pied, ça fait mal)

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- l'évasion de Magneto, qui est aussi une idée géniale d'écriture (le fer injecté dans le corps du garde, récupéré en 3 pauvres petites boules qui suffisent à Magneto pour tout déglinguer - ce gros plan sur son sourire quand le garde entre dans sa cellule est presque le meilleur de la scène), servie par un visuel assuré et assumé (le gros plan de la boule et le reflet, BD à mort, suivi par ce plan tout con sur Magneto tandis que les boules défoncent out à toute vitesse)

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- cette fin inattendue avec Jean Grey fendant les eaux comme Moïse avant sa transformation en Phoenix (larmes aux yeux les premières fois, frissons encore aujourd'hui) puis son sacrifice

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Je pense que niveau ampleur, la question ne se pose plus. On est à des kilomètres du premier film. Singer a mis les petits plats dans les grands.

Enfin tout ce spectacle n'aurait pas autant de poids si le film ne chiadait pas le récit.

Bon, si tu as grandi en lisant X-Men et que ton personnage préféré était Cyclops, tu dois en avoir gros. La saga n'a jamais trop su quoi faire de lui et c'est finalement dans le premier qu'il avait le plus une place, en leader du groupe, comme dans la BD. Mais en faisant de Wolverine le vrai lead de la franchise, le leader des X-Men a fini sur le banc de touche. Après, j'ai du mal à en vouloir au film tant il sert brillamment tous les autres. Jonglant une nombre incroyable de protagonistes, X2 développe les thématiques et les arcs du premier film et en rajoute des nouvelles. Cette suite est tellement plus riche.

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On aborde de plein fouet la question de l'adoption, Logan devant choisir d'oublier son passé pour intégrer une nouvelle famille (et peut-être niquer Jean Grey). Dans ce contexte, il est intéressant de voir comment le récit le lie à plusieurs reprises avec Pyro, autre chien fou, mais parmi les jeunes celui-là, également en quête d'une famille (cf. encore un plan simple qui dit tout, lorsqu'il se reflète dans la photo de famille des Drake), sauf que lui optera pour celle de Magneto.

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Fasciné par les figures du Mal dès son premier long, Singer fait de Magneto le Mal séducteur ultime, avec encore McKellen dans le rôle d'un mec lié aux nazis qui attire dans ses filets un jeune adolescent.


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Avant Superman Returns, Singer explorait déjà les parallèles entre la mythologie des super-héros et celle des religions, entre son Nightcrawler croyant qui punit ses péchés en se scarifiant, sa Storm poussée à l'agnosticisme par l'intolérance de l'Homme et sa Jean Grey-Moïse martyr donc...
X2 c'est non seulement un film où Singer se démerde mieux, c'est aussi un film qu'il s'est complètement approprié.

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Il pousse même encore plus loin l'analogie gays/mutants avec cette mémorable scène où Bobby Drake fait son coming out à ses parents.
Le film s'ancre encore davantage dans une réalité politique, pénétrant la Maison Blanche, avec son ersatz de Bush, faisant du méchant un militaire, citant Lincoln, s'attardant sur un tableau puis un buste de Kennedy, perpétuant l'allégorie "droits civiques" de la série au-delà de la célèbre comparaison Magneto/Macolm X Vs. Xavier/Martin Luther King.

Mais encore une fois, Singer n'oublie pas de s'amuser, de faire du genre, d'en donner aux fans.
C'est d'ailleurs un des premiers films avec easter eggs à guetter (cf. toutes les références à la BD sur l'écran de l'ordi piraté par Mystique) et surtout, avant la mode des scènes post-générique de fin avec leurs cadeaux/annonces, Singer faisait bander toute une génération de geeks avec un simple reflet doré sur l'eau, l'aura du Phoenix qui allait ressusciter. Pour ceux qui l'ont vécu comme moi à l'époque, ça tenait du rêve.

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Je reste stupéfait par le nombre de choses que ce film parvient à charrier. Ca peut être du détail, dans la direction d'acteurs par exemple, comme la manière qu'a chaque acteur de jouer de façon un peu plus féminine (Sénateur Kelly) ou justement over macho (Wolverine) quand ils incarnent Mystique-qui-a-pris-leur-apparence, ou bien quelque chose de plus général, dans l'écriture par exemple, les scénaristes respectant l'adage "always write to theme" en multipliant les arcs pour un même thème (Logan/Pyro/adoption, Logan-Jean Grey/Bobby-Rogue/amour difficile, Nightcrawler/Mystique/apparence monstrueuse, Jean Grey/James Marsden/sacrifice de soi, nan je déconne).

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C'est simple, je pense que je soulerai quiconque materai le film avec moi parce que je passerai la séance à dire "ça, ça tue...et ça, ça tue...ça aussi."

Bref, j'adore.


And that, my friend, is facts.

Bon, je ne suis qu'à 3/6 & 4/6, mais j'en ai un assez bon souvenir, et l'envie de me les refaire depuis longtemps.

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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 07:15 
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"en constatant un certain désamour grandissant pour les Singer (qui me semble venir de gens qui n'aiment pas le genre et/ou ont découvert ces deux films sur le tard, mais je me trompe sans doute)"

Je dois que ces films m'on un peu déçu en tant que fan des comics (de Claremont en particulier), j'avais trouvé la réal mollassonne par moments et certains acteurs pas très convaincants (celui qui fait Cyclope, et qui ne l'était guère plus dans Superman Returns).


Dernière édition par Walt le 02 Avr 2014, 19:41, édité 1 fois.

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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 07:35 
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Je garde un énorme souvenir des séances des deux films. Malgré d'énormes réserves (la molesse du 1, le traitement de Cyclope - je fais justement partie de ceux qui adoraient ce personnage dans la BD et j'ai effectivement souffert), j'étais enchanté lors de la vision du premier (à quand remontait le dernier vrai film de super-héros ? Même les Batman de Burton, j'avais du mal à réellement les inclure dans cette catégorie), j'avais 25 ans et malgré tout je voulais devenir un X-Man à la fin de la séance ! Je l'ai revu depuis et ma note s'est stabilisée à 4/6, même si je veux bien croire que les reproches que je lui fais sont justifiés par la production.
Quant au 2, séance assez magique, même si là encore quelques défauts (Cyclope, putain !!). Enorme plan de Colossus (aussi un de ceux que j'adorais étant gosse), cette espèce de plan totalement gratuit, fait pour le fan de base, parfaitement intégré au film mais dont on aurait pu se passer sans que ça change grand chose. Juste le plan fait pour jouir sur le fauteuil de devant. Et effectivement, j'ai poussé un "wowowohohohohohohooooo" en voyant ça ALORS QUE j'étais pourtant au courant et que je l'avais déjà vu dans une bande-annonce !
Et puis ce plan final, après lequel on se regarde tous en se demandant si on a bien vu la même chose. Ce plan était la concrétisation d'un rêve, la confirmation que ce que je pensais ne jamais voir un jour sur un écran (trop gigantesque, trop fort, trop destructeur) allait bien arriver. Dommage que ça n'ait pas débouché sur grand chose, au passage. Mais rien que la promesse était belle. On se dit que le réalisateur, qui vient de nous assassiner sur place, se lance lui-même le défi de faire encore mieux. C'est quand même ultra courageux de terminer là-dessus, tant c'est placer volontairement la barre haute.

Je reviens un instant à Cyclope et à ma déception. On oublie facilement à quel point c'était un personnage magnifique dans la BD. Doté d'un pouvoir hallucinant, véritable malédiction pour lui, tourmenté, il vit une histoire d'amour tragique avec jean Grey qui se solde, suite à la mort de celle-ci, par son départ des X-Men. C'était le premier épisode des X-Men que je lisais. Nous étions en 1983, j'avais huit ans, et cet épisode pourtant simple (compil de souvenirs du personnage avec "voix" off) était d'une tristesse absolument foudroyante.

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La suite allait le torturer un peu plus, le confrontant même à un sosie de Jean grey (Maddy) ainsi qu'à sa propre fille qu'il n'a jamais eu avec Grey (Rachel). Il y avait des trucs à faire, mais ça aurait nécessité de développer un arc quasi autonome là où celui de Wolverine se fondait bien mieux dans l'histoire du groupe et des deux films. C'est quand même dommage de l'avoir ainsi délaissé.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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Cosmo a écrit:
Je garde un énorme souvenir des séances des deux films. Malgré d'énormes réserves (la molesse du 1, le traitement de Cyclope - je fais justement partie de ceux qui adoraient ce personnage dans la BD et j'ai effectivement souffert), j'étais enchanté lors de la vision du premier (à quand remontait le dernier vrai film de super-héros ? Même les Batman de Burton, j'avais du mal à réellement les inclure dans cette catégorie), j'avais 25 ans et malgré tout je voulais devenir un X-Man à la fin de la séance ! Je l'ai revu depuis et ma note s'est stabilisée à 4/6, même si je veux bien croire que les reproches que je lui fais sont justifiés par la production.
Quant au 2, séance assez magique, même si là encore quelques défauts (Cyclope, putain !!). Enorme plan de Colossus (aussi un de ceux que j'adorais étant gosse), cette espèce de plan totalement gratuit, fait pour le fan de base, parfaitement intégré au film mais dont on aurait pu se passer sans que ça change grand chose. Juste le plan fait pour jouir sur le fauteuil de devant. Et effectivement, j'ai poussé un "wowowohohohohohohooooo" en voyant ça ALORS QUE j'étais pourtant au courant et que je l'avais déjà vu dans une bande-annonce !
Et puis ce plan final, après lequel on se regarde tous en se demandant si on a bien vu la même chose. Ce plan était la concrétisation d'un rêve, la confirmation que ce que je pensais ne jamais voir un jour sur un écran (trop gigantesque, trop fort, trop destructeur) allait bien arriver. Dommage que ça n'ait pas débouché sur grand chose, au passage. Mais rien que la promesse était belle. On se dit que le réalisateur, qui vient de nous assassiner sur place, se lance lui-même le défi de faire encore mieux. C'est quand même ultra courageux de terminer là-dessus, tant c'est placer volontairement la barre haute.

Je reviens un instant à Cyclope et à ma déception. On oublie facilement à quel point c'était un personnage magnifique dans la BD. Doté d'un pouvoir hallucinant, véritable malédiction pour lui, tourmenté, il vit une histoire d'amour tragique avec jean Grey qui se solde, suite à la mort de celle-ci, par son départ des X-Men. C'était le premier épisode des X-Men que je lisais. Nous étions en 1983, j'avais huit ans, et cet épisode pourtant simple (compil de souvenirs du personnage avec "voix" off) était d'une tristesse absolument foudroyante.

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La suite allait le torturer un peu plus, le confrontant même à un sosie de Jean grey (Maddy) ainsi qu'à sa propre fille qu'il n'a jamais eu avec Grey (Rachel). Il y avait des trucs à faire, mais ça aurait nécessité de développer un arc quasi autonome là où celui de Wolverine se fondait bien mieux dans l'histoire du groupe et des deux films. C'est quand même dommage de l'avoir ainsi délaissé.


Un excellent épisode ce n°138 , le numéro parfait pour commencer la série, puisqu'il concluait la Dark Phoenix saga et résumait tout ce qui c'était passé dans la série auparavant depuis ses débuts, et qui en plus introduisait le personnage de Kitty pryde, certainement le meilleur personnage féminin de la série avec Tornade.
D'ailleurs je trouve également que le personnage d'Ororo/Tornade était également assez maltraité dans les films, dans mes souvenirs elle n'y était guère qu'une pleurnicheuse, bien loin du personnage de base et de l'image de la femme forte qu'elle avait dans les 80's, capable de s'imposer comme le leader de l'équipe et de foutre une raclée à Cyclope pour le remettre dans le droit chemin...


Dernière édition par Walt le 14 Aoû 2013, 08:42, édité 1 fois.

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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 08:11 
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Je suis ultra fan et cliente de la sag ciné dont on parle mais sans avoir lu les BD. Du coup, c'est marrant de te lire Cosmo sur la puissance du personnage de Cyclope, sa complexité et sa richesse parce que de mon oeil de "novice" effectivement ce n'est pas du tout ce qui ressort du film. Dans le premier il a effectivmeent une plus grande place mais c'est déjà presque comme si c'était par "défaut", faute de mieux et que le groupe attendait quelqu'un de plus charismatique et entraînant, comme un perso secondaire qui aurait été obligé de sortir de la masse. On le voit plus comme un dépité et jaloux que comme quelqu'un d'envergure réelle. Le traitement de son perso est léger et rapide. Le manque d'envergure du perso vient aussi de l'acteur choisi, pour moi. Une sorte de sous Tom Cruise jeune (physiquement) sans spécialement de stature ou de présence physique contrairement à d'autres personnalités fortes chez les acteurs de la troupe.


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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 08:39 
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J'ai toujours autant d'affection pour le premier, par le côté assez "petit" et presque série B encore, la relation Wolverine / Rogue justement qui donne un vrai cœur, la fraicheur de l'ensemble comme il peut y en avoir également dans les premier Spiderman et Iron-man aussi (à mon sens les films de super-héros perdent tous quelque chose suite à ces premiers opus réussis). La relation entre Magneto et Xavier n'est pas encore trop lourde également.
Je trouve plein de qualité au second dans les détails (comme souvent chez Singer) et lui reconnait bien plus d'ambition, mais c'est aussi un peu la matrice des films aux narrations et symbolisme bourratif au niveau des personnages.
En tout cas je préfère toujours ces deux films à leurs suites.


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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 08:50 
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(Je n'avais évidemment pas lu les BD)

Vus une fois chacun.

Le premier c'était en VF à la télé, sentiment de grosse déception, j'avais bien aimé la première demi-heure si je me souviens bien, mais globalement j'avais trouvé ça tout mou... Moi aussi j'avais regretté l'absence de John Ottman (à qui The Usual Suspects doit quand même beaucoup).

Le deuxième c'était en VO en salles, et j'avais été agréablement surpris, car sans être à fond à fond non plus, j'avais trouvé ça diablement divertissant et bien plus "riche" que le premier.

Donc je suis à 2,5/6 et 4,5/6 mais le texte de Freak (respect!) m'a donné envie de les revoir. (UN JOUR)

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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 08:53 
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Pareil que Freak, au panthéon des meilleurs films de super-héros, aux côtés de Spidey et Batou. J'aime beaucoup le 1, mais le 2 m'avait collé une vraie claque (la scène d'intro bordel !). 6/6

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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 09:00 
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Moi je regrette le traitement adolescent de Cyclope, vis-à-vis de Wolverine. La rivalité, le leadership, l'amourette tout ça... même si c'est inhérent à la thématique centrale des X-Men typique de cette période transitoire de la vie (trouver sa place dans le groupe, la discrimination, le corps que l'on trouve monstrueux etc.). Bref, ce n'est pas un vrai reproche, juste une limite à mon appréciation (pourtant j'adorais lire des Strange, je savais ce que j'étais supposé retrouver).

J'ai toujours eu envie dès le premier Spider-Man de ne pas m'apesantir dans l'univers ado ; je fantasmais déjà un monde urbain, sombre, adulte. Pour ce qui est de l'origin story, Unbreakable a été un soulagement énorme, et un ravissement total. Et par la suite il m'aura fallu attendre jusqu'à Dark Knight pour exulter sur les possibilités. Pour le pop corn, je n'ai été réellement séduit que par Avengers et le premier Iron Man. Et entre tout ça, viennent les deux premiers volets des X-Men. Plaisants, bourrés de bonnes choses, mais jamais aussi sombres que je l'espérais, ou jamais aussi fun non plus.

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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 09:29 
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très bon texte, j'aime beaucoup les deux, le 2 est objectivement plus réussi (comme le Spider Man), mais je garde une tendresse particulière pour le 1 (comme pour le Spider Man).

J'aime bien Singer de toute façon.


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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 10:26 
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Excellent ! Bravo et ça donne pas envie de m'y replonger pour l'instant mais en tout cas j'ai bien envie de me refaire le premier déjà.

Je me souviens effectivement que j'étais comme un fou en voyant les bandes-annonces et un peu moins après le film mais j'apprécie aussi les films de Singer, pas autant que toi certes.

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MessagePosté: 14 Aoû 2013, 10:43 
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Inscription: 18 Juil 2013, 08:59
Messages: 38
Je retiens surtout Magneto, brillamment incarné par Ian mcKellen.
L'acteur donne une belle profondeur au personnage ainsi que beaucoup de charisme. Ce qui change du personnage "testostéronisé" du Comics. En tout cas, j'aime l'idée.
Ian McKellen transmet à Magneto un aspect beaucoup plus intellectuel.

Par contre, j'ai détesté l'acteur qui interprète Cyclope. C'est terrible. Le personnage fait tête à claque au possible et brise l'image que j'avais du mutant. Je suis désolée :|

Les autres personnages ne sont pas vilains à l'écran mais je n'ai pas plus que cela accroché au casting. McKellen est vraiment mon coup de coeur.

Après au niveau de l'histoire, je n'ai pas trouvé celle du 1 si fameuse que cela. Je n'étais pas dedans. Je n'ai pas ressenti d'intensité. C'était passable. J'ai donc une petite préférence pour la trame du 2ème opus.


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