Forum de FilmDeCulte

Après Entre les Murs du collège voici venu entre les murs du planning familial. Exactement le même concept que le film de Cantet. On ne sort pas du lieu et on va essayer d'en disséquer les fonctionnements, les systèmes. On retrouve des scènes étrangement similaires comme un débat entre les différents conseillers pour traiter des problèmes délicats qui se posent à eux, les conseillers dans leur salle de pause etc... Le parallèle m'a immédiatement frappé et Claire Simon doit un peu l'avoir mauvaise de voir son film sortir dans une quasi-indifférence alors que le Cantet a beaucoup fait parler de lui, palme oblige.

Mais là où, à mon sens, Cantet avait parfaitement réussi, Claire Simon se plante sur toute la ligne. On ne suit pas un personnage mais différents conseillers participer à des entretiens avec des jeunes filles. Outre l'extrême redondance du procédé, il est très surprenant de voir un défilé de stars (dans le rôle des conseillers et médecin) faire face à de parfaites inconnues. Il y a la-dedans comme le sentiment détestable qu'on ne mélange pas les torchons et les serviettes. D'autant que Béatrice Dalle et Marie Laforet notamment se contentent de faire peinture et ne servent à rien. Cette dispersion donc toute artificielle fait collage de vignettes où pour le coup (alors que pour le film de Cantet la question ne se pose pas) on se demande sincèrement pourquoi ne pas avoir directement fait un documentaire. D'autant qu'un panneau final vient nous indiquer que tout les témoignages sont inspirés de réels témoignages. Ça semble donc encore plus incompréhensible et irritant dans son didactisme et sa pédagogie.

Bref j'ai absolument détesté.

1/6 pour les actrices amateurs.

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CroqAnimement votre

En effet ce film est entre la fiction et le documentaire, comme entre "Entre les murs". J'ai beaucoup aimé ce film, et j'ai eu la chance d'assister à un débat avec la réalisatrice, à la fin du film.

En tant que documentaire il y a l'unité de lieu, la mise en lumière d'une réalité, dans ce cas comment s'arrange-t-on en France avec la liberté sexuelle. Je tiens à signaler l'originalité du sujet! Rares sont les films où l'on voit une femme compter les jours de son cycle, ou se souvenir de la date d'une relation sexuelle, et encore moins révéler la difficulté du choix.
Dans le sens documentaire elle n'est pas très loin de Depardon, avec la "10ème chambre", "Faits divers", "Délits flagrants" entre autres. Tous les dialogues sont réels (enregistrés dans un planning familial). Et les femmes qui interprètent le rôle des celles qui viennent consulter, ont affaire d'une manière ou d'une autre au texte (la prostituée est une vraie prostituée).

Mais, comment filmer l'intime sans rentrer dans le voyeurisme (style télé avec De LaRue)? Comment faire un documentaire où les paroles font partie de ce qui est secret? Mettre la caméra au sein d'un centre de planification et floutter tout le monde et même les murs (style M6), ou plutôt mettre les gens de dos?

Il reste alors la fiction, pour faire du cinéma et non pas de la télé. Mais il ne fallait pas faire une reconstitution, ni un docu-fiction. Le rôle des actrices connues, est de signaler la fiction. Et là où ce film est très fort, c'est qu'on n'a pas l'impression de voir des actrices jouer des rôles.

Je trouve que son pari est parfaitement réussi, on est entre le documentaire et la fiction!
10/10

Un spot de l'INPES pour le planning familial... pendant DEUX HEURES bordel!

Horrible récitatif platement filmé de retranscriptions d'entretiens, qui sonne paradoxalement complètement faux.

Et c'est assez vrai ce que note Art Core sur le défilé de stars.

Affreux (y'a même Emmanuel Mouret, c'est dire).

Insupportablement long et balourd, au point que l'attachée de presse ci-dessus s'est sentie obligée d'inventer une critique positive.

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