Forum de FilmDeCulte

Certainement pas pour WALL-E.

Quant à Ratatouille, j'ai baissé ma note à la troisième vision. Je suis toujours honnête!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

t'as baissé a combien juste pour info

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Dave, this conversation can serve no purpose anymore. Goodbye.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Revu dernièrement les tant décriés Cars et Ratatouille et ben, c'est vraiment mieux passé les petits défauts des deux films se sont envolés (même si je déteste toujours autant le discours "les rats ne sont pas des voleurs" de Ratatouille).

tiens j'ai trouvé ça ds le topic des tops



5.5 POUR RATATOUILLE!!!!!! MAIS POURQUOI UNE TELLE CHUTE DANS LE CLASSEMENT POURQUOI!!!

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Je n'arrive pas à piger comment ces deux films peuvent être décriés tout court.

idem, une très bonne idée ça

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Janet

Jsuis pas fan de Pixar. Wall-E : 6/6 instantané. Là, dodo. Je développerai plus tard

Sans surprise, le film m'a totalement renversé.

Une fois de plus, je suis assez stupéfait de constater à quel point l'art de Pixar ausculte toute une arabesque de perceptions et de niveaux de lecture, à quel point il est capable de satisfaire aussi bien la jubilation brute et l'émotion la plus pure que les ambitions conceptuelles les plus audacieuses.
Inutile de revenir sur la splendeur graphique et chromatique de ce petit dernier : d'autres l'ont fait avant moi, et la constance du studio à imposer de nouveaux jalons en la matière, laissant la concurrence très, très loin derrière, n'a même pas à être discutée. Je dirais que les mecs sont tellement loin devant que, à l'heure où tous les autres tentent tant bien que mal de ne pas paraître trop honteux face à eux, ils en sont à explorer des territoires qu'eux seuls ont l'audace de défricher.
Encore une fois, ça a été dit : Wall-E, c'est le renaissance du plus bel art du muet par les outils de l'animation. La manière de mettre en scène le langage physique (notamment corporel et gestuel), la fantastique palette d'expression des personnages, l'extrême poésie cinématographique qui se dégage de l'histoire... Tout le film, tous ses niveaux, fonctionnent en concert pour chacun de nous. Et il faut avoir un talent fou pour traiter au 1er degré, et avec cette puissance d'évocation-là, une histoire d'amour entre robots dont la communication verbale se réduit à deux mots ! Au passage, je me range du côté du ceux qui ont totalement craqué pour le petit robot et sa charmante compagne : dingue de parvenir à nous faire tomber amoureux d'une paire de jumelles sur une boîte de conserves et d'une forme oblongue avec deux loupiottes à la place des yeux.
Mais il n'y a pas que ça. Le film mériterait une analyse approfondie du faramineux travail opéré sur ses débords graphiques, sa logique circulaire, ses fluctuations entre minimalisme et dilatation, sa scission entre son la contemplation statique et quasi muette de son extraordinaire première partie, et la saturation narrative qui éreinte la seconde. Dans cette logique de dérèglement, dans la précision d'horloger suisse et la sidérante inventivité qui régit l'intrigue et transforme le bel ordonnancement en anarchie généralisée, il y a quelque chose du génie d'un Buster Keaton.
Il faudrait parler de tout le reste. La sensibilité avec laquelle toute l'émotion passe par un retour aux sources de la vie : premiers élans, premiers gestes, premières pertes de repères, premiers ratés... La charge subtilement subversive qui se cache derrière les enjeux du film. L'intelligence avec laquelle Stanton évite justement les excès de cette charge : par exemple, j'adore comment les humains n'en sont pas la "cible", mais bien davantage un système, un mode de pensée, un comportement social généralisé. D'ailleurs, tous les persos humains de Wall-E m'ont paru sympathiques et traités avec tendresse, depuis le commandant du vaisseau jusqu'au couple canonique John/Mary qui rejoue la naissance de l'amour Wall-E/Eve : c'est évidemment la reproduction d'un idéal de Genèse qui est ici à l'oeuvre...

Allez, j'arrête.

Tu es un vendu à Pixar d'habitude ?

Vendu : je crois que c'est le terme que j'ai le plus lu sur ce forum. Vendu ? Pas venuu? Un peu vendu ? Vendu mais... Vendu+, Vendu -...



Oui, j'adore presque tout ce qu'ils font.

Seul Cars me paraît en-dessous. Et encore, je suis loin de le trouver mauvais.

Lol ok, donc je peux pas me fier totalement à ton avis.

Et toi, Pixar, tu aimes ?

Oui j'aime énormément les deux Toy story (surtout le 2), monster inc et ratatouille. Après je suis plus réservé sur les autres mais j'ai un bon pressentiment pour celui ci.

Bon, je développe.

Pixar, d'habitude, ca m'emmerde, je trouve ça trop lisse. Toy story 1 et 2 m'ont énormément diverti sur le moment, mais je ne me souviens plus de tout, et je confonds les deux. Némo, j'ai pas accroché. The Incredibles, pas eu le temps de matter la fin, et j'ai vraiment la fleme.

Mais là putain, quelle méga claque ! Déjà je suis vendu à l'univers, donc toute cette atmosphère de fin du monde désertique, c'est ma came. Et puis le message délivré, il n'est ni trop martelé style "Arretooonnnns de pollueeer" à la happy feet, ni trop édulcoré ou en filigrane : il est bien là, énoncé avec ce qu'il faut de clarté sans tomber dans l'excès. De plus, le film sait très bien sur qui taper ou pas.

Et puis cette critique de la corporation qu'on retrouve même jusqu'à la toute fin du générique comme l'a dit Noony, c'est fort, surtout quand c'est Disney qui produit !

L'histoire d'amour, elle, est à tomber. J'ai eu à plein de moments la gorge serrée, ce qui ne m'était pas arrivé depuis un moment. C'est simple, j'etais à fond dedans absolument tout le long.

En ce qui concerne la seconde partie du film, bien qu'elle impose une certaine rupture de ton par rapport au début gigantesque du film, ça reste quand même de très haut niveau. Je craignais qu'à partir de ce moment, le film perde son coté poetique pour plonger dans l'hystérie habituelle. Ben meme si il y a des moments de délire (tous excellents), le film reste toujours aussi prenant :

Et cette fin, émouvante, poignante, pfiuuu, j'en reviens toujours pas. J'ai déjà envie de le revoir.