Forum de FilmDeCulte

*Ah merde ça existait en poche*

Délire d'amour
Ian McEwan

Un universitaire marié depuis longtemps voit sa vie basculer le jour où, témoin d'un accident mortel, il croise la route d'un jeune homme fou de Dieu qui va lui vouer un amour aussi chaste que dévorant, jusqu'au harcèlement, la folie et la menace. Un must d'humour noir (le dément croit que sa relation a été voulue par le ciel) et de thriller psychologique glaçant... Une spirale obessionnelle aux boucles rondement affutées, je piocherai avec grand plaisir une nouvelle fois dans la biblio de McEwan.

Une des bonnes pioches de la liste best of des dix dernières années du numéro 600 des Inrocks...

Comme tous les Vargas, un roman policier qui se lit vite et bien. Adamsberg rencontre la mère de Camille, quelqu'un trace des cercles bleus autour d'objets laissés sur les trottoir de Paris. Bien sûr un jour c'est autour d'un corps qu'il est tracé. Mystère...

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Encore plus fort que les films dans l avion, les livres dans l avion *have you criminal convictions?*


Outremonde, Don DeLillo
De la chronique des vies ordinaires prises dans l'étau de la guerre froide à la grande - et petite - histoire de la bombe atomique, du légendaire match de baseball disputé à New York en 1951 à l'épilogue crépusculaire en Asie centrale, Outremonde couvre le dernier demi-siècle de l'histoire américaine. Sur l'immense scène du roman, dans un foisonnement d'intrigues, certaines des figures qui ont marqué cette période - J. Edgar Hoover, Frank Sinatra, entre autres - croisent et recroisent les personnages de la fiction. Leurs voix, mêlées, construisent une polyphonie que DeLillo dirige et organise jusque dans ses plus subtiles modulations. Fondant au creuset de son écriture le tout-venant de notre monde, les rebuts de son histoire industrielle comme les errements de son histoire politique, DeLillo fait surgir une éblouissante oeuvre d'art, l'autre côté, obscur et souterrain, de l'humanité contemporaine.

Une virtuosite dans la narration forcement tres intimidante pour un roman fleuve de paranoia historique indelebile


Expiation, Ian McEwan
Sous la canicule qui frappe l'Angleterre en ce mois d'août 1935, la jeune Briony a trouvé sa vocation : elle sera romancière. Du haut de ses treize ans, elle voit dans le roman un moyen de déchiffrer le monde. Mais lorsqu'elle surprend sa grande sœur Cecilia avec Robbie, fils de domestique, sa réaction naïve aux désirs des adultes va provoquer une tragédie. Trois vies basculent et divergent, pour se recroiser cinq ans plus tard, dans le chaos de la guerre, entre la déroute de Dunkerque et les prémices du Blitz. Mais est-il encore temps d'expier un crime d'enfance ? Un roman dans la grande tradition romanesque, où Ian McEwan, tout en s'interrogeant sur les pouvoirs et les limites de la fiction, restitue, avec une égale maîtrise, les frémissements d'une conscience et les rapports de classes, la splendeur indifférente de la nature et les tourments d'une Histoire aveugle aux individus.

Le grand roman sur la culapbilite, la trahison et l egoisme. Alors en plus, qund l une des heroines se prenomme Cecilia c est du petit lait... Le denouement est dailleurs en lui meme d une splendeur...
L adaptation cine fera l ouverture de la prochaine Mostra



Amsterdam, Ian McEwan

Dans le froid glacial d'un hiver londonien, deux vieux amis discutent : Clive Linley, musicien de renom, et Vernon Halliday, patron d'un puissant quotidien anglais. À leur côté, achève de se consumer le corps de leur ancienne maîtresse, la flamboyante Molly Lane, critique gastronomique et photographe. Tous deux expriment la même antipathie à l'égard d'un autre ancien amant de Molly : Julian Garmony, ministre des Affaires étrangères, aux idées xénophobes et répressives. Mais au lendemain de ces obsèques, plus rien ne se passe comme avant pour les deux compères. Privés du soutien de leur muse, les voilà qui piétinent allégrement les valeurs morales, au nom de l'art pour l'un, de la rentabilité financière pour l'autre. Sur quel drame va déboucher l'entreprise de déstabilisation engagée par le journal de Vernon contre Garmony ? Et où l'étrange pacte qu'ont signé les deux amis va-t-il les mener ?

Un peu decu par celui la qui a pourtant recu le Booker Price alors qu il brasse en moins bien la meme thematique de symphonie de valeurs immorales au Expiation



Vice Versa, Will Self
Souvent, Carol se promène nue dans l'appartement et se donne du plaisir, celui-là même que son mari est incapable de lui offrir. Mais voilà qu'un jour un sexe masculin apparaît dans son anatomie. Est-elle encore une femme, va-t-elle devenir un homme ? Une chose est sûre : elle en a assez et elle entend le prouver à son mari. Bull, lui, est un grand rouquin sensible, passionné de rugby et de virées entre garçons. Quand un sexe féminin surgit au creux de son genou, il s'affole...

Une croustillante valse des orifices au scabreux devastateur... Si l histoire de la nana amere est un pur plaisir de chienne de garde, l histoire du rugbyman qui se decouvre un vagin sur le genou et finit viole par son medecin est une pure tuerie comique


Mon idee du plaisir, Will Self
Le pitch: Un maitre du marketing nevrose qui fait de ses hallucinations atroces une jouissance raconte comment il se delecte de ses fantasmes morbides lors dun diner... Toujours a la frontiere du reve tordu etre Alice au pays des merveilles, Faust et Cronenberg... Inegal (comme souvent dans la ryth;iaue toboggan de Self) mais des elans cultissimes, debordant de fiel et dextravagance

2 bouquins beaux comme des camions de pompier:



Dans les toujours nickellissimes éditions Picquier, l'histoire d'une passion destructrice et hypersexuée entre deux danseurs anonymes d'une petite troupe chinoise dans un village. Le couple est à mille lieues des canons classiques, gamins mal terminés qui ne s'expliquent pas leur frénésie amoureuse, jusqu'à parfois se foutre des coups sur la gueule pour faire ressortir leur coupable douleur, addiction cabalistique sous un soleil qui crame. C'est magnifique et confirme, au côté du Yan Lianke, que l'année livre est comme au ciné l'année du tout-Asie. Ca sort fin août.

Et du coup j'aimerais bien lire ça de la même auteur:



Que j'avais hésité à acheter.



Qui n'est pas une bio du producteur d'Indra. Roman à peu près aussi inouï que son pitch: "Orlando, ce sont les mille et une vies dont nous disposons, que nous étouffons et qu'Orlando seul libère, car il lui est donné de vivre trois siècles en ayant toujours trente ans. Jeune lord comblé d'honneurs, il est nommé ambassadeur en Turquie, devient femme et rejoint une tribu de bohémiens puis retourne vivre sous les traits d'une femme de lettres dans l'Angleterre victorienne." Oui, Virginia en avait sa claque des romans de nana coincée dans leur salon-lexo.

Le livre marche aussi bien sur le registre de l'épopée à grand souffle que sur la farce érudite, jusqu'au dernier quart plus traditionnellement woolfien, traversée assez unique d'un monde hermaphrodite où la question du genre est bousculée (défini bien plus par la société que par les gènes) et où les personnages, traversant un temps onirique où chaque seconde a plusieurs dimensions, se saignent de poésie. Il y a quelques légères digressions onanistes un chouille longues (vraiment genre je chipote) mais le reste est oeuvre d'un pur génie.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Paye-toi ta plongée décadentiste à dandy misanthrope où le récit de Huysmans est purement cérébral: ce garçon peut tenir une centaine de pages en promenant simplement son personnage dans sa bibliothèque idéale. L'exercice en totale rupture avec le naturalisme de l'époque marche grâce à l'écriture tourneboulante de Huysmans, avec ses morceaux de bravoure comme le cauchemar de la petite vérole ou l'épisode pervers où Des Esseintes pousse un gamin dans les bras de poupées de luxe qu'il ne pourra plus jamais se payer ensuite et dont il ne pourra plus se passer.

Monumental mais prépare-toi un Boule et Bill ensuite pour décompresser.

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'ai eu un haut le coeur

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There is no such thing in life as normal

Avec un titre pareil....

ça tourne quand même un peu en rond non? Surtout quand tu sais que tu vas forcément monter d'une gamme dans le supplice toutes les dix pages?

Cooper instaure une intrigue, sans doute prétexte à l'horreur décrite mais qui fonctionne plutôt bien je trouve

Du coup, il ne s'agit pas simplement d'une succession de scènes de tortures de plus en plus extrêmes

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There is no such thing in life as normal

Je trouve que le mecanisme (des chapitres par lettres, fiches d eval d escort, conversations MSN) cannibalise un peu le bouquin, et que le malaise est amoindri par sa propension a toujours retomber sur ses pattes en restant sur le cote mytho du cul sur le net.

Curieusement (?), j'ai trouvé que cela le rendait plus vraisemblable et donc plus effrayant

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There is no such thing in life as normal

Dennis Cooper c est aussi un blog moche et pretentieux
http://denniscooper-theweaklings.blogspot.com/

Okamoto Kido, fan de Conan Doyle, décide de créer l'équivalent nippon avec Hanshichi dont il raconte les enquêtes. Soit une quinzaine de récits d'une trentaine de pages chacun sous l'ère Edo, avec leurs forces et leurs faiblesses. En up, tu as un imaginaire efficace et varié, et puis ça se lit tout seul. En down, une volonté de rationaliser à tout prix (on n'est pas du tout dans les contes fantastiques d'Akinari Ueda ou Encho San Yutei, ici c'est Sherlock au Japon) qui rend de nombreuses conclusions tirées par les cheveux ou poussives, comme un mauvais épilogue d'épisode de Scooby-Doo. Inégal mais certaines histoires marchent bien. Dont une avec des chats fantômes.



Le premier livre depuis 2 ans et demi que je ne termine pas (ou alors j'en oublie). Un trip illisible où l'aspect expérimental consiste en un récit absolument abscons (bon, pourquoi pas) mais surtout une forme très creuse où l'histoire est racontée à l'endroit, mais aussi à l'envers sur ta page et avec des notes space sur le côté et certains caractères dans une couleur particulière. Ok c'est cool. C'est surtout expérimental pour l'imprimeur en fait. J'ai trouvé ça complètement bidon.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ah bah n'hésite pas!



Connais pas.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Dans une paisible villégiature styrienne, trois morts reviennent tourmenter les vivants : Edgar Gstranz, ancien skieur de l'équipe olympique autrichienne, mort dans un accident de voiture après une soirée bien arrosée, Gudrun Bichler, jeune thésarde citadine, suicidée dans sa baignoire, et Karin Frenzel, veuve racornie, entièrement assujettie à une mère tyrannique.

Bon ben coup double avec la récente lauréate du Prix Nobel de Littérature, pour allergie totale à l'écriture et donc abandon (mais au moins, là, c'est un vrai livre, c'est juste moi qui n'aime pas). Ca se trouve je loupe un truc hénaurme.

Quelqu'un aurait lu d'autres bouquins de Jelinek mais dans une veine plus digérable?

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Doll, it's a heartbreaking affair