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Big love.

Bah, je m'attendais tellement à un truc irregardable que ça passe. En fait, c'est gentiment gogol tout le long, et c'est assez bien filmé et spectaculaire pour qu'on décroche pas. Ya des plans vraiment oufs, beaucoup de vraies cascades, très variées (le film est vraiment généreux), et quand les CGI arrivent, je trouve ça plutôt correct, en dehors des dernières minutes du film. Parlons en de cette fin : elle symbolise ce à quoi je m'attendais sur ce film. Un truc qui n'a absolument aucun sens, avec des incrustations immondes, un montage aux fraises. C'en est même fascinant tellement c'est naze, comparé à ce qui précède et qui tient à peu près la route. Faut pas déconner non plus hein : le film n'est qu'un prétexte aux set pieces, ya zéro justification et sens, mais ça passe.

Je sais pas trop quoi penser du ton : zéro humour, ça serre les dents tout le long. J'apprécie de pas être tombé dans la facilité du second degré, mais les persos et acteurs sont nazes, donc ça paye pas trop.

La photo du film est dégueu : verdatre, hyper saturée, on dirait mes vidéos de vacances. Ca donne un côté plastoc à l'image. Mais je me demande si grâce à ça ya pas des CGI que j'ai pas vus. Genre ya une descente en wingsuit dans un canyon, je sais pas si c'est en vrai ou si le décor est totalement inventé.

3/6

Sentiment globalement identique à ce qui est écrit. J'ai énormément apprécié les prises de vue, le déploiement de tous ces paysages, l'exposition des personnages dans la pratique de sport extrême, les prises de risque, cette hauteur à nous montrer la nature sous différents angles & aspects. C'est percutant visuellement, avec un fond pas du tout désagréable.

La difficulté réside dans le scénario, vide de sens et embrouillé, sans réelle liaison et accord, avec une pénétration trop facile du personnage principal au sein de cette bande dont les projets sont détraqués. Puis, la plupart des séquences tente de ramener l'acteur à la raison et à l'objet de sa mission, ce pourquoi il est là au milieu de ce groupe, sa division psychologique et sentimentale n'apparaît pas clairement à l'écran surement parce que l'acteur désincarne son personnage.

Et son entourage, parlons en. Du côté du FBI, c'est naze, son chef n'a aucune prestance, tandis que son coéquipier, le fameux Pappas, insère du ridicule, de la lourdeur. A chaque fois qu'on le voit, ça donne l'impression d'un gars inadapté et non situé par le réalisateur, avec clairement, aucun motif valable pour s'arroger un rôle. Concernant les méchants, Bodhi et ses camarades divisent, car ne révèlent concrètement aucune intensité dans leurs actes, aucune responsabilité déterminée. On est davantage dans le doute, cela, tout le long du film.

La plupart des scènes sont agencées rapidement, dans un souci d'économie scénaristique, parce que les idées, hein, elles ne ressortent pas. C'est quand même gonflé de nous pondre un film dont la valeur ajoutée se caractérise uniquement par sa forme, et dont le simple fondement, est de ranimer le premier sans jamais s'en démarquer, avec aucune amplitude ni identité propre.

La scène d'intro claque par contre.

Pas vu dans les meilleurs conditions, dans un avion, et j'ai trouvé cela affreux : des séquences youtube entrecoupées de dialogues indigestes. Comme souvent, CGI immondes.

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