SPOILERS!!!!
Bon moi aussi je vais jongler alors ... Pour répondre à Stella et Jack en même temps déjà et sur deux forums aussi
Je reconnais que je suis dur dans ce que je dis et que les expressions genre "documentaire sur les fourmis" j'aurais pu laisser de côté, m'enfin oui, c'est vraiment comme ça que je l'ai ressenti.
En fait je me rends compte qu'avant celui-ci je n'avais vu aucune des oeuvres les plus sombres du cinéaste, et je dois dire que vraisemblablement ça passe trés mal chez moi quand il adopte ce ton. Ce qui tient du sarcasme, de la remarque intelligente, du décalage, des choses graves vu avec ironie me semble ici beaucoup plus plaqué, et j'ai eu le sentiment de regarder le film d'en haut. Alors le final m'a fait respirer parce que c'est en vérité là seulement que j'ai retrouvé le réalisateur que j'aime... "Match Point" est jusqu'ici le seul Woody que je n'aime vraiment pas avec "Small Time Crooks", j'essaye de comprendre pourquoi. A vrai dire, dés l'intro et la tirade sur la chance, j'ai eu le sentiment que je pourrais presque sortir du film et que ça n'aurait pas grand intéret de voir démontrer par a+b le premier plan (malgré l'astuce de rejouer cette image à l'envers pour berner le spectateur). A ce titre Stella, l'absurde vient plutot par la forme, et je lui reconnais une rupture de ton malgré tout vu que c'est presque le seul air frais que j'ai eu pendant la projo. Je suis d'accord pour dire que c'est pessimiste malgré tout, mais c'est moins signifiant, plus trivial.
Après je pense que c'est une question de philosophie personnelle et d'appréhension de la vie elle même. Je me rends bien compte que mon point de vue est ici assez isolé vu que toute les personnes avec qui j'ai discuté du film avaient l'air de comprendre les dilemmes du héros... Chez moi il y a un rejet pur et simple d'un personnage que véritablement je ne comprends pas. Que le rastignac soit ou pas volontaire, sacrifier ainsi la façon la plus naturelle et belle de mener sa vie au profit de ce qu'on s'est établis socialement me semble abbérant (sacrifier Scarlett Johansson déjà à la base gros problème:mrgreen:). Et malgré tout Rhys-Meyer a toujours les clés en main de ce qu'il fait, il a simplement sacrifié au social et à la famille qu'il s'est trouvé l'idéal. Je trouve qu'il le fait de manière grotesque tout du long... Je ne voyais que ses portes de sorties, et j'ai eu quasi la sensation de voir un dément.
Woody joue à opposer ces choses là, mais ça me donne l'impression de voir du Bergman d'un cynisme achevé, et, je dois dire, un peu sénile (c'est le film du réalisateur qui me semble le plus "vieux"). Je suis désolé, mais je n'arrive pas à m'imaginer une seule seconde que le héros puisse vouloir rester dans une famille qui me semble vraiment montré du doigt... Déjà à la base la famille anglaise qu'on voit doit ressembler à un conformisme plan plan qui est tout ce que je déteste, mais quand Woody en rajoute une chouche avec des scènes à tables cinglantes (encore du bergman: on a rien à se dire, on commente les actualités, on essaye de faire le bébé suivant les horaires du planning), et bien pour moi le dilemme n'existe pas. Idem pour les scènes dans l'entreprise... Et j'aime encore plus "In good Compagny" en sortant de ça, car c'est là qu'on s'y rend compte de la vraie réussite du personnage de Topher Grace.
Dans "caché" j'arrive à comprendre les motivations d'Auteuils, parce que justement on a quand même la sensation que son foyer et les gens qu'il aime en valent la chandelle et son vraiment des gens qu'il aime, au delà de sa lacheté et du rentre dedans sociale. C'est aussi pour ça que je trouve que sur le thème du "cadavre dans le placard" ce que démontre Haneke est mille fois plus fort et subtil.
Je m'étonne beaucoup de l'admiration portée à la photo... Pour moi ça m'a semblé presque tiré d'une vieille bande d'après midi télé seventies. Enfin il ya eu des travails photos chez Allen qui m'ont semblé autrement plus riche, malgré la rigidité voir la sécheresse de la forme qui ici apparait vraiment rugueuse, presque "sale". Même Szigmond qui ne s'était pas foulé des masses sur "Melinda" avait livré une texture qui donnait quand même le sentiment de voir des surfaces. Là tout ressemble vraiment à du papier. Du coup oui j'ai eu une réelle impression que Woody regardait ça vraiment de haut. Et puis les airs d'opéras, Dostoievsky, etc... Le sentiment de faire dans du solennel qui pour moi sonne presque constemment faux. Enfin, hormis SJ et la fin. Mais oui Nola me semble être ce genre de personnage... D'un certain point, c'est c'est un beau personnage, d'un autre c'est dommage parce qu'on a vraiment l'impression qu'il n'existe que comme dialectique de "beau personnage", parce qu'il faut bien que l'opposition soit cinglante.
Enfin voilà, je vais arréter les tartines, mais rejet assez violent quoi... peut-être aussi parce que je me réjouissait à l'avance de ce qu'on nous prometait, et que Woody/scarlett, quoi...
P.S: oui Cox est un acteur génial, mais son personnage amorphe quoi... Pourquoi lui demander le déplacement?
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et "Gosford Park" est mon Altman préféré.
