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MessagePosté: 06 Jan 2015, 16:46 
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Je me demandais justement ce que ça valait. Je prends. Merci pour le cr Romain.


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MessagePosté: 06 Jan 2015, 17:24 
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Pour les anglophones d'ailleurs, il est à 7£, oui oui 7£ sur Amazon.co.uk contre 70€ en France...

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MessagePosté: 06 Jan 2015, 17:24 
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Puck a écrit:
Art Core a écrit:
Je l'ai eu à Noël. Evidemment je sais pas encore trop comment le commencer, par quel bout le prendre mais ça fait partie du jeu. En tout cas j'y crois énormément. J'aime tout ce que j'ai déjà lu de Ware.


Commence le n'importe où en fait. En général, les gens que je connais ont commencé du plus petit au plus grand, du coup, j'ai choisi de faire le contraire.


C'est amusant, moi c'est ni l'un ni l'autre, j'ai voulu alterner petits et grands formats: Branford en premier puis 23 septembre 2000, le petit livret muet, l'ACME #18 etc..

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MessagePosté: 06 Jan 2015, 21:36 
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Art Core a écrit:
Je l'ai eu à Noël. Evidemment je sais pas encore trop comment le commencer, par quel bout le prendre mais ça fait partie du jeu. En tout cas j'y crois énormément. J'aime tout ce que j'ai déjà lu de Ware.

Tu vas kiffer. A mes yeux un monumental chef-d'oeuvre... C'est l'oeuvre de sa vie. Et quel boulot, putain.
Et quel bel objet! Moi je l'ai en VO, j'ai pas eu le courage d'attendre la VF.
Pour l'ordre, j'ai fait l'inverse de Puck (donc du plus petit au plus grand, et d'abord les dépliants puis les livres) mais quelque soit l'ordre, l'expérience de lecture est exceptionnelle. J'ai rarement lu un truc qui ait une forme si prodigieuse et un fond aussi riche (faut-il rappeler que c'est profondément bouleversant?).

Respect éternel pour Chris Ware.

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MessagePosté: 20 Jan 2015, 01:21 
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Parfois, il suffit d'un dessin. Ou plutôt d'une couverture.

En passant un jour à Album, mes yeux se sont posés sur le premier des trois paperbacks ci-dessus et c'est avant toute chose ce dessin et ce titre, si prometteurs, qui ont éveillé mon intérêt. Ce n'est qu'en regardant de plus près que je vis le nom de l'auteur, Brian K. Vaughan, scénariste dont je voulais déjà lire l'oeuvre la plus connue, Ex Machina, depuis que j'avais adoré son autre titre le plus réputé, Y : The Last Man.

Ma belle-mère m'ayant offert les trois premiers TPB donc (un 4e est sorti en décembre), j'ai enfin pu m'y mettre et putain ce que c'est bon.

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Je ne saurai trop comment le décrire donc je vais reprendre les propos de son créateur qui dit avoir été inspiré par Star Wars, Flash Gordon et Silver Surfer. Comme vous aurez pu le deviner, on est donc dans de la fantasy SF pure à grosse mythologie et moultes créatures, à base de guerre ancestrale entre une planète d'êtres ailés et sa lune habitée par des humanoïdes à cornes à laquelle se mêlent des robots à tête de télé et des chats géants détecteurs de mensonges. Le tout avec un humour moderne qui tranche avec les modèles susmentionnés.

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Comme l'avait dit jadis dans ce topic Mr Degryse, c'est bien barré.
Mais au-delà de ce bestiaire au character design ludique et varié, l'inventivité de l'univers se retrouve dans la réinvention de certains codes des genres traversés, comme par exemple les ingrédients nécessaires pour jeter un sort :

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Cette idée, toute conne en fait mais non moins belle, m'a instantanément acquis à la cause de ce comic book. Et cette merveille de world building est parcouru de détails de ce genre.

Mais Vaughan ne saurait se contenter de proposer simplement de l'évasion et continue d'explorer certaines questions politiques même s'il s'agit davantage d'une toile de fond à sa trame Roméo & Juliette qu'il utilise comme postulat de départ d'un ouvrage qui va traiter de paternité et, plus largement, de création (d'une vie mais aussi d'une oeuvre artistique donc), avec une fois de plus son lot de mises en abyme et d'auto-réflexion.

Enfin bref, je conseille.

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MessagePosté: 20 Jan 2015, 09:57 
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Je partage l'enthousiasme, au départ je n'était pas hyper fan du style graphique mais j'ai fini par l'apprécier.
Après ça, il faudra que j'essaye son run sur Runaways ainsi que Pride of Baghdad.


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MessagePosté: 20 Jan 2015, 09:58 
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MessagePosté: 21 Jan 2015, 01:19 
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Pride of Bagdad, c'est magnifique. Henrichon est vraiment bon et ce qu'il a fait sur la BD de Noé est vraiment bien classe aussi.

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MessagePosté: 21 Jan 2015, 08:20 
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Le titre de ce topic me terrifie (mode QGJ enclenché)

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MessagePosté: 09 Fév 2015, 15:31 
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Rien n’est simple pour notre pauvre goupil. Alors qu’il aimerait tant goûter à la viande, il doit se contenter de betteraves et de navets. Impossible de se souvenir de la dernière fois où il a planté ses crocs dans de la chair fraîche. En effet, Renard n’effraie personne et il est la risée des animaux des bois comme des poules de la ferme voisine. Vilain petit Goupil, stupide et faible, se rêve en Grand Méchant Renard. Il prend donc des cours de cruauté avec le Loup qui lui donne ce conseil « Si tu ne peux saisir les poules, vole des œufs ! Tu n’auras qu’à manger ce qui en sortira ! » Seulement, de l’œuf à la poule, il y a les poussins. Et c’est attachant ces petites bêtes !

Grand Méchant Renard n’est pas la première bande dessinée de Benjamin Renner. En 2011, sous le pseudo de Reineke, la maison d'édition Vraoum ! publiait Un bébé à Livrer, œuvre déjà remarquée et sélectionnée à Angoulême. Après une interruption liée à la réalisation du long-métrage Ernest et Célestine, le créatif revient au 9ème Art chez Shampooing, sous son vrai nom, les éditions Delcourt surfant sur l’engouement public mérité du dessin animé.

L’influence principale de l'illustrateur est évidente : Tex Avery. Comment ne pas songer à Bip Bip et le Coyote, drôlissime jeu de massacre dans lequel Renner introduit, lui, de la poésie ? Quand les poussins sortent de l’œuf, ils découvrent Renard et le prennent pour leur maman provoquant ainsi maintes situations cocasses. Le prétendu prédateur sort de son rôle de punching-ball pour devenir un être attachant. Goupil découvre que son unique talent est de jouer le rôle de Papa, même si il s’agit d'oisillons. Sous des dehors légers, l’auteur fait référence, subtilement et sans didactisme, à quelques sujets de société. Pas sûr que l’idée de poussins ayant deux Mamans (une poule et un renard) ne fasse pas hurler les opposants au mariage pour tous. Confronté à ses turbulents et piailleurs nouveau-nés, l'animal s’adapte et compose. Quel parent n’a jamais dû céder pour avoir la paix ?

Graphiquement, le dessinateur conserve de son expérience du blog le rejet de la case et de bulles pour raconter son histoire. Il privilégie les personnages aux décors à peine esquissés, et le détail se porte sur le faciès et les mimiques des bêtes. De plus, le trait se joue de la perception innée que le lecteur a de certains animaux. Un renard devrait être rusé et pas un loser absolu alors qu’au contraire les poules sont à nos yeux de frêles victimes et non des matrones formées au close-combat. Le dessin rehaussé de très belles couleurs donne de la fluidité à l'aventure menée sans temps morts sur 192 pages. Plus que des grands éclats de rire, Renner réussit finement à faire sourire à chaque page. C’est un humour gentil, touchant tous les âges et finalement très rafraîchissant.

Le meilleur des prologues pour découvrir cette bande dessinée est d’aller sur le site des éditions Delcourt ( http://www.editions-delcourt.fr/special/grandmechantrenard/turbomedia.php). L’auteur de la bd a réalisé un turbomédia dans lequel le joueur est amené à choisir la manière de faire rentrer le rouquin canidé dans le poulailler. Chaque choix entraînant une situation différente où Renard en prend souvent pour son grade. Un complément jouissif ! 4/5


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MessagePosté: 09 Fév 2015, 15:34 
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Louisiane. Fin du XIXe siècle. La Nouvelle-Orléans est en ébullition. Le jeune Gerbeaud, fils d’un riche propriétaire, a disparu mystérieusement depuis quatre jours. Madame Fontaine, elle, s’inquiète pour son grand garçon. Ce dernier est porté absent, comme le petit Georges. Apparemment, tout le monde s’en fiche. Il faut dire que Martin Fontaine est noir. Handicapé mental qui plus est. Alors, la seule solution pour cette mère éplorée est de faire appel à Holly Ann. Cette belle jeune femme, intelligente et émancipée, est enquêtrice à ses heures perdues. Dans une Louisiane ou la ségrégation raciale perdure, il est plus facile de voir en un noir un coupable qu’une victime. Rien ne sera simple pour la détective. Surtout lorsque le vaudou s’en mêle, que les défunts se réveillent en cognant sur leurs tombes et que la police ne voit pas d’un bon œil qu’une privée interfère dans leur affaire.

Quel plaisir de retrouver le dessin de Servain ! Après les remarqués Traque mémoire et l'esprit de Warren. ses autres séries ont peiné à trouver leur public. Ceux qui le suivent depuis des années déplorent l’abandon ou plutôt le report à une date indéterminée, de l’Histoire de Siloë. Le dessinateur revient très en forme. Plus de temps passe et plus son style se rapproche de celui de Rossi : l'ambiance n'est pas sans rappeler certains passages de Jim Cutlass ou de West et immerge pleinement le lecteur dans la beauté, mais aussi la moiteur de la nouvelle-Orléans. Son trait réaliste et expressif,surtout au niveau des visages, est magnifié par une mise en couleurs qu’il assure lui-même. La couverture en est le parfait exemple. Elle illustre splendidement le titre de l'album et lance le lecteur sur une fausse piste. Pas de chèvre dans cette histoire : La chèvre sans corne renvoie à un rituel vaudou. La chèvre étant en fait un enfant blanc sacrifié pour le culte.

Le scénario concocté par Kid Toussaint n’est pas en reste. Il ne faut pas s'attendre à un concentré d'action, mais à un album d'ambiance qui ne lésine pas sur le texte. Tout se résout par des dialogues plutôt que par des coups de feu ou de poings. Pour comparer avec un autre média populaire, on lorgne vers une série à la HBO. Plus que l’enquête policière, qui s'avère relativement classique même si elle est très bien menée, l’intérêt se porte sur une caractérisation des personnages très réussie. C'est un polar avec une héroïne forte et mystérieuse. Une mentaliste de son temps, possédant des capacités de déduction et des connaissances extraordinaires. Holly Ann est belle, mystérieuse, charismatique, intelligente, indépendante et douée. Un festival de superlatifs. Les personnages secondaires ne sont pas oubliés et la faune cosmopolite de la Nouvelle-Orléans renforce le cachet de l'ensemble.

Il est perceptible que cet album a été clairement pensé comme un tome d'une série et non comme un one-shot. Chaque volume proposera une histoire complète, mais seule la série sur le long terme permettra de découvrir qui est réellement Holly Ann. La levée des mystères entourant l’héroïne devant probablement être le fil conducteur entre les livres à venir. C'est d'ailleurs l’unique réel défaut de cette bande dessinée. Dans l'optique malheureuse où cet album ne trouverait pas son public, il restera un one-shot un peu court pour marquer durablement l'esprit. Le format de 48 pages provoque un dénouement trop rapide et vite expédié de l’intrigue. Cependant, nombre de mystères restent en suspens concernant Holly Ann (notamment dans une avant-dernière planche qui pose bien des questions) pour qu'on en reste là. 4/5


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MessagePosté: 09 Fév 2015, 15:59 
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J'aime beaucoup ce que fait Benjamin Renner, je tâcherai de jeter un oeil dessus. Un jour. Dans ma vie.

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MessagePosté: 04 Mar 2015, 20:15 
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Puck a écrit:
je vais poster le début d'un petit top que j'avais fait il y a quelques temps:

TOP 5 DES ONE SHOTS PARFAITS

En bouquins, j'ai toujours aimé la nouvelle, et le format court est pour moi un des moyens les plus efficaces et paradoxalement les plus souples pour faire passer autre chose que juste des mots et explorer ainsi le langage propre au médium. En bande dessinée, c'est pareil. Quasi aucun plaisir ne se compare pour moi à cet arrière goût de frustration, d'admiration et d'émerveillement suivant une parenthèse restant ouverte comme un court récit se transformant en expérience.

Les bandes dessinées qui suivent sont donc exclusivement des comics, et pour certains, se trouvent au sein d'un long run de plusieurs dizaines d'épisodes. Ainsi, un autre point que j'aimerais soulever, c'est que je suis convaincu qu'un bon one-shot au sein d'une série régulières est aussi une porte d'entrée, peut se lire par un novice qui passe par là et lui ouvrir les portes de l'univers exploré avant et restant à explorer à travers de ces quelques pages sommes.

Bref, vous devez en avoir marre de m'entendre blablatter et foncer droit dans toutes les portes ouvertes du monde, alors voilà:


5.Human Target #10

Scénario: Peter Milligan
Dessin:Cliff Chiang

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Après une mini-série très très cool, on en est déjà au numéro 10, et la série a des hauts et des bas, mais j'aime déjà pas mal ce qui se passe pour l'instant. De courts arcs nous présentent différents situations où Christopher Chance se fait passer pour des gens dans la merde à la perfection, les écartant du danger.

Le danger en BD, c'est vachement cool, ça permet au héros de sauter de toits en toits, de balancer des coups de poings qui auraient leur place dans la belle gallerie de Psycho Pirate et surtout, au lieu de créer une simple atmosphère d'urgence, ça crée un univers où le décor devient une aire de jeu, où la narration se lâche et où l'iconographie prend le dessus. Puis putain, c'est bon de voir des gens se faire courser pendant qu'on est tranquillement posés à la maison, pouvoir s'attarder sur chaque image, chaque mouvement, alors que si lui s'arrête, il meurt.

Là, on est exactement là dedans, ça rappelle presque ce que les cons appelleront la naïveté et l'innocence des BD d'antan. J'appelle ça la pureté.

En effet, Christopher Chance est engagé au début par un de ses potes, un taulard qui s'est échappé, Jim Grace pour le personnifier pendant 5 jours.

On suit donc les deux Jim Grace, l'un allant retrouver sa femme ainsi que d'autres, et passe son temps à baiser tout en suivant les aventures de son double à la télévision. Ce dernier qui n'a de cesse de provoquer la police et attirer l'attention sur lui.

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Poursuites vertigineuses, dialogues au poil, narration graphique peu conventionnelle suivant pourtant un scénario reprenant certains clichés et les sublimant en nous proposant de raconter cette histoire simple de la meilleure manière afin d'atteindre notre tête, notre coeur, nos tripes. Le dessin dynamique et expressif de Cliff Chiang se prête et s'adapte à tout cela.

Milligan que j'aime beaucoup et par qui plusieurs autres récits de ce top sont écrits, montre bien par moments qu'il y a quelques temps, il aurait pu changer l'image, la perception et le traitement du comic book, nous proposant une alternative à la bulle avec le texte qui se mêle presque à l'image. Mais c'est soft là encore, et je le dis parce que je le connais, ce sera bien plus visible dans d'autres trucs.

Jouissif.

4. Invisibles #12

Scénario: Grant Morrison
Dessinateur: Steve Parkhouse

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Waaaah, c'est le bordel cette série!

Vraiment hein, c'est hyper décousu, une ode viciée à la culture pop se vautrant parfois dans le plagiat pur et simple avec tout ce que Morrison peut nous offrir de narcissique et pseudo intello high-tech, mais on ne peut que rester admiratifs devant ce qu'il a tenté avec cette série, The Invisibles. En effet, il nous parle d'absolument tout, surtout de conspirations, de psychédélisme, de liberté, d'anarchie, de sexe, de magie, de futur, d'identité. Et parfois, souvent même, ça fait mouche.

Une des qualités constantes de cette série est que ses personnages sont vivants et pas en carton, ils continuent d'exister une fois qu'ils ont disparu de la case.

Littéralement pour certains, puisqu'un personnage n'apparaissant que dans une seule case aura ensuite tout un numéro dédié à lui.

En fait, c'est simple, un des nombreux gardes des grands méchants corporatistes (je simplifie A FOND!) se prend une balle dans la tête dans une mêlée.

On retrouve durant tout le numéro qui suit ce qui lui passe par la tête en mourant, des tranches de vie, nous montrant dans un montage absolument pas chronologique ce que ce bonhomme a de bon ou de mauvais en lui, sans le juger, nous laissant seuls maîtres à bord pour cela.

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On est confus, tristes, révoltés, et le dessin de Parkhouse changeant de celui de Yeowell vient rajouter une touche personnelle.
L'intimité est un truc qui me touche en général, l'intimité dans un truc énorme, l'intimité qui fait qu'on va s'attarder, dans une série où plein de gens crèvent, sur un type qui est souvent pris pour un décor.

Morrison prouve avec ce numéro ce que j'ai toujours pensé de lui.

En effet, il n'est jamais aussi puissant que quand il met ses délires en background et se concentre sur le storytelling. Son imaginaire et ce qui le touche en tant qu'écrivain est riche, et quand il sait l'exploiter, c'est un des meilleurs écrivains de comics du monde. La preuve en est sa série Doom Patrol qui reste pour moi son sommet qu'il ne dépassera jamais.


J'ai relu récemment cet épisode des Invisibles, finalement c'est sans doute le seul que j'apprécie beaucoup, le reste j'accroche moyennement, faut dire que c'est assez inégal.


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MessagePosté: 04 Mar 2015, 23:32 
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Ouais, assez d'accord. Après, sur la fin, c'est dessiné par Philip Bond, et ce mec me ferait acheter n'importe quoi.

Le truc parfait de Morrison anyway, c'est Doom Patrol.

Même ses Animal Man sont nettement moins biens que ceux de Milligan.

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MessagePosté: 05 Mar 2015, 12:13 
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Localisation: Le Zócalo
Citation:
Le truc parfait de Morrison anyway, c'est Doom Patrol.

+1

Citation:
Même ses Animal Man sont nettement moins biens que ceux de Milligan.


Je n'ai jamais lu un seul épisode de cette série, faudra que j'essaye un jour (je connais juste le fameux épisode méta).

Sinon c'est quoi les autres titres de ton top 5 des one-shots ?


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