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MessagePosté: 19 Juin 2023, 16:25 
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Cosmo a écrit:
bmntmp a écrit:
Pas mal, t'as l'air à donf, et c'est comme ça qu'il faut faire à défaut d'avoir quelques milliers de followers sur twitter ou instagram.


Oui, c'est un combat quotidien... Toujours relancer, chercher, etc., et il se trouve qu'il s'agit d'un tout petit éditeur, dont l'attaché de presse nous a lâchement abandonnés...

Honteux, ça, quand même..

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MessagePosté: 19 Juin 2023, 16:29 
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J'en parlerai plus tard. Il était bénévole, mais l'éditeur n'avait rien demandé (et n'était pas même très chaud pour prendre un bénévole). Le mec a vachement insisté pour bosser avec nous sur ce livre en particulier, nous a sorti plein de "bonnes" raisons.
Le pire, c'est qu'il nous relance régulièrement pour nous dire que ça y est, il va avoir un peu de temps libre pour s'en occuper. Heureusement qu'on l'a pas attendu...

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MessagePosté: 19 Juin 2023, 16:30 
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Merci pour les anecdotes, Cosmo, c'est chouette.

Je pense lire Palach avant celui-ci, dont le sujet me botte moins, mais je suis le topic avec plaisir.

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MessagePosté: 20 Juin 2023, 06:36 
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Castorp a écrit:
Je pense lire Palach


Bonne lecture ! J'en entends beaucoup de bien :mrgreen:

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MessagePosté: 28 Juin 2023, 07:27 
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Avant de revenir, dans un post prochain, bien en arrière et de vous parler des problématiques d'édition, de maquettage, d'impression, etc., je continue ici mes résumés de séances de dédicaces.

1. Hier mardi 27 juin, de 12h à 14h, j'avais la chance d'obtenir un stand, généralement réservé à des commerçants partenaires, juste en face du restaurant d'entreprise du bâtiment où je travaille. Ca a été un peu compliqué à obtenir, droits, autorisations, etc., mais on a fait les choses dans l'ordre et tout s'est bien déroulé. A 11h45 les gens arrivent pour manger, sortent trente minutes plus tard, et là, la ruée peut commencer. Dans la mesure où j'avais déjà bien spammé mes collègues depuis deux mois, et que beaucoup l'avaient déjà acheté, on pensait en vendre une dizaine. Allez, avec vingt j'étais ravi. Certains, plus nombreux que je ne le pensais, l'avaient effectivement déjà et venaient se le faire dédicacer, d'autres venaient l'acheter directement (devant l'éditeur heureux d'avoir investi 39€ dans un terminal de paiement CB), d'autres enfin venaient simplement discuter du livre, d'écriture, du précédent qu'ils avaient lu ou pas, etc. Au total, 24 exemplaires partent en deux heures, 25 si je compte un retardataire dans l'après-midi. Et j'attends encore quelques ventes cette semaine, dans les couloirs, ou je ne me balade plus sans un ou deux exemplaires et le TP. Pour l'anecdote, mon gros regret sera, au moment où retentit l'alarme incendie vers 15h, de ne pas avoir le temps de retourner à mon bureau récupérer des livres, pour les vendre au millier d'employés qui se pressent sur une pelouse à 100m du bureau. Dommage ! Mais j'aurai au moins fait un peu de pub et récolté quelques promesses d'achats.

2. Hier, toujours, je participe le soir à une conférence au forum des association du 15è arrdt. Le thème étant comment concilier un job dans l'IT et une occupation (rémunératrice ou pas). On y parle salsa, développement durable, et bien sûr, littérature. Après 4 punchs mega-alcoolisés et un jus d'orange servi par erreur, je monte donc sur scène présenter devant trente personnes, mes quatre ou cinq pages PowerPoint, sans vomir, mais avec une tchatche pas possible, une avalanche de gags improvisés, et un tas d'anecdotes et de références à balancer en réponse à chaque question. les gens rient, font des "oui" de la tête à chaque argument... Je suis définitivement plus à l'aise sur une scène que devant une caméra. Merci aux 300 séances du Rocky Horror Picture Show, durant lesquelles j'étais en slip devant 90 personnes. A la fin, je vends 9 exemplaires (dont deux Palach), répond à quelques questions de plus (notamment d'une personne qui m'avait entendu à la radio il y a quelques années). Et surtout, on me réclame mes slides, et même un adjoint au maire de je ne sais plus quelle ville, présent dans la salle, me demande s'il peut en utiliser deux, dans lesquelles je parle de mon métier de chef de projet, pour ses propres présentations à venir... Une excellente soirée, donc, où j'ai pu descendre un plateau de saumon et un autre de macarons, qu'on avait posés près de mes bouquins. Aujourd'hui j'ai mal au bide et je n'ai plus de voix. Mais 34 exemplaires vendus en quelques heures, on prend de l'avance pour les vacances. Prochaines étapes à la rentrée.

3. Petit ajout quand même : vendredi venaient manger à la maison une amie attachée de presse (d'une assez grosse maison d'édition) et son copain. Elle m'a confirmé que vendre 9 bouquins lors d'une séance de signature au Pradet, c'est déjà un excellent chiffre pour un auteur quasi inconnu, là où d'autres passent des journées entières, en librairie ou en salon, sans une seule vente. C'te déprime... Je l'ai vécue pendant trois heures à la Charité-sur-Loire il y a deux semaines, c'était l'horreur... Pour l'instant, donc, je m'en tire très bien selon elle, sachant qu'on dépasse actuellement les 200 exemplaires vendus. Encore 100 et l'éditeur passe au vert. Allez, on y croit --> http://www.popcards-factory.com

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MessagePosté: 28 Juin 2023, 08:06 
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Ça fait plaisir à lire. Je me grouille de le finir.

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MessagePosté: 28 Juin 2023, 08:09 
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Excellent.

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MessagePosté: 28 Juin 2023, 08:22 
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Trop chouette Cosmo, bravo!! :)

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MessagePosté: 28 Juin 2023, 09:18 
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C'est cool tout ça. Pareil je l'ai commencé faut que je le finisse.

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MessagePosté: 28 Juin 2023, 12:13 
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De mon côté je n'arrive plus à trouver le temps de lire. Proches à l'hosto (week end chargés) et soucis de boulot (surcharge, audit externe pour fermer des services). Le livre pourrait servir de dérivatif ceci dit, c'est le bon format.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

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MessagePosté: 03 Juil 2023, 15:27 
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Poursuivons les anecdotes, pas forcément dans l’ordre.

1. Histoire de rigoler, et un peu par curiosité, j’ai mis en vente sur Vinted un exemplaire dédicacé du livre, à son prix de vente (14€). L’article est parti en deux jours, l’acheteuse indiquant qu’elle a été convaincue par les excellentes critiques en ligne. Bon… Je vais en mettre d’autres en vente, alors ! Mec prêt à tout :D

2. Revenons des mois en arrière. Initialement, j’ai démarché cet éditeur parce qu’il fait de très belles choses : des livres plutôt tournés vers la photographie ou la peinture (et même accompagné d’un CD, pour l’un d’entre eux), et que je voulais justement que le livre soit un bel objet. Comme l’explique l’éditeur, c’était la première fois qu’on lui apportait un projet « clé en main », un livre entièrement rédigé, du moins dans sa première version, et non pas un simple synopsis. Jusqu’ici, ses publications précédentes étaient même généralement des œuvres initiées par l’éditeur et proposées à leur auteur. Bien sûr nous eûmes des orages était donc son premier roman, et son premier manuscrit complet. Le texte lui plaisant énormément, et collant plutôt bien à sa ligne éditoriale « en dehors des marges », il s’est lancé dans l’inconnu.

3. Pourquoi la volonté d’avoir un bel objet, et pas un roman « normal » ? C’est là que c’est drôle… Le livre était imaginé comme nos anciens DVD remplis de bonus : un beau livre accompagné de nombreux suppléments sur quelques dizaines de pages. Des illustrations, des photos, des interviews, des textes explicatifs, des QR Codes… Je ne sais pas si l’idée était si bonne que ça, mais j’adore les préfaces / postfaces, donc je voulais prolonger l’exercice. Le tout devant être mis en vente pour 10€.
Arrive alors la criiiiise… Explosion des coûts du papier, des coûts d’impression, des coûts d’envoi, tout est chamboulé, on reçoit de nouveaux devis des imprimeurs. L’éditeur est complètement en dépassement de budget, et après de nombreux calculs, il doit réduire l’objet à 168 pages (je ne sais plus le nombre de feuillets correspondants) pour 14€. Exit les bonus, et réduction des marges, de la taille de la police, etc.
On maintient quand même l’idée d’un bel objet, avec une superbe couverture à rabats, une police Garamond, un beau papier… Mais quand même, on est un peu amère.

4. Quelques mois plus tard, l’éditeur m’appelle pour me proposer d’ouvrir avec lui les cartons le lundi 17 avril, première heure, la palette de livres devant être livrée dans le week-end… On se retrouve donc devant un gigantesque hangar où se trouve des dizaines de pièces privées, et on récupère un énorme chariot rempli de MON LIVRE. Bon, à première vue, c’est pas énorme. Mais le livre est petit, on le savait, forcément ça prend peu de place (pour la petite histoire, il est volontairement aux exactes mêmes dimensions que mon précédent roman). Je mitraille avec le téléphone, on ouvre les cartons, et là je l’ai enfin entre les mains. L’éditeur regarde en détail plusieurs exemplaires, le taille des marges, des caractères, le papier, etc. Moi je ne vois que mon reflet dans cette superbe couverture vernie !! Putain, malgré tous les aléas, même réduit d’un quart, le bouquin reste beau, largement plus beau à mes yeux que Palach. On pourra le trouver un peu tape-à-l’œil, ne pas trouver très lisible la quatrième avec son texte en jaune, mais quand même, le côté old school rend bien. Je récupère donc un paquet d’exemplaires pour les collègues, amis, foruméens, famille, et je rentre chez moi attaquer, heureux, les premières réunions de la matinée…

La prochaine fois je vous parlerai du choix de la couverture…

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MessagePosté: 06 Juil 2023, 17:06 
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https://www.jeunesecrivains.com/t59370- ... o-editions
Intéressant pour voir comment une entreprise malhonnête peut essayer de fonctionner.
Of course le scam est évident rien qu’en allant sur le site du truc.


Dernière édition par bmntmp le 06 Juil 2023, 17:22, édité 1 fois.

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MessagePosté: 06 Juil 2023, 17:19 
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J’ai eu une proposition de ce genre pour le précédent bouquin. Le pire c’est que c’est tentant. Et évidemment, l’auteur, qui va se démener pour en vendre à tout son cercle familial / amical / pro, va en vendre bien plus de 50. Tout benef pour l’éditeur.
Un internaute soulevait un point intéressant : tu peux effectivement acheter les livres… Mais tu les revends sous quel statut ?

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MessagePosté: 24 Juil 2023, 10:18 
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Enfin fini (je suis très mauvais lecteur) et j'ai trouvé ça très bon.

Je vais déballer mes pensées en vrac, comme elles me viennent.

Déjà, je suis admiratif de la différence entre les trois livres de Sitruk. Un roman plutôt classique sur le destin d'un acteur X vieillissant, un mélange de bio et d'autobio (autofiction?) politique et ce récit semblablement hors réalité, hors temporalité mais un voyage en totale subjectivité. Mon rythme de lecture a pu faire que je me suis vaguement perdu dans les détails des historiques de chaque personnage mais sinon j'ai beaucoup apprécié ce parti-pris d'une approche en ellipses et digressions, en zone d'ombres et en incertitudes. C'est tout le propos, c'est tout le personnage.

Et c'est là (entre autres) que ses trois ouvrages trouvent également une cohérence, dans leur narration à la première personne, dans leur plongée dans la psyché du protagoniste. Sitruk n'invente rien mais nous emmène, de gré ou de force, dans les méandres de son cerveau et cela n'a jamais été aussi vrai que pour celui-ci.

Là où il y avait de l'empathie pour son acteur porno et évidemment de l'identification pour les passages au présent du livre sur Palach, ici c'est plus retors. Tout en étant sans doute compréhensif dans une certaine mesure du désarroi de son personnage sans nom, de cet homme d'avant dépassé par l'ascendant que les femmes peuvent avoir, il compose toutefois un personnage souvent mal-aimable, peut-être détestable (même sans tenir compte de sa culpabilité dans la mort de sa femme) mais parvient à le rendre charismatique et "suivable" par ce décalage dans le ton, dans le surréalisme de la situation.

On est quelque part entre Patrick Bateman, notamment pour cette écriture stream of consciousness mâtinée de références d'une certaine époque (et la situation tellement improbable qu'elle pourrait tout aussi bien être fantasmée), et le Nick Dunne de Gone Girl dont la terreur est de ne jamais pouvoir savoir ce qu'il y a dans la tête de sa femme.
Quant à la galerie de mâles annexes, je n'ai pu m'empêcher de penser aux anecdotes pathétiques relatées par Sitruk ici même concernant ses collègues. Sans les reproduire dans le texte, il a su transformer ses observations en caractérisation.

Et je retrouve également Anthony dans la relation entre le narrateur et son beau-fils, jusque dans une réplique on ne peut plus personnelle, retranscrite telle quelle pour le coup, qui finit de faire de ce portrait un portrait entier, forcément intéressant.

PS : non, pas dispo pour le sport aujourd'hui.

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MessagePosté: 24 Juil 2023, 13:18 
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Film Freak a écrit:
Enfin fini (je suis très mauvais lecteur) et j'ai trouvé ça très bon.


Ca va, ça commence bien :)

Citation:
Déjà, je suis admiratif de la différence entre les trois livres de Sitruk. Un roman plutôt classique sur le destin d'un acteur X vieillissant, un mélange de bio et d'autobio (autofiction?) politique et ce récit semblablement hors réalité, hors temporalité mais un voyage en totale subjectivité.


On m'en parle beaucoup en ce moment, et notamment de la fameuse "zone de confort" dont je serais sorti. Pour moi, les trois livres se suivent d'une certaine manière, ce que tu pointes très justement plus bas. Il n'y a pas de zone de confort. A la rigueur il y a des genres qui ne m'intéressent pas (la SF, la fantasy), mais je reste dans des thèmes similaires.

Citation:
Mon rythme de lecture a pu faire que je me suis vaguement perdu dans les détails des historiques de chaque personnage


On a d'ailleurs choisi d'ajouter en ouverture une présentation des personnages, en mode théâtre.

Citation:
Et c'est là (entre autres) que ses trois ouvrages trouvent également une cohérence, dans leur narration à la première personne, dans leur plongée dans la psyché du protagoniste. Sitruk n'invente rien mais nous emmène, de gré ou de force, dans les méandres de son cerveau et cela n'a jamais été aussi vrai que pour celui-ci.


Oui, c'est vraiment ça. Avec dans les trois cas un regard particulier sur le monde, le flou quant à l'identité (représenté notamment par la question du nom), etc.

Citation:
Là où il y avait de l'empathie pour son acteur porno et évidemment de l'identification pour les passages au présent du livre sur Palach, ici c'est plus retors. Tout en étant sans doute compréhensif dans une certaine mesure du désarroi de son personnage sans nom, de cet homme d'avant dépassé par l'ascendant que les femmes peuvent avoir, il compose toutefois un personnage souvent mal-aimable, peut-être détestable (même sans tenir compte de sa culpabilité dans la mort de sa femme) mais parvient à le rendre charismatique et "suivable" par ce décalage dans le ton, dans le surréalisme de la situation.


Un être dépassé, misérable par moments selon moi. Mais dont le regard n'est pas forcément dénué d'intérêt. Le premier titre était "Les Hommes perdus", et c'est ce qu'il est à mes yeux.

Citation:
On est quelque part entre Patrick Bateman, notamment pour cette écriture stream of consciousness mâtinée de références d'une certaine époque (et la situation tellement improbable qu'elle pourrait tout aussi bien être fantasmée), et le Nick Dunne de Gone Girl dont la terreur est de ne jamais pouvoir savoir ce qu'il y a dans la tête de sa femme.


On m'a déjà parlé de American Psycho, ce qui m'a fait rudement plaisir, forcément. Mais c'est la première fois qu'on cite Gone Girl. Ca me va très bien aussi !

Citation:
Quant à la galerie de mâles annexes, je n'ai pu m'empêcher de penser aux anecdotes pathétiques relatées par Sitruk ici même concernant ses collègues. Sans les reproduire dans le texte, il a su transformer ses observations en caractérisation.


Il y a de mes collègues... et de moi. Comme je l'ai toujours dit, j'ai été éduqué, non pas par mes parents mais par l'univers qui m'entourait, dans le sexisme, le racisme, l'homophobie, etc. J'avais pas mal de choses à extirper. Beaucoup de répliques sont authentiques !

Citation:
Et je retrouve également Anthony dans la relation entre le narrateur et son beau-fils, jusque dans une réplique on ne peut plus personnelle, retranscrite telle quelle pour le coup, qui finit de faire de ce portrait un portrait entier, forcément intéressant.


Si on pense à la même réplique, ce qui est amusant c'est que l'écriture de la première moitié de ce livre et la réécriture de Palach datent à peu près de la même période (2016-2017). Pensant que Palach ne serait jamais édité, j'ai repris une phrase à l'identique. Et finalement, j'ai choisi de la laisser...

En tout cas, merci beaucoup ! Pour la lecture, et pour ce long avis (que tu peux même copier / coller sur Amazon et Fnac) !

Citation:
PS : non, pas dispo pour le sport aujourd'hui.


Tout est pardonné.

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