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Titre FR moisi pour We Bought a Zoo.



Père veuf, Benjamin Mee a bien du mal à élever ses deux jeunes enfants. Espérant resserrer les liens familiaux, il décide de prendre un nouveau départ, plaque son travail et achète une vieille maison sur une immense propriété, qui a la particularité d’abriter un zoo délabré...


Cherchez pas, c'est aussi RIPisant que ça en avait l'air. Je trouvais déjà qu'Elizabethtown faisait un pas dangereux vers la facilité tous azimuts, la science des scènes euphoriques laissant parfois la place à un feel-good movie plus lambda, avec son cortège d'académismes (petits aphorismes alignés, séquences-montage sur chanson, etc). Mais enfin Crowe en avait encore énormément dans le bide, et beaucoup d'idées.

Ici on frise vraiment le direct-to-video tant tout est ultra-lissé et aseptisé (d'ailleurs, c'est sans doute pas un hasard, jamais Crowe n'a autant exploité les clichés ineptes qu'on peut associer à une certaine image édulcorée de l'Amérique banlieusarde : les murs d'école où chaque enfant à fait un grand dessin à partir d'un mot - amitié, amour -, l'agent immobilier trop lourd qui fait de ses visites une sorte de show, les discours façon jeune chef d'entreprise du héros dès qu'il faut mobiliser les troupes...). Malgré les possibilités du pitch, tout évènement du scénario semble finalement très "petit", désamorcé à force de sourires gluants, embourbé dans une gentillesse paresseuse, parasité de seconds rôles usants. Au final le seul piège qu'évite Crowe, c'est le gag "animal", pipi-caca-fumier-anthropomorphique ou autre, généreusement banni du film.

Il reste un truc, c'est l'aisance de directeur d'acteurs de Crowe (les trois gamins s'en sortent bien, par exemple), l'espèce de parfum de "troupe" qu'il arrive à communiquer via ses comédiens. Il émane encore un petit quelque chose de tout ça, même si Damon et Johansson n'ont strictement rien à jouer. On devine aussi, sous les 36 couches de lissage, des concepts de scènes solides, qui témoignent encore d'une certaine capacité, sous forme de traces : la tentation présentée de manière très "crue" d'une soirée seul face au diaporama, l'aveu crié quand le bruit s'arrête, ou encore le choix de la scène qui termine le film. En concédant énormément à Crowe, on pourra parfois trouver ça vaguement touchant, quoi.

Il donne aussi, parfois, un petit aperçu de la comédie ambitieuse que ce film aurait pu être : vers le premier tiers, quand le père vient de s'installer au Zoo et que ses enfants sont endormis, il sort face à la forêt et entend les cris des animaux dans le noir, sans rien voir... le film se pare d'un aura particulier. Ça dure à peine deux secondes, mais ce genre de truc donne une idée de ce qu'un réal motivé aurait pu se permettre sur un projet de ce genre. Mais dans l'ensemble, le manque d'ambition est total, et le résultat complètement anecdotique.

C'est à peu près un million de fois plus mièvre que le dernier Daldry (et oui, cette fois-ci fiston boude la mort de maman), et franchement la gamine qui n'a rien à faire à part sortir à intervalles réguliers avec une voix de toon sous helium We bought a zoooooo elle donne pas dans le Yi Yi power. La musique de Jonsi, là où Sigur Ros collait si bien à une ribambelle de soundstrack, se coltine juste une truelle supplémentaire de guimauve. Tout est tellement tarte et sans enjeux vu comment chaque tuile se résout en deux secondes (genre oh super un héritage surprise quand on frole *tiens ma touche circonflexe déconne* la banqueroute) que Crowe en est réduit à te faire un défilé animalier... et on est pas dans Hatari comme lu dans certains twitters de critiques feignasses juste parce qu'on voit des fauves, plut^^ot *voyez* Thoiry. D'une manière générale les acteurs ont peu de choses à jouer ou sont réduits à des tics comportementalistes, Fanning sourit à pleines dents par exemple et basta, Johanson est devenu officiellement laide, bref venant du gars de Jerry Maguire et Presque célèbre, c'est un naufrage.
2/6

Putain, ça donne pas envie.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

bah il est sur le net, je vais le chopper. Par contre, Elizabethtown est génial je trouve.

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Je mets 5 à Elizabethtown, là c'est juste pas possible.

Clairement Ced, c'est sans commune mesure. Même sans adorer Elizabethtown, ça n'a juste rien à voir.

Très bonne surprise pour ma part alors que je n'attendais rien de ce film au pitch inintéressant, à la bande-annonce mièvre, venant d'un Cameron Crowe dont l'Elizabethtown balisé ne m'avait pas plus enthousiasmé que ça...mais c'était oublier le talent d'écriture de Crowe, qui revisite les mêmes thèmes (le rapport au père, le deuil, le dépaysement) de manière plus satisfaisante et parvient à rendre cette histoire vraie au déroulement cousue de fil blanc incroyablement touchante en la peuplant de personnages humains, de dialogues marrants, et de situations qui auraient été niaises s'il ne s'en dégageait une véritable foi en son premier degré, palpable, au jusque boutisme manifesté par la BO on ne peut plus emphatique de Jónsi de Sigur Rós.

Du coup, je trouve qu'on ne tombe jamais dans le sirupeux. Je trouve ça lumineux.
Crowe et Rodrigo Prieto ont même su me faire chialer par moments, sur de simples plans de Damon regardant ses animaux, son zoo...ou sa femme.
L'acteur n'a de cesse de me rappeler qu'il est un des meilleurs de sa génération, si ce n'est le meilleur. Expression galvaudée s'il en est mais j'ai vraiment l'impression de voir le genre d'acteur à la pérennité assurée, un de ces grands acteurs américains à la Redford ou à la Costner.
Et il n'y a pas que lui, Scarlet Johansson trouve aussi ici son meilleur rôle depuis longtemps, un rôle qui la change un peu. Et y est du coup plus belle qu'ailleurs.
Et puis il y a le sourire d'Elle Fanning...

J'aime comme le film va au-delà de son postulat de départ, pour tisser un récit bien plus dense, sur le rapport entre les humains, avec une telle croyance là-dedans que quand Fanning explose de rire sur la fin en balançant son "People!", j'en ai des frissons. Et même quand Crowe ne sait plus quand finir son film, et ose dbéorder dans un épilogue qui pourrait paraître hors sujet, c'est super beau.

4,5-5/6

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Je comprends pas trop bien l'engouement autour d'un Elizabethtown que j'avais trouvé également balisé et très poseur. J'aime bien le Cameron Crowe tendre de Almost Famous (son meilleur film) qui apparait au détour de quelques scènes de Jerry Maguire, moins celui d'Ouvre les yeux ou du donc raté Elizabethtown. We bought a zoo est un film assez facile à détruire tant le scénario verse dans le sentimentalisme et les bons sentiments, mais Cameron Crowe fait preuve d'un talent d'écriture (superbes seconds rôles) qui empêche le film de sombrer dans le déjà-vu. Ca pourrait être cliché et convenu mais il y a un soin et une tendre sincérité apporté à l'ensemble qui rendent le tout assez émouvant.
Clairement, il y a plein de maladresses mais ça fourmille d'idées et de scènes vraiment fortes (l'explication entre le père et son fils à côté du tigre malade, la fin sublime...). Ca pourrait être putassier et mièvre comme pas possible traité par un cinéaste hollywoodien lambda, mais là c'est tout simplement émouvant. La mort de la mère est à ce titre traité de manière assez forte au détour de certaines scènes (les photos sur l'ordi)... enfin bref c'est assez réjouissant comment Crowe arrive à mettre sa patte sur cette histoire somme toute assez hollywoodienne.
Sinon, Matt Damon est grand! C'est impressionnant la dimension qu'il prend depuis quelques années. On le répète souvent mais c'est sans doute le meilleur acteur américain actuel. Il est pour beaucoup dans la réussite du film et l'émotion qui y véhicule. Une mention pour le reste du cast, en particulier Johansson et les enfants très bien castés.
Ce zoo est pour ma part un joli petit coup de coeur.

4,5/6

Allez, mon envie remonte un peu!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mais ouiiii, n'écoute pas DPSR!

Crowe est grand, mine de rien.

Grave.


Cherche pas.

D'ailleurs c'était marrant de le revoir faire la même scène qu'à la fin de CONTAGION (même si je l'ai préféré dans le Soderbergh). Mais comme d'hab il est énorme, si vrai, si charismatique. T'as pas l'impression qu'il joue... Y a rien d'autre à dire.

Sinon je trouve le film mignon, mais un peu facile, artificiel, heurtant dans le rythme par moment. Y a des bonnes choses (des moments lumineux comme tu dis), des mauvais trucs évités (le caca des animaux comme dit Tom), des trucs un peu nuls (les personnages secondaires me gavent en fait) et des trucs osés qui marchent (la fin, géniale).

J'ai bien aimé que Crowe ne perde pas de temps sur le "refus de l'appel" du héros au début, genre "Non, ça va pas le faire, j'ai pas le courage de reprendre un zoo". Au contraire, il y va direct. Je trouve ça rafraîchissant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Trop bon. Et puis la dernière scène, la dernière réplique, le dernier plan, sont super. Rien que ça, ça me suffit.

5/6

Oui, quand je pense au film, je pense jamais qu'à cette scène.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

La vraie histoire : http://www.telegraph.co.uk/culture/film/9108388/We-Bought-a-Zoo-the-true-story-behind-the-film.html

Assez différente, mais limite encore plus énorme, avec :


Si le film avait respecté tout ça, ça aurait moins été un feel good movie qu'un spot de promo pour le suicide.