Forum de FilmDeCulte

Le nouveau film de Cameron Crowe, Rencontres à Elizabethtown, est un moment de grâce, fragile et rare, dont les meilleures scènes évoquent le cinéma de Frank Capra ou Billy Wilder. Son synopsis paraît pourtant anodin et surtout déjà vu. Drew Baylor (Orlando Bloom, très convaincant) est un jeune designer de chaussure de sport qui voit sa vie se fêler: sa dernière création est un fiasco et surtout son père vient de mourir alors qu'ils avaient prévu de partir en voyage ensemble. Drew doit se rendre au Kentucky pour les funérailles. Il rencontre une jeune femme, Claire (Kirsten Dunst rayonnante de naturel), qui croque la vie à pleines dents.

Porté par une bande-son sensationnelle qui rythme avec efficacité la narration, Rencontres à Elizabethtown parvient à dépasser le cadre de la comédie romantique classique pour toucher quelque chose de plus profond, évoquant des choses difficiles - le deuil, l'échec professionnel - sans l'air d'y toucher, au détour d'une phrase ou d'un plan. L'alchimie entre les deux jeunes acteurs est palpable, notamment lors de l'irrésistible scène de séduction, destinée à devenir culte. La dernière demi-heure magique, que nous dévoilerons pas ici pour ne pas gâcher le plaisir, finit par nous convaincre: Rencontres à Elizabethtown, en partie autobiographique de l'aveu même du cinéaste, est le meilleur film à ce jour de Cameron Crowe.

5/6

Ca me semble difficile de faire mieux que Almost Famous, mais en tout cas, je l'attends grave, ce film.

J'ai adoré. Le film pendant lequel je me suis senti le mieux cette année avec Before Sunset, avec qui il partage le point commun (ouh c'est lourd ça, partager du commun) de donner envie d'être amoureux, en jouant de la guitare (mais ma guitare est désaccordée et je sais jouer qu'un morceau uhuhu) ou en roulant en voiture (mais j'ai pas de voiture ahaha). Mais j'ai le permis.

Alors on retrouve la Crowe touch, c'est à dire une aptitude au feel good movie des losers, ou des mecs qui trainent sur leurs vieux souvenirs rock, leurs échecs, ici un deuil ou un fiasco industriel. Une générosité qui remballe toute idée de sentiment gras, parce que ça pourrait l'être, mais ça ne l'est pas, même dans une formidable scène sur scène justement. La BO pourrait surligner, elle fait que raconter elle aussi le film, en totale harmonie avec ce qui défile à l'écran - et à l'écran il y a un cast parfait, Kiki qui n'a jamais été aussi kirstenable, à Sarandon ou Judy Greer - même Orlando Bloom est bien...

J'adore l'histoire d'amour, le ton, la douceur, la mélancolie du film. La dernière demi heure...

Voilà ça sera tout pour le moment mais c'est un vrai petit nuage.

5+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Tu n'aimes pas la BA, tu as déjà vu Garden State, tu trouves qu'Orlando n'est bon qu'à jouer les maçons à duvet? Tente quand même le coup je te dis.

http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1318

A la suite d’un désastre professionnel qui risque de coûter des millions à son entreprise, Drew Baylor apprend une nouvelle plus terrible encore: la disparition subite de son père. Le jeune homme retourne chercher ses cendres à Elizabethtown pour un voyage qui va le mener bien plus loin qu’il ne le soupçonne.




CARNETS DE VOYAGE

"From this day on, I own my father's gun": d’une histoire de deuil, Rencontres à Elizabethtown fait le récit d’une transmission et d’une renaissance. Tour de passe-passe classique, mais qui colle bien à l’univers de Cameron Crowe, où les losers magnifiques de Presque célèbre et le phénix resurgi de ses cendres de Jerry Maguire font office de figure de proue, emblèmes abîmés d’un bateau ivre où les étreintes en peignoir résonnent du bruit des bouteilles vides qui se cognent entre elles. Le nouveau film du réalisateur américain débute sur un fiasco, celui de Drew Baylor, responsable d’un soulier boiteux qui va ébranler les chevilles d’un géant de la chaussure. Le garçon, baladé dans une absurde voiturette, s’en va alors compter ces regards qu’il imagine comme les derniers, des 'au revoir' cyniques ou un peu gênés. Et qui signent le début d’un long voyage. Mélo sur le bitume tout d’abord, retour aux sources familiales du Kentucky, où la route se déroule comme un ruban de souvenirs. Une mémoire personnelle, un peu floue (des flashes fugaces avec le père disparu), ou celle d’une terre et d’un pays, de motels en drive-in, théâtre de la grande histoire (de l’assassinat de Martin Luther King à Memphis au National Memorial d’Oklahoma City) jusqu’à celle, plus intime, qu’un jeune homme va arpenter au volant, avant de disperser quelques cendres.




FEEL GOOD, INC.

Urne funéraire à la main, Drew Baylor effectue également son voyage musical. On connaît l’attachement de Crowe à la musique, son passé de journaliste à Rolling Stone ou ses bandes originales caloriques. Rencontres à Elizabethtown ne déroge pas à la règle et sait parfaitement quand faire débuter son Tom Petty, son U2 ou ses Hollies. Mélopée du deuil ou autoradio amoureux sous une chaleur écrasante, la musique chez Crowe raconte sa propre histoire, ajoute une voix au récit, sert de guide à une âme un peu paumée. Dernier voyage, un trajet romantique où l’amour est un jeu de pistes, entre fausses routes et indices écarlates, vers une destination où l’arbre finit par percer le béton. Rencontres à Elizabethtown enchaîne comme des perles ses séquences magnifiques, d’une discussion interminable et grisante au téléphone jusqu’à une rencontre du petit matin, une chasse énamourée dans une fête foraine ou un discours sur scène, étouffé par l’émotion et qui, mille fois, pourrait virer droit vers la mièvrerie, avant de s’en échapper, lâchant sur le public bouche bée ses colombes enflammées. Avec sa générosité sur la main, son sens du romanesque, sa mélancolie aux souvenirs rock, son art du casting (Bloom convaincant pour son premier vrai rôle, géniale Kirsten Dunst, belle doublette Sarandon/Greer), le nouveau film de Cameron Crowe ne devrait laisser insensible que les cœurs de polystyrène.

5+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Moi, je te crois évidemment, mais je suis assez surpris du mauvais accueil critique dans la presse en général.

Ha bon, il fait un flop? Etrange... C'est vraiment un excellent film qu'il faut à tout prix aller voir! Il y a de la magie dans ce film et la dernière demi heure est tout bonnement énorme!

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Yep, enfin, à part Studio et 2 autres, c'est assez froid, voire même cassant :
http://www.allocine.fr/film/revuedepres ... age=1.html

L'accueil critique bah il y a un peu de tout...

http://www.allocine.fr/film/revuedepresse_gen_cfilm=53579.html

Disons que moi ça me surprend un peu pas seulement parce que j'ai aimé, mais que Presque célèbre avait eu un accueil furieusement bon alors qu'on est pas si loin niveau qualité avec celui-ci (d'ailleurs je préfère celui-ci), et Vanilla Sky avait été traité un peu pareil que Elizabethtown alors que c'est bien un gros gras cran en dessous.

Après tu auras toujours la critique qui te dira que le film sert à commander de la bouffe pendant la projection m'enfin...

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Doll, it's a heartbreaking affair

"un gros patapouf" ? "incroyable niaiserie" ? "romance guimauve" ?

J'hallucine en fait...

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Ben oui exactement pareil pareil pareil...



Bah oui, c'est SURTOUT ce que je me dis... C'est à 1000 lieux l'un de l'autre...



LOL

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Le film joue sur le fil du rasoir. On voit que Crowe parle avec énormément d'amour d'un sujet qui lui tient à coeur. Je comprends qu'on puisse trouver ça lourdaud, voire même totalement raté.

Personnellement, j'ai marché à fond. Je trouve toute l'intro vachement enthousiasmante, la romance parfois longuette mais tout à fait valable, et surtout vachement touchant dès que le film parle de deuil, de relation père/fils, de sentiment d'échec. Petit larmounette sur la fin même... Toute la fin est très belle.

Et puis Kirsten... Wow... Rien à enlever. T'as trop la classe cocotte.

les deux BA sont assez.. heu... et Garden State m'a cassé les couilles...



sûr-sûr ? je comptais faire l'impasse...

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Bon j'irais. peut-être.

Ah non toi je pense que c'est le 1/6 assuré, voire la sortie de salle avant la fin.

Bon ben moi je l'ai revu ce soir, je dois être une éponge mièvre en forme d'étoile du Monde de Némo.......mais Susan Sarandon m'a fait chialé de grosses larmes, la salope. De toute façon pendant tout le film j'étais dans tous les sens *mais où sont ces putains de mouchoirs de merde*

Je veux une histoire d'amour comme ça bouhouhou je veux embrasser mon papa. Et je veux changer ma sonnerie de portable.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Putain le moindre de ses regards en couille, son sourire avec sa dent qui se barre, ça me renverse. Je l'aimais déjà avant mais là woah...terrassé. Je la trouve lumineuse. Si tout était simple j'en voudrais une pareille.

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