Forum de FilmDeCulte

rarement vu un long avec cette vibe, ce rythme de court métrage de 29 minutes, produit par arte, le cnc, 2 commissions régionales et sélectionné en compétition à clermont. le genre de court avec 2 ou 3 idées intéressantes mais une gestion du temps d’une complaisance rédhibitoire, et qui ne semble destiné qu’à épater les 500 décisionnaires du milieu art et essai parisien. tout y est, même le désormais populaire petit élément fantastique dont on n'explore jamais le potentiel narratif au profit exclusif des incidences psychologisantes, disséquées dans leur moindre détail.

sur 1h44, ça donne donc un film effroyablement ostentatoire, insupportablement long, vaguement creux. tout n’est pas « mauvais » : le fait est que les 3 idées présentes sont bien (mais le ratio idées/minute est désastreux), les 2 petits garçons très mignons, des plans sont splendides, l’acteur chauve est hyper beau et charismatique (à défaut d’être bon), la relation fraternelle est touchante. mais alors vraiment le film est une telle caricature de ce qu’il est, en ne faisant vraiment strictement aucun effort pour aller chercher et trouver d’autres spectateurs que le minuscule groupe auquel il est destiné, en provoquant un ennui tellement mortel si on a le malheur de ne pas être touché, ça me semble impossible de le conseiller à qui que ce soit.

critique courte parce que j'ai déjà le sentiment d'avoir consacré beaucoup trop de temps à ce truc.

1ère journée france à 376 entrées.

Oui, malheureusement c'est le cas typique du film long qui aurait du être un court-métrage.
Et oui, on reste clairement sur notre faim avec cette promesse fantastique qui ne va pas bien loin, finalement.
Le gros souci du film, c'est que les acteurs ne sont quand même pas très bons et que la mise en scène en plans-séquence ne les aident pas.
Dernier point : ça se regarde quand même pas mal filmer, il manque un peu d'humilité dans l'ensemble.

Ça confirme ce que je disais :

Je connaissais les courts métrages du réalisateur qui sont de l'école Poggi/Vinel, une certaine naïveté fantastique assumée avec un univers assez fort et singulier. Mais je n'ai pas vraiment retrouvé ça dans son long-métrage beaucoup plus convenu que ce à quoi je m'attendais (à titre de comparaison le premier long de Poggi/Vinel gardait totalement leur patte unique).

Là on est dans quelque chose que je n'aime pas beaucoup et qui est très court-métrage, le film métaphore. C'est-à-dire, un film avec une idée centrale qui n'a d'autres rôles que d'être une métaphore révélatrice d'une dynamique entre personnages. Là en l'occurrence, le film nous expose une relation fraternelle toxique en utilisant un concept fantastique qui en fait le socle du scénario. Alors ça pourrait être très bien et très réussi, mais le soucis c'est qu'on a le sentiment qu'il n'y a rien d'autre derrière. Une fois dépouillé de ce concept le film est très banal se reposant sur une construction là encore ultra "courtmétragiste" soit le sempiternel retour dans la maison de famille suite au décès d'un parent et la sempiternelle rencontre avec un amour de jeunesse.

Du coup malgré ses quelques pas de côté fantastico violents qui font plus puérils qu'autre chose (et donne le sentiment d'avoir été écrit par un adolescente de 15 ans), le film est d'une grande banalité et son cœur émotionnel ne fonctionne pas vraiment. Les deux acteurs principaux sont bien, on sent la volonté de recruter des gueules (le mec avec son alopecie, la fille avec son bec de lièvre...), il y a une belle photographie, deux trois moments musicaux sympas mais dans l'ensemble on termine le film avec le sentiment d'avoir vu le délire d'un adolescent pas du tout mâture fasciné par la violence.

2/6

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