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Elizabeth Sloane est une femme d’influence brillante et sans scrupules qui opère dans les coulisses de Washington. Face au plus grand défi de sa carrière, elle va redoubler de manigances et manipulations pour atteindre une victoire qui pourrait s’avérer éclatante. Mais les méthodes dont elle use pour parvenir à ses fins menacent à la fois sa carrière et ses proches. Miss Sloane pourrait bien avoir enfin trouvé un adversaire à sa taille.

Si l'imitation est la plus sincère forme de flatterie alors Aaron Sorkin devrait être des plus flattés par ce film.

Après avoir failli jouer dans Steve Jobs et avant de décrocher le 1er rôle principal de Molly's Game, Jessica Chastain s'entraîne à jouer les connasses surdouées dans le rôle d'une lobbyiste de Washington en quête de votes (comme Annette Bening dans Le Président & Miss Wade), débattant du 2ème Amendement et d'armes à feu (comme dans Le Président & Miss Wade et The West Wing) avec une équipe d'adversaires interprétés par Michael Stuhlbarg (Studio 60 on the Sunset Strip, Steve Jobs), Allison Pill (The Newsroom) et Sam Waterston (The Newsroom), le tout dans un film alternant entre deux temporalités, l'une montrant Chastain manipuler et trahir, l'autre montrant sa déposition (comme dans The Social Network), et éclairé par un Jeff Cronenweth-wannabe (chef op de The Social Network).

Après, l'imitation est plutôt réussie, notamment dans la caractérisation du personnages et dans certains dialogues, le scénariste sachant comment orchestrer ses walk-and-talk et autres anecdotes métaphoriques sans oublier les cinglantes répliques arrogantes, et le propos est bon, portant un thriller politique adulte, John Madden, "célèbre" faiseur de Shakespeare in Love qui a mangé à tous les râteliers, s'étant même sorti les doigts (et sorti des Indian Palace).

Malheureusement, l'ensemble s'avère finalement trop long (2h12 wesh) et tourne un peu trop aux twists très "fiction" dans son dernier acte. Mais bon, en guise d'amuse-bouche avant Molly's Game, ça fait la blague.

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Effectivement le film hésite entre le jugement du rôle des lobbyistes, sujet intéressant mais ardu, et cette description posée dès le départ ("un lobbyiste c'est quelqu'un qui a toujours un coup d'avance") et qui sert surtout à justifier des rebondissements en poupées russes qui certes donnent du rythme au film, mais en font un objet plus malin qu'attachant, ce qui est toujours le cas quand un scénario cherche plus à montrer son habileté qu'à la mettre au service d'une histoire et de personnages. Ca manque peut-être aussi d'un vrai méchant à la mesure de l'héroïne.
Mais ça se regarde bien quand même hein, Chastain est très bonne (et pas tant en mode "recherche d'Oscar" que ça) et bien épaulée, la photo est classique mais efficace et les deux temporalités bien gérées.
3.5/6