Déjà à l'époque, ça ne m'avait pas intéressé. J'avais 12 ans pourtant. Enfin peut-être est-ce l'âge où l'on ne veut plus voir des films "de gamin", je sais pas, mais bon...je l'avais pécho finalement à la TV aux States en 96 et ça m'avait pas marqué. Et le 2 je l'avais jamais vu, mais j'étais extrêmement curieux, au vu de sa réputation (ici et dans la presse geek US aussi).
Bah j'aurai dû me méfier. Après tout, le premier me paraît déjà incroyablement surestimé. Quand je vois des 6/6 sur le tableau de notes, 98% sur Rotten Tomatoes, et sans parler de la nomination à l'OSCAR DU MEILLEUR FILM (salut, Casino, ça va?)...
Et pourtant, je me retrouve à presque préférer le premier. J'ai tout de même du mal à comprendre l'engouement face à un film qui ne dépasse jamais son statut de Disney live, avec son intrigue vue whatmille fois et sa petite moralité de base, surtout que je trouve la technique (impressionnante de logistique au demeurant, entre le dressage des bêtes, les mouvements de bouches numériques et les animatroniques) un peu handicappante en fin de compte. Ils ont beau parler, ils sont pas très expressifs. J'ai un peu l'impression d'être ceux qui étaient réfractaires aux premiers films en performance-capture : ça parle de manière réaliste mais je sens pas l'âme derrière (d'ailleurs, je suis content que Miller ait éventuellement opté pour l'animation avec Happy Feet, la réa s'en retrouve d'ailleurs également libérée).
Après, c'est mignon, y a pas à chier, et la fin m'a même un peu émue (je suis facile aussi) mais bon, c'est vraiiiiiiiiment pas fou.
La suite, c'est pas pareil. Littéralement. Miller a quand même le chic pour faire des virages improbables sur ses suites, toujours plus ambitieuses que le chapitre auquel elles succèdent. Et je dois avouer avoir été charmé dans un premier temps par l'univers de Babe 2, dans toute a peinture de la ville, dans tout ce qu'elle a de surréaliste (le mur de pubs pour hôtels à l'aéroport, le patchwork du panorama de la ville avec les gratte-ciels et monuments du monde entier composités en une Metropolis, les canaux qui traversent ses rues, etc.). Là, je me suis dit, "ok le mec décide de faire quelque chose qui n'a rien à voir, abandonnant même le fermier Hoggett pour sa femme". Ca va être totalement autre chose.
J'aime notamment comment Miller apporte sa noirceur à l'univers de Babe (elle est dure, la scène du chien pendu qui se noie) mais finalement, même si j'apprécie différents détails parsemés ça et là au cours du film (notamment les personnages des singes, Thelonious en tête), je trouve une formule somme toute identique à celle du premier, avec ce héros qui lutte contre les rôles que la société a assigné à chaque race, chaque caste (obsession millerienne donc). Donc si dans la forme, ça se raffraîchit, dans le fond, y a rien de nouveau. Miller n'a rien à raconter. Et l'écriture décousue n'aide en rien, perdant souvent son temps sur des péripéties slapstick qui ne me font pas rire (le vol du sac à main et le coup de la colle, le trip avec le costume de clown à la fin, même si ça sent l'hommage improbable à Mad Max 3).
Grosse déception donc.
3/6
PS : j'ai lu qu'il a bossé dix ans sur le premier Babe...sur le papier, c'est étonnant (surtout qu'il a pas réalisé le premier, laissé à un ANONYME) mais quand on voit qu'après coup, il a enchaîné 3 films avec des animaux qui parlent (et qu'il en prépare un autre), ça se tient.
Toutefois, j'espère quand même que le reste de sa carrière ne pas se composer exclusivement de Mad Maxes et de bébêtes shows.
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