Forum de FilmDeCulte

Moi j'ai trouvé ça catastrophique...
J'avais de l'espoir après le pré-générique plutôt réussi, mais le film ne fait par la suite que s'enfoncer de plus en plus dans l'indigeste.
Il y a des idées, un univers certes mais tellement gâchés par un ton systématiquement cul-cul, une réalisation qui se caricature elle même, un jeu d'acteur insupportable, et des faiblesses de scénario omniprésentes que s'en devient franchement lourd et pas amusant.
Et puis je trouve ça dingue que le film soit à ce point déconnecté du réel, on a l'impression que Jeunet est tout le temps à côté de la plaque notamment
Et puis c'est assez agaçant ce chauvinisme forcené, ça donne un film assez réac' en fait.

Je me demande ce que je penserai d'Amélie Poulain maintenant.

1/6

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Si c'est pire qu'Amélie Poulain, j'ose même pas imaginer ce que Kaganski en penserait

Kaganski a été souvent plus inspiré que lors de sa critique d'Amélie Poulain qui été assez conne ; le mot de "pétainisme" était me semble-t-il hors de propos...

Oula. C'est surtout chiant en fait.

J'y allais pas pour détester, vraiment. J'y allais avec grande peur cela dit.
A raison.

J'en ressors avec l'impression d'avoir vu du sous-Jeunet, comme si c'était le premier film de son cinéaste, où les personnages sont vraiment réduits à leurs archétypes, manquant de charme, où l'intrigue est mal fagotée, manquant de vie, et où les vignettes améliepoulainiennes s'insèrent n'importe comment, "pour la forme".
Même formellement, outre la redite évidente qui plombe un peu, je trouve ça moins inspiré que ses deux précédents (pour citer ses films qui sont dans le même "style"), moins classe même. Bizarrement, Nagata, généralement irréprochable (même quand il éclaire un film de Chantal Lauby) fait moins bon que Delbonnel. Ou alors peut-être Jeunet a-t-il voulu cette fois un étalonnage et des filtres bien plus visibles là où la teinture d'Amélie Poulain et d'un Long Dimanche était plus cohérente.

Enfin le vrai problème c'est surtout le scénario, pétri de bonnes intentions (l'amour du cinéma, l'envie de faire un film presque muet, le goût pour les expressions françaises ringardes) mais frisant l'amateurisme dans sa structure et son rythme. Vraiment, contrairement à un Lucky Luke qui CONSTERNE, ici rien de franchement honteux, mais c'est incroyablement ENNUYANT en fait.
Où est passé l'art de la narration de ses deux précédents, celui qui parvenait à créer un univers à partir d'anecdotes et de saynètes, celui qui apportait de la légèreté sans pour autant enlever le poids de la Grande Guerre? La fluidité exemplaire des deux Tautou a disparu ici.
Et il en va de même pour les personnages, j'aime la galerie d'Amélie Poulain et encore plus les soldats d'Un long dimanche, mais là...ça se vautre trop dans la caricature (Yolande Moreau insupportable, et les deux méchants pfoulala). Seuls Pinon et Marielle (qui font du Pinon et du Marielle) s'en sortent. J'étais surpris par Ferrier qui est pas trop mal aussi...mais elle aprle peu (ceux qui parlent pas trop s'en tirent, cf. Crémadès).

Niveau caricature, là où ça jure vraiment, c'est tout le semblant de propos anti-marchands d'armes qui est d'une grossièreté adolescente...
La scène "pompée" sur La Totale est édifiante.

Après, dans tout ça, il y a quelques trucs sauvables évidemment, quelques répliques qui font mouche, deux-trois gags qui marchent, par moment un poil de poésie mais c'est bien trop rare et perdu dans un ensemble brouillon.

2/6


Pour info :
Delicatessen : 3/6
La Cité des Enfants Perdus : 4/6
Alien Resurrection : 5/6
Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain : 5/6
Un long dimanche de fiançailles : 5/6

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En même temps, vu comme on s'en branle de Kaganski...

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réac le mot qu'on est presque certain de trouver à chaque critique d'un film de jeunet :p

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Oui j'y ai cru pendant 5 minutes aussi...puis plouf.

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Heureusement, après le film, on est allé au MacDo.

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lol

FF, découvre la bouffe écolo, je t'en supplie!

Delicatessen: 4,5 /6 (pour moi)
Amelie P.4/6 (et encore, je me demande si ça tiendrait aujourd'hui en fait )
Là je trouvais la BA plutôt amusante, mais avec tout ce qui est dit..

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Preso en la carcel del amor oscura

Tu veux que je prenne soin de ma ligne, ma chérie?

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Voui, mon namour, sois raisonnable un peu ; et jouer à maraboutdficelle en passant de MIcmacs au Macdo et là se taper un Bigmac, ça fait trop, ça fait trop. Du vert, de l'air, de la lumière!

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Preso en la carcel del amor oscura

Huggnnnn../%^

Dis-moi mon coeur, ne pourrais-tu, pour m'encourager, m'envoyer quelques photos de toi?

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Halala... Bon, je ne m'attendais pas à aimer mais franchement je ne pensais pas que le film susciterait chez moi un tel rejet. Je crois que Jeunet n'a jamais été aussi loin dans sa vision de l'homme comme pantin trognard, gesticulant, grimaçant et bruyant, dans sa fascination pour le bric-à-brac clapotant et cacophonique, dans sa nostalgie moisie des années 50, dans son éloge de la débrouillardise comme principe esthétique, dans son schématisme stérile à base de gentils pauvres moins cons qu'ils en ont l'air (pas dur) et de méchants industriels aussi cyniques qu'ils sont puissants. Cette histoire rabâchée sur le mode David contre Goliath pue la condescendance et la démagogie facile qui résonne mieux que jamais dans sa manière de ne pas laisser de place au spectateur, de lui mâcher le travail, de tout lui expliciter, de le croire aussi benêt que ses personnages.
Alors on peut me parler de poésie, d'imaginaire, d'univers, de ce qu'on veut, je ne vois là-dedans rien d'autre qu'une négation du monde et de la société au profit d'un idéal fantasmé d'une France vieillote et neuneuiste où être à la rue du jour au lendemain n'est pas un drame, ça permet de se trouver une famille et un foyer, ça permet même de rétablir la justice chez les industriels véreux. On touche vraiment le fond de la crasserie mentale. 0/6



Pour info :
Delicatessen : à revoir
La Cité des Enfants Perdus : 3/6
Alien Resurrection : 4/6
Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain : 3/6
Un long dimanche de fiançailles : 1/6

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