Forum de FilmDeCulte

Disons que même un film que j'aime, quand je me retrouve face à quelqu'un qui en fait le chef-d'oeuvre du siècle, j'ai tendance à prendre non seulement une position plus nuancée mais du coup presque contradictoire face à la surenchère de mon interlocuteur. Tu vois ce que je veux dire?

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Je vois bien... C'est une réaction normale, quasiment d'autodéfense, car ce genre de propos outrés (chef-d'oeuvre ou navet du siècle) sont une forme d'agression.
Je défends juste l'idée d'avoir son propre avis. Les influences (critiques, pub, ou n'importe quoi d'autre) peuvent aider à se faire son avis (le trouver quand on a du mal), mais ne sont pas censés le modifier, l'altérer.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Moi j'ai pas aimé, c'est laid de naïveté et je m'attendais à quelque chose de mieux suivant les critiques de bonne femme...

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Quand je m'ennuie, je deviens spectateur de ma vie et par la suite spectateur de ces films qui me font passer le temps. Mais parfois je dégotte la perle qui me fera rêver, réfléchir ou pleurer, cela s'appelle le 7e art !

Un film tout mimi, plein d'idées, duquel je suis ressorti le coeur léger, avec un grand souire gravé sur le visage.
Et ce, à chaque fois.

Parce que tout part du film... le truc c'est que tu te dis "c'est génial" en sortant de la salle, et c'est sincère. Puis là tu sors du cinéma et tu tombes face à 12000 fans habillés en Amélie Poulain ou en Jack Dawson, qui chantonnent tous Tiersen ou Dion, qui clament tous être allé voir le film 20 fois au cinoche, et comme ils n'ont aucun vocabulaire sous le coup de l'excitation, ils te chantent "c'est génial" aussi. Du coup, tu ne changes pas d'avis, mais tu relativises genre "c'est sympa mais ce n'est pas aussi génial que tout le monde le dit", pour nuancer, par esprit de contradiction (alors ce n'est pas non plus aller jusqu'à démonter le film hein), et surtout SURTOUT tu n'as plus envie de revoir le film une seconde fois... et ça c'est très chiant parce que ça dresse définitivement une barrière entre le film et toi. Il faut du temps pour que la curiosité ou le désir renaîssent...

Vu pour la première fois ce soir à la télé. C'est assez inégal je trouve, tantôt fraichement naïf, tantôt niais. Y'a des scènes super inventives, drôles, d'autres assez lourdes. On sent qu'il y'a beaucoup de choses qui sont tentées, mais ça réussi pas à tous les coups en somme. Et puis "l'univers" visuel de Jeunet ne m'attire pas tellement, disons que ce serait original sur un film, après bof.

Cela dit y'a des moments bien sympathiques et ça passe tout seul. Et puis la musique est chouette !

C'est tout à fait ça.
Moi j'avais sur-adoré le film en AP.
Je l'ai revu à sa sortie, re-adoré.
Revu une deuxième fois en DVD, en aimant toujours (mais moins).

Là en fait en apercevant des bouts à la télé, je m'aperçoit que ce film m'énerve...
Ca ne serait pas le cas je pense, si je le revoyais en entier (même si le film correspond plus à mon état d'esprti de l'époque).
Mais il m'énerve quand même...

Du coup j'ai la BO, par exemple, et je ne l'écoute jamais. Elle m'énerve.
Alors que celle de Good Bye Lenin, très proche, j'aime bien.

En fait ce qui m'énerve aussi, c'est tout ce qui a été dit sur ce film, par les gens qui adorent et par ceux qui n'aiment pas... et qui ne correspond pas du tout à ce que j'ai ressenti moi pendant le film.
Quand j'aperçois quelques images du film ou que j'écoute sa BO, c'est l'image qu'on a véhiculé de ce film qui en ressort, pas mes sentiments à moi autour du film.

Je l'ai choppé en route hier soir, et c'est vrai que les premières minutes ont été assez douloureuses. Par contre, par la suite, une fois rentré dedans j'ai toujours pris le même pied. Par contre je suis toujours assez gêné par certains actes d'Amélie, comme la lettre mensongère à Yolande et les sales coups au chef de Jamel.

Menfin tout le reste, le trip autour de l'inconnu des photomatons, le "je ne comprends pas", c'est un régal.

J'aime beaucoup le film mais faut effectivement dire que la Poulain est sacrément frappée, c'est qu'une pauvre psychopathe.

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On a frôlé la fissure anale...

Des années et des visions plus tard (il me semble l'avoir vu quatre fois au cinéma à l'époque), je continue de trouver ce film merveilleux. Je ne m'en lasse pas. Il y a un tas de scènes que je retiens (l'abandon du cachalot, la petite boite dans la cabine téléphonique, toutes les scènes avec l'Homme de verre, celles avec le père, le parcours de l'aveugle...), des acteurs extraordinaires (je ne suis pas fan d'Audrey Tautou , mais Isabelle Nanty, Yolande Moreau, Rufus, Maurice Bénichou, Dominique Pinon... sont géniaux), et, bien entendu, la musique de Tiersen dont je ne me lasse pas. J'adore le visuel, la mise en scène (en dépit de certains trucs inutiles), les couleurs...
6/6

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Que lire cet hiver ?
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100% d'accord avec Cosmo... On ne s'en lasse pas, c'est 2h sur un nuage à tous les coups. Mon numéro 1 2001.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

un nuage d'anti-dépresseurs, de calmants et autres neuroleptiques.

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On a frôlé la fissure anale...

le bon film de Jeunet.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Déteste ce film. Consternant de niaiserie, de vacuité et de bons sentiments niaiseux dans un monde bien asseptisé. Si on excepte les accusations foireuses de lepenisme ( si la presse de gauche pouvait arréter de gueuler au film d'extrème-droite à chaque fois ce serait sans doute pas plus mal ), je souscris à tout le mal qui a pu en être dit.

Que ce soit bourré de bons sentiments, je veux bien (et encore, c'est surtout l'héroïne qui est bourrée de bons sentiments)... Mais j'ai toujours eu du mal à voir en quoi le monde présenté est-il réellement aseptisé (et surtout en quoi ce serait un mal de présenter un monde un peu irréel) ?

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