latique a écrit:
Mais je ne prétends pas savoir ce que c’est, "l’essence du cinéma" – sinon que ça doit être un truc beaucoup plus impur que tu ne le dis, puisque le partage des forumeurs est exactement le même ici que dans la section "Personne n’y parle de cinéma". Comme c’est étonnant ! tiens je crois que je vais m’asseoir.
Irrelevant. Le fait est que le cinéma et les médias actuels sont dominés par cette culture woke, qui s'insinue avec ses gros sabots dans les représentations, et le fait avec autant de subtilité que les faisaient les films impérialistes américains des années 90-2000, qui m'insupportaient aussi à l'époque. Je place ça sur un pied d'égalité, pas idéologiquement parlant, mais artistiquement parlant.
Le truc que tu ne comprends pas (ou que tu ne veux pas comprendre), c'est que le fait que je sois d'accord ou pas avec les revendications du wokisme n'a aucune importance : je parle ici de critères de représentations et de critères esthétiques, et si un réalisateur me sortait un film avec 100% des lesbiennes interraciales, si ça se justifiait esthétiquement et artistiquement parlant, je serais le premier à l'applaudir.
Donc again, que ce soit bien clair : je ne reproche pas à un réalisateur d'être woke, ou militariste, ou végan, ou je sais pas quoi, et de faire avancer sa cause par son cinéma. Ce que je rejette, c'est la tendance à la démonstration politique, qui fait que ces films ne sont plus des objets d'arts, mais des discours politiques : c'est un élément exogène qui justifie la dynamique de réalisation du film, et plus la dynamique interne du récit. C'est aussi idiot que le navrant Lucifer's Hammer de Niven et Pournelle, pour prendre un exemple de littérature de droite lu récemment.
Si tu veux réduire ça à un simpliste : "Han han, il est de droite han han", tu es moins intelligent que je le pensais.
latique a écrit:
Sur quels critères QGJ et toi vous vous appuyez pour juger que ce zoom est forcé, pas "naturel", pas "artistique", complaisant à l’égard de "l’air du temps",
Sur quels critères Daney, que tu adores, condamne-t-il le traveling de Kapo ? Parce que c'est la même chose : l'obscène n'est jamais loin.