Je me rends compte que je n'ai pas parlé de...
Hypérion - Dan Simmons
J'aime beaucoup la structure du roman en plusieurs récits des aventuriers qui sont autant de nouvelles explorant les sous-genre de la SF. J'ai tout de suite senti pourquoi ce livre est si souvent cité. Dan Simmons a beaucoup d'idées, bien exécutées, il rend bien le mystère, il développe admirablement les complexités de son univers, comme au détour des aventures et non pas de manière didactique.
Là où le bât blesse pour moi, ce sont les personnages relativement peu profonds malgré un effort évident de prendre à contre-pied sur les clichés. Certains dialogues, certaines réactions (le duo irritant entre Silenius et Brawne Lamia, on comprend pas pourquoi ils se détestent direct et ça revient vraiment beaucoup...) manquent de pertinence, sonnent un peu creux et superficiels.
Et puis il y aussi ce "récit du lettré", le vieux qui a son bébé, là. Je vois l'intérêt et la beauté mélancolique que Dan Simmons a voulu rendre, mais sur toutes ces pages?! Qu'a-t-il de lettré? C'est bien trop long et systématique, lourdingue; ça a mis un sacré coup d'arrêt à ma lecture qui jusque-là était assez rapide et plaisante.
Mais ce qui emporte le tout malgré tout, c'est cet amour de la poésie qui transpire, et qui irrigue le roman et sa signification. C'est pas un gadget, il y a un parallèle dressé entre la poésie et la SF qui toutes deux transcendent le temps.
Arrivé à la fin, je suis par contre un peu inquiet: il faut vraiment tout s'enquiller pour arriver au sens du cycle? Parce que j'ai quand même lu que la suite était moins bien. Vrai ou faux? Là c'était déjà un sacré pavé et j'avoue être moyen motivé pour enchaîner.
Classement des récits:
1- Bikuras
2- Le poète Silenus
3- Brawne Lamia
4- Kassad VS extros
5- Le consul, même si la fin est vraiment bien
6- L'universitaire et sa fille qui régresse