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MessagePosté: 07 Juil 2006, 00:35 
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Matou miteux
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Le docteur Isak Borg part a Lund pour assister a une ceremonie de jubile en son honneur. Au cours de ce voyage dans sa propre limousine et accompagne de sa bru, il fait le point sur sa vie et finalement se reconcilie avec lui meme.

Un peu déçu et rien qu'à dire ça je me prends un train entier de commodes dans la gueule me disant que j'ai tort vu que c'est un ultime classique du top 10 des films éternels mais c'est comme ça que ça est. Comme d'habitude chez Bergman je suis fasciné par la forme, le cadre, l'utilisation des n&b, leur façon de mettre en valeur décors et visages - et par exemple ici toutes les scènes d'onirisme sont géniales (le cauchemar du début). Mais...je suis très peu touché par le récit et son découpage, malgré Sjöstrom qui est très bien. Là où j'avais beaucoup aimé un Saraband par exemple, qui n'était pas vraiment un vrai film sur des d'jeuns quoi. Restent à côté de ça quelques belles scènes ou la fin mais un peu frustré.

Bon s'il faut ajouter une remarque à la con j'ajouterais que Bergman c'est toujours aussi reposant, mieux qu'une heure de natation.

4/6

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MessagePosté: 03 Déc 2008, 09:53 
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Un poil decu aussi par ces Fraises sauvages. On s'ennuie quand meme beaucoup... apres je trouve que du film dans son ensemble se degage une certaine beaute et une emotion assez subtile et fraiche. Les vingts dernieres minutes notamment sont dignes, et fortes.
Ce qui m'amene a l'eternelle conclusion, tres vraie pour ce film: "necessite plusieurs visions pour bien l'apprehender."

4/6 aussi


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MessagePosté: 26 Aoû 2014, 00:07 
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Smultronstället en VO.

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Et ben à ma grande surprise, j'ai adoré. Je reste toujours plus ou moins incapable de comprendre ce qui fait exactement le cinéma de Bergman : sa distance étrange, sa rigueur austère, la façon dont la subtilité dentelle de son cinéma cohabite avec un grossier symbolisme psychologique (qui, là encore dans ce film, apparaît par moments de manière très circonscrite, comme de gros boutons d’acné sur un visage parfait). Mais je ne l'ai jamais trouvé aussi peu froid que dans ce film (et ce sans qu'il ne se trahisse pour autant, préservant tout ce qui fait le sel de son cinéma). Toutes les deux secondes je me disais "c'est trop beau il y a piège, il va briser son personnage, il ne va pas accepter cette rédemption, il va trouver que c'est trop facile"... Et il y a quelque chose de l'ordre du miracle de le voir accepter d'aimer ceux qu'il filme, de leur donner sa bénédiction.

Söjström y aide beaucoup sans doute : personnage pathétique et méprisable, que l'acteur arrive de manière impressionnante à rendre chaque seconde humain, digne, attachant même dans ses errements. Mais c'est surtout la matrice que Bergman lui crée que je trouve splendide : cette famille improvisée qui se compose autour de lui, le road-movie intime, la façon dont rêves et réalité (quelque peu abstraite, dans ce cocon protecteur de la voiture) s'enchaînent et se confondent de manière si naturelle, comme dans un même flux.

Le film est peut-être un poil trop propre, un sommet de maîtrise (le show lumineux, entre autres) qui donne l'impression aussi que Bergman ne se met pas des masses en danger. Un peu comme La mort au trousses chez Hithcock, tout réussi qu'il soit, donne l'impression d'un grand réal trop maître de son système désormais conquis. Ça empêche sans doute le film d'être profondément remuant, et ça se regarde comme un magnifique ouvrage plus que ça ne traverse le cœur. Mais quelle vision agréable, quel beau film, je me suis pas ennuyé une seconde !


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MessagePosté: 26 Aoû 2014, 01:56 
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Tom a écrit:
Ça empêche sans doute le film d'être profondément remuant, et ça se regarde comme un magnifique ouvrage plus que ça ne traverse le cœur.

C'est drôle parce qu'au début de ma cinéphilie il m'avait au contraire profondément remué et traversé le coeur.
Je ne l'ai pas revu depuis donc je ne m'aventurerai pas dans les détails mais je me souviens très bien à un moment avoir été subitement submergé d'émotion sans que je puisse définir ce qui la déclenchait. Les films qui bouleversent l'âme de cette manière sont rares et précieux et c'était peut-être la première fois que mes défenses de spectateur tombaient véritablement. Je lui ai gardé une place de choix dans mon panthéon cinéphilique.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur


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MessagePosté: 26 Aoû 2014, 04:13 
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Un peu comme Tom, je n'ai pas cru à la "réelle" rédemption de cet homme avant la tout fin. Mais quand c'était sûr et certain, sans doute parce que Bergman fait tout pour qu'on s'y attende si peu, ça m'a réellement bouleversée.
Film très attachant.


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MessagePosté: 26 Aoû 2014, 09:14 
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Mr.Orange a écrit:
Je ne l'ai pas revu depuis donc je ne m'aventurerai pas dans les détails mais je me souviens très bien à un moment avoir été subitement submergé d'émotion sans que je puisse définir ce qui la déclenchait. .

Ça me remue vraiment sur le final, on va dire. Peut-être que si je le renvois sans avoir peur du couperet Bergman chaque seconde, ça marchera dès le début !

Chevelle a écrit:
Un peu comme Tom, je n'ai pas cru à la "réelle" rédemption de cet homme avant la tout fin.

Oui, même durant le dernier rêve, j'avais un soupçon d'ironie.


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MessagePosté: 05 Aoû 2016, 12:53 
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Mr.Orange a écrit:
C'est drôle parce qu'au début de ma cinéphilie il m'avait au contraire profondément remué et traversé le coeur.
Je ne l'ai pas revu depuis donc je ne m'aventurerai pas dans les détails mais je me souviens très bien à un moment avoir été subitement submergé d'émotion sans que je puisse définir ce qui la déclenchait. Les films qui bouleversent l'âme de cette manière sont rares et précieux et c'était peut-être la première fois que mes défenses de spectateur tombaient véritablement. Je lui ai gardé une place de choix dans mon panthéon cinéphilique.



Pfouu tout pareil, un film somptueux qui m'a bien retourné et qui entre instantanément dans la liste des films qui m'ont le plus touchés au monde. C'est impossible pour moi de ne pas me projeter dans le personnage principal et la délicatesse avec laquelle Bergman arrive à le sublimer est à tomber.

6/6 triomphant


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MessagePosté: 09 Juin 2020, 21:34 
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Robot in Disguise
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Délicatesse c'est bien le mot. Délicatesse et en même temps franchise: c'est tellement pur, tellement , tout est dit, tout est lisible, rien n'est contourné. Et en même temps c'est au service d'émotions contrastées, nuancées, complexes. Le mariage fonctionne à merveille.

C'est marrant en plus de voir le film prendre la forme du pire pitch possible aujourd'hui (le road movie) et en faire ce voyage intime à la Scrooge bouleversant. En plus, on s'attend à ce que ça se termine mal d'une manière ou d'une autre mais non, ça reste innocent et positif, avec des scènes aussi belles que la sérénade des jeunes sous sa fenêtre, ou le sublime flashback final. Gros coup de cœur aussi pour la scène où Sara veille sur le bébé.

Bref, Bergman continue d'être une valeur sûre, j'ai aimé tous ceux que j'ai vu.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 11 Juin 2020, 07:38 
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Je pensais aussi d'autant que j'avais adoré Persona déjà, mais ensuite ça a été la douche froide avec Silence, puis Le septième sceau... Ça m'a coupé net dans mon élan.


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MessagePosté: 12 Juin 2020, 13:39 
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Mickey ils sont moins accessibles ceux que tu cites, et pas les meilleurs in fine. Si tu dois recommencer à explorer Bergman, je te recommande Scènes de la vie conjugale ou Cris et chuchotements (son film le plus puissant mais il faut être prévenu: c'est éprouvant).


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MessagePosté: 12 Juin 2020, 16:33 
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Baptiste a écrit:
Mickey ils sont moins accessibles ceux que tu cites, et pas les meilleurs in fine. Si tu dois recommencer à explorer Bergman, je te recommande Scènes de la vie conjugale ou Cris et chuchotements (son film le plus puissant mais il faut être prévenu: c'est éprouvant).


Sourires d’une nuit d’été aussi.

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MessagePosté: 14 Juin 2020, 21:46 
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Yes je compte bien m'y remettre !


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