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MessagePosté: 30 Mai 2006, 17:33 
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Matou miteux
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Bon, parmi la population nombreuse de l'appart' du bonheur (et même le proprio), je suis le seul à ne pas avoir été super emballé.

Je trouve les passages fantastiques très forts (celle de la bestiole en photo là-haut, la fin, qui est magnifique), mais le merveilleux est souvent réduit à portion congrue (3 scènes quoi). Le reste, c'est une plongée dans le franquisme qui, perso, ne m'intéresse pas trop car elle ne passe que par un personnage de méga méchant sympa mais trop guignol pour m'enthousiasmer plus que ça. Lopez le fait bien mais bon...(belle scène dite de la bouche cela dit).

J'aurais aimé être davantage sur l'épaule de la gamine, pour moi c'est le seul personnage vraiment intéressant du lot. On se disperse trop ailleurs en affaiblissant le récit, dans des sentiers moins riches que celui de cette gamine et de sa fuite dans l'imaginaire. Il reste d'excellentes intentions et la noirceur avec laquelle Guillermo parle de l'enfance (on en sort pas), mais moue malgré tout, je me suis assez ennuyé.

3/6

Et du coup ça se confirme:

Cronos 1/6
Mimic 4/6
L'Echine du Diable 4/6
Blade 2 3/6
Hellboy 2/6
Le Labyrinthe de Pan 3/6

Ca veut pas ça veut pas.

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 30 Mai 2006, 19:20 
Cette fable désenchantée dans le contexte historique de l'Espagne franquiste est un petit bijou. Comme le dit Guillermo Del Toro, le fascisme est la "mort de l'âme", et l'incursion du merveilleux ne fera que traduire l'échappatoire poétique d'une jeune fillette qui cherche à fuir la sinistre réalité. D'où cette profonde tristesse, cette indicible cruauté qui nous rappelle que les monstres imaginaires ne sont qu'une traduction onirique de la fin de l'innocence.

5/6


Dernière édition par Jericho Cane le 01 Nov 2006, 20:07, édité 1 fois.

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MessagePosté: 01 Juin 2006, 14:04 
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Localisation: Fortress of Précarité
Del Toro abandonne ses spectres à demi-mort pour aborder le sujet (presque) frontalement, en un mot : la mort. Fin de l'innocence pour la petite fille, et fin de l'innocence corrompue par l'arrivée du fascisme ("mort de l'âme" selon Del Toro), l'idée de transition, de passage, est véhiculée tout le long du film, comme le symbolisent si bien tous ces "raccords invisibles" qui se font sur une surface sombre derrière laquelle on passe pour révéler un autre plan, révéler ce qui se cache derrière.

L'univers du Labyrinthe de Pan est fait de secrets et de portails, témoignant d'un contraste perpétuel entre le monde réel et le monde des contes de fées et où l'on se rend compte que la réalité est infiniment plus cruelle que ne peut le permettre la plus effrayante création née de l'imagination d'une enfant et que les monstres existent.

Del Toro adopte ici la lumière du clair de lune plutôt que la chaleur ambrée de ses précédents film et signe une oeuvre triste, à l'image de sa mélodie fredonnée avec douceur, au début et surtout, à la fin.

5/6

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MessagePosté: 01 Juin 2006, 14:25 
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Il vous dira quoi
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Sinon rien à voir mais Del Toro il aurait pas perdu violement du poids? je me souviens encore comment il était énorme pendant Blade II et Hellboy et là il a l'air d'avoir perdu à mort non?

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MessagePosté: 01 Juin 2006, 16:21 
Excellente interview de Guillermo par Rafik Djoumi :
http://www.excessif.com/news.php?15525


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MessagePosté: 01 Juin 2006, 18:37 
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Serial Modo
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djoumi bosse pour excessif? bon ben j'apprends qqch...

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MessagePosté: 01 Juin 2006, 22:51 
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Bon bah rencontre avec le bonhomme à 19h, Pavillon de la Reine, Place des Vosges, avec un mec de Tapage et un mec d'Ecran Large. Tous les 4 avec Guillermo del Toro donc, assis tout proches les uns des autres autour d'une table...

Guillermo, super sympa d'emblée, nous accueille, nous serre la main, tape dans le ventre du mec d'Ecran Large (genre prise de confiance, "yo copain"), nous demande si on veut à boire (Ecran Large prend un Coca que Guillermo aidera à finir...ah le bon gros que l'on reconnaît bien là...même s'il a perdu un peu) et passera l'interview à grignoter des noix de cajous et autres conneries...

Et quand il ne bouffe pas, il t'enfonce avec sa culture, obsessions de geek ou connaissances qui te mettent à l'amende (tu sors "Goya et Arthur Rackham", il te sort 15 noms que t'as jamais entendu), le mec s'impose comme le pro trop cool...

Il jure, il assume ses positions (comment il montre le fascisme par exemple), ses goûts, ses choix. C'est le mot-clé. Choix. Ce sont nos choix qui nous définissent. C'était déjà le thème d'Hellboy, c'est également présent dans Le Labyrinthe de Pan.

Apparaissant plus engagé qu'on ne le croirait mais avouant clairement que son intention sur son dernier film était de faire une oeuvre entièrement émotionnelle (comparée à l'intellectualisme de L'Echine du Diable) où l'on pleure et on a peur, tout dépend du coeur (ouah des rimes).

C'est passé, évidemment, malheureusement trop vite, j'aurai pu rester des heures à discuter avec lui (j'ose même pas imaginer une soirée en tête à tête à geekiser, à m'instruire, dévorer ses propos, sa bite) et je me suis retenu de faire le fan-boy (alors qu'Ecran Large a fait dédicacer un DVD et pris une photo avec lui).

L'entretien s'est conclu sur une question à moi, évoquant ses influences et, chose inespérée, il me fait "ouais ouais attends" et il sort un de ses fameux carnets remplis de notes et de dessins et me le montre, page par page. Enorme.

Une belle rencontre...là, j'interviewais quand même un mec de ma liste quoi...la liste des, genre, 10 réalisateurs que j'admire le plus quoi...

J'essaie de retranscrire ça au plus vite (ouais l'enregistrement pourri).

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MessagePosté: 01 Nov 2006, 20:04 
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Le quoteur fou
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Localisation: Hill Valley
Le labyrinthe de Pan
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Sortie 1° novembre 2006

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Un script double couche : une grosse couche de monstre fasciste et une petite couche de merveilleux. Séparément, les deux storylines sont au mieux conventionnelles, niveau d'une série B banale. Mais le mélange donne un Alice au pays des merveilles version La forteresse Noire qui est sympathique. L'ambiance visuelle (en particulier le Faune), le personnage attachant de la petite fille, le charme dépaysant de la langue espagnole et d'une ambiance "européenne", tout ça permet de faire passer les défauts, l'intrigue téléphonée et les passages mou du genou.

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Tennis de Table Bordeaux


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MessagePosté: 03 Nov 2006, 20:09 
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Bon dieu, je me suis fait chier comme un rat mort. PAs grand chose ne m'a convaincu. Et un psychopathe, plus une mère anxiogène, plus une jeune fille fragile, ça ne marche plus sur moi.
J'ai eu l'impression d'avoir vu ça mille fois, je ne sais pas où mais c'est assez prégnant comme sentiment.
Et puis surtout que ça veut montrer beaucoup pour ne pas raconter grand chose. C'était jolie et triste.
2,5/6


Dernière édition par Vintage le 03 Nov 2006, 22:34, édité 1 fois.

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MessagePosté: 03 Nov 2006, 22:19 
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Localisation: Dans la backroom de l'UGC Orient Express
C'etait un des films que j'attendais le plus cette année et je peux pas ne pas être déçu. J'ai eu constamment l'impression que le film avait le cul entre deux chaises et qu'aucun des deux propos qu'il contient n'est assez riche pour faire une entité narrative à part entière. Les espagnolades me gonflent assez vite (mais déjà pour L'Echine du Diable j'avais eu le même problème) surtout que je ne voie pas à quoi ca rime au bout du compte. De plus les passages fantastiques sont tellement géniaux (mais trop rares) que tout ce qui se passe dans le camp me paraît fade. Et puis j'ai pas pu m'empêcher de le comparer à La Jeune Fille de l'Eau qui me semble-t-il, possède un postulat similaire, soit la juxtaposition d'univers réel et surnaturel, mais là où le Shyamalan restait trop quotidien dans son idée, le film de Del Toro a au moins le mérite d'aller jusqu'au bout de son fantasme quand celui-ci paraît à l'écran. Je vais juste garder des zolies zimages dans la tête en regrettant que mon rêve se soit cassé la gueule...

4.5/6

_________________
Marie-couche-moi là.
je disais UIIIIII bien avant UGC, bande de Tipiaks !!

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MessagePosté: 03 Nov 2006, 23:44 
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Localisation: Fortress of Précarité
Marie Duval a écrit:
C'etait un des films que j'attendais le plus cette année et je peux pas ne pas être déçu. J'ai eu constamment l'impression que le film avait le cul entre deux chaises et qu'aucun des deux propos qu'il contient n'est assez riche pour faire une entité narrative à part entière. Les espagnolades me gonflent assez vite (mais déjà pour L'Echine du Diable j'avais eu le même problème) surtout que je ne voie pas à quoi ca rime au bout du compte.


Del Toro oppose le fascisme (abolition du choix et de la liberté), symbolisé par le perso du Capitaine, à l'imagination (pouvoir de choix et de liberté), symbolisée par la gamine.

Déjà dans L'Echine du Diable, la Guerre Civile en soi était un fantôme à part entière, qui hante encore l'Espagne d'aujourd'hui mais également dans le film, elle hante cet orphelinat à l'écart, etc...

Bon sinon, moi je m'exprime mal, ici c'est mieux :
http://www.filmdeculte.com/entretien/Gu ... Toro-1.php

Citation:
Je vais juste garder des zolies zimages dans la tête en regrettant que mon rêve se soit cassé la gueule...


Le film vieillit généralement bien je trouve, laisse digérer.

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MessagePosté: 04 Nov 2006, 11:25 
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Kinky Kelly
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hal5 a écrit:
Del Toro méritait de figurer au Palmarès du Festival de Cannes.

Il y était au départ, mais certains jurés (dont Tim Roth, je crois) ne voulaient pas mettre au palmarès de films de majors.
Ils ont appris après que ce n'en était pas un.

Monde de merde.

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"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014


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MessagePosté: 04 Nov 2006, 11:37 
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Citation:
Ce monde psychique dans lequel s'enfuit la jeune fillette sera la retranscription à son échelle de la réalité qu'elle cherche à fuir

La petite fille fuit dans un monde magique. Le monde de la psyché, c'est celui de la Guerre d'Espagne. Les épreuves en sont l'interface.


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MessagePosté: 04 Nov 2006, 12:47 
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Oberkampf Führer
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Inscription: 04 Juil 2005, 14:38
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J'ai eu du mal à rentrer dedans, comme L'échine du diable d'ailleurs. De la même façon, tout ce qui est développé dans cette structure binaire guerre civile/quête fantastique se justifie à la fin. C'est pas un film qu'on appréhende en une fois, je trouve, ne serait-ce que visuellement. C'est très chargé thématiquement, fouillé visuellement, pas facile de se l'approprier. Ceci dit, j'avais les larmes aux yeux à la fin.

5/6 (vendu)


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MessagePosté: 04 Nov 2006, 18:03 
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Inscription: 04 Juil 2005, 16:48
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Localisation: in the forest of the Iroquois
hal5 a écrit:
Pandi a écrit:
hal5 a écrit:
Del Toro méritait de figurer au Palmarès du Festival de Cannes.

Il y était au départ, mais certains jurés (dont Tim Roth, je crois) ne voulaient pas mettre au palmarès de films de majors.
Ils ont appris après que ce n'en était pas un.

Monde de merde.

Oh putain... C'est n'importe quoi ce raisonnement d'élitistes, mais alors n'importe quoi. Major ou pas, un film est bon ou il ne l'est pas.


Ca s'apparente plus à un choix politique si c'est vraiment le cas.


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