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Découvert pour la première fois il y a peu, ce premier long métrage du cinéaste mexicain demeure imparfait mais reste bourré d'idées et surtout, il présente déjà TOUTES les thématiques récurrentes du bonhomme ainsi que de nombreux éléments qui tiennent plus du détail mais qui reviendront presque sans faute dans ses films suivants.
SPOILERS SUR CRONOS (et par extension ses autres films)
La première chose qui s'impose d'entrée, c'est les insectes. Il aime les insectes, Del Toro. Ici, "la invencion de Cronos" prend des allures de scarabée tandis qu'à l'intérieur vit une créature qui tient également de l'insecte (par ailleurs, autre élément récurrent : la babiole, le gadget, la petite invention, le truc à rouages quoi, ça revient tout le temps par la suite). Les insectes, c'est carrément les personnages principaux de son deuxième film, MIMIC, où les bêtes à six pattes ont muté pour prendre une silhouette humaine.
Le thème de la mutation était déjà présent dans CRONOS. Variation sur le thème du vampirisme (et hop, comme quoi BLADE II c'était pour lui ), "la invencion de Cronos" qui confère à celui qu'elle mord l'immortalité en échange d'une soif de sang, métamorphose quiconque est "contaminé". Ainsi, Federico Luppi (l'autre acteur fétiche du réalisateur avec Ron Perlman) mute pour devenir une créature mort-vivante dont le seul souhait sera de se venger et de mourir.
Ca aussi, on le retrouve, tout d'abord dans L'ECHINE DU DIABLE, avec le personnage du fantôme, enfant devenu spectre, lui aussi coincé entre la vie et la mort et qui, pour mourir, devra d'abord se venger. Dans BLADE II, c'est le personnage de Nomak, vampire (créature mort-vivante) ayant muté en une nouvelle espèce à part, le Reaper, qui après s'être vengé, pourra enfin mourir.
Dans CRONOS, MIMIC et L'ECHINE DU DIABLE, on retrouve à chaque reprise un personnage d'enfant (muet dans les deux premiers), effrayé mais qui finira par sympathiser avec le monstre. Il n'est donc pas étonnant de retrouver une petite fille dans le prochain Del Toro, LE LABYRINTHE DE PAN, dont le titre même illustre l'une des obsessions du cinéaste, le labyrinthe (tunnels dans les égouts dans MIMIC et BLADE II, dans le métro pour MIMIC encore et HELLBOY).
Dans tous ces films, ainsi que dans HELLBOY, on retrouve les petites obsessions du metteur en scène...des choses dans des bocaux, l'imagerie religieuse, la confrontation de différents langages (dans CRONOS, on parle anglais et espagnol ; dans MIMIC, anglais et italien, et le gamin apprend à communiquer avec les monstres ; dans BLADE II, ça parle vampire ou russe comme dans HELLBOY).
Oui, vous l'avez deviné, y aura un portrait thématique sur FDC à l'occasionde la sortie de son prochain
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) et il faudrait que je (re)voie "cronos". 
