Forum de FilmDeCulte

Je n'ai écouté que la moitié de leur numéro sur Bay et j'ai l'impression que, comme à l'écrit, ces mecs-là ne sont intéressants que lorsqu'ils aiment un film.
Quand ils n'aiment pas (souvent des films qu'ils avaient décidé de ne pas aimer), ils sont exécrables de paresse et de facilité.

On m'a juste rapporté 2-3 conneries de Moïssakis sur le film et ça me confirme que j'ai raison de ne jamais m'infliger leur émission.

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Merci.

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Tu le démontres si brillamment que je ne peux que m'incliner...

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N'écoutez pas Film Freak

Qui ne sont même pas de moi...

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N'écoutez pas Film Freak

Oui j'ai écouté, lamentable. J'ai rajouté un point à ma note après ça...

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N'écoutez pas Film Freak

Ben Allociné s'est planté vu qu'ils ont mis ton nom.

C'est exactement ça, du procès d'intention débile et des arguments fallacieux. C'est du niveau de Durendal. La moindre des choses aurait été au moins d'inviter quelqu'un qui avait aimé parce que là, ils se riduculisent tout seuls.

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CroqAnimement votre

Non, c'est moi qui exagère. C'est bien tiré de mon texte. Mais c'est une phrase qu'on m'a fait retoucher et qui a ensuite été choisie pour Allociné, alors qu'elle ne représente pas vraiment mon avis. Enfin bref, pas grave...

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N'écoutez pas Film Freak

Avec une expression macronienne en cadeau.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

?

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N'écoutez pas Film Freak

Ben la poudre de perlimpinpin.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

@Tetsuo : J'ai lu ton texte. Plusieurs points sur lesquels je suis en désaccord :

1) Pas convaincu par le "dans un même registre ... Orange mécanique"

2) "(cf. le discours politique boursouflé et douteux du film, à base de lutte des classes revancharde)" => Jamais Phillips ne se positionne et orchestre un discours sur la "lutte des classes". Il montre le chaos qui enflamme Gotham mais ne se positionne pas sur le sujet. Sinon on revient au tweet débile de ton idole Branco. Alors sinon oui on peut tisser des parallèles avec les USA actuel qui rendent le film politique mais c'est un autre sujet.

3) "Or, la folie n’est pas un très bon sujet de cinéma" => Permets moi d'en douter, après que ce soit un sujet délicat et pas le plus facile à traiter au cinéma, c'est autre chose.

Sinon je trouve la toute fin du film assez brillante.


Et sur ton texte en soi-même, je comprends tout à fait qu'on ne puisse pas adhérer à la narration du film. Il y a un parti pris assez radical (pour un film hollywoodien bien évidemment) que j'aime bien personnellement.

Et j'ai vu le film au Max Linder, c'est un vrai choc visuel sur un tel écran.

La folie n'est pas un bon sujet tout court puisque le terme ne veut rien dire, ou recouvre trop de choses. Pour reprendre des exemples cinématographiques (par très récent je le concède), les réalisateurs qui ont voulu traiter de la "folie" comme s'il s'agissait d'une entité indivisible s'y sont durement cassés les dents (Fuller dans Shock Corridor, Mankiewicz dans Soudain l'été dernier par exemple). Au final ils ne font qu'enchaîner les poncifs les uns derrières les autres (un fou ça doit crier, hurler, baver pour bien signifier ses tourments). Le seul à s'en être plutôt honorablement sorti est Forman, justement parce qu'il questionne (un peu) ce qu'est exactement la folie et la frontière ténue qu'il y aurait entre le fou et la personne saine d'esprit. Par contre là où je ne rejoins pas Tetsuo, lorsqu'un réalisateur sort du domaine des généralités et décide de traiter d'une pathologie en particulier, cela peut donner de très bon films (la paranoïa de Travis Bickle pour reprendre l'exemple de FF, la schizophrénie de Norton dans Fight Club, il y aurait sûrement beaucoup d'autres exemples si je me donnais la peine de me creuser les méninges).

C'est vrai, ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas de message politique dans le film. Et je trouve que c'est un message d'une grande lâcheté, renvoyant dos à dos puissants et misérables. Les uns (dont Wayne est l'emblème) affichent une morgue certaine à l'égard du reste de la population, maladroitement surlignée par l'attitude des 3 Golden Boys qui se feront dézinguer dans le métro. De l'autre le peuple est à bout et n'attend qu'une étincelle pour déclencher l’insurrection qui se circonscrit dans ce que montre à voir Phillips dans l'envie de casser du flics et de faire la peau aux puissants. Tous aussi bêtes et malfaisant de haut en bas de l'échelle social, tous aussi condamnables. Rarement vu une vision aussi misanthrope.

Au milieu de tout ça reste Arthur/Joker, véritable accumulation de toutes les tares possibles et imaginables (la plus grande réussite de Phillips est de n'en avoir omis aucune). Dont le seul but est d'être reconnu pour un talent qu'il n'aura jamais et de participer à l'émission de son présentateur favori. Dont la vie bascule dans la tragédie pour ainsi dire par hasard (ou par réflexe), et deviendra à son insu (puisqu'il avoue lui-même ne pas être politisé) l'égérie d'un mouvement de protestation massif. On est vraiment pas loin de la figure de l'idiot (in)utile. Et pour camper ce miséreux, le choix de Joaquim Phoenix est au choix génial ou insupportable, tant on a l'impression qu'il pousse à la limite le même personnage vu et revu dans la majeure partie de sa filmographie. Festival de grimaces et de déhanché en slibard, il aborde mieux que jamais son air de chien battu qui ne serait pas contre s'en prendre un coup de plus sur le coin de la gueule. A un moment je me suis pris à rêver de ce que cela aurait pu donner avec Carey à sa place (le côté stand-up m'a fait penser à Man on the Moon), je suis à peu près sûr que l'on aurait pas perdu au change.

Ben tu confirmes un peu ce que je pense sur la folie au cinéma. Je n'avais pas trop développé mais on est sur la même longueur d'onde. Sauf sur le Fuller que j'adore.

Mais je suis aussi d'accord

Sur le choix de Phoenix, si on compare avec le (mauvais) film de Lynne Ramsay où il joue aussi un "fou", il est bien meilleur ici. Après c'est clair que c'est une "prestation" clivante et tu soulignes le fait qu'on peut adorer ou totalement rejeter sa performance.

Pas convaincu par ton rêve sur Carrey même si je vois très bien ce que tu veux dire en citant Man on the Moon (son meilleur rôle).

Film qui suit le parcours d'un anti-héros violent et sa place dans la société.
Ah par contre, Chute libre tu dis rien là, hein !



Cf. la réponse de Lohmann. Le problème n'est pas de se positionner sur le sujet, mais la vison caricaturale et grotesque qu'en donne Phillips, et qui m'empêche d'adhérer à cette fin que je trouve balourde et pas aussi forte que ça aurait dû/pu être.



Doutes-en si tu veux mais 1) j'explique très clairement pourquoi dans le texte, donc quitte à en débattre autant partir des arguments que je me suis fais chier à écrire, 2) les bons films sur la folie, j'en connais vraiment pas beaucoup, et les quelques exemples qui me viennent à l'esprit tournent plutôt autours de cette idée que la folie est quelque chose qu'on ne peut pas vraiment filmer...



La radicalité c'est pas ça qui pourrait me déranger, là je trouve que ça en manque plutôt justement. C'est un film très terre à terre, très conscient de lui-même, qui manque de capacité d'abstraction et d'ambivalence pour être le chef-d'oeuvre que beaucoup de monde y voit (pourtant il essaie). Mais malgré mon texte, c'est pas du tout un film que j'aime pas, sur bien des aspects il y a des choses intrigantes, il est quand même rafraîchissant dans le paysage hollywoodien actuel, il tire l'adaptation de comic book en dehors de son cocon, ce qui est très bien. J'aurais vraiment aimé partager l'enthousiasme général, mais je ne le trouve pas à la hauteur cinématographique de son ambition thématique et formel. Et je regrette vraiment d'en avoir fait la critique, notamment parce que ça me fout d'une une sorte de débat pour/contre qui ne m'intéresse pas du tout...

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