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John Matthews, un homme d’affaires, est dévasté lorsque son fils Jason, 18 ans, est condamné à dix ans de prison : il a été arrêté en possession d’un paquet de drogue envoyé par un de ses amis, mais il ignorait tout de son contenu. John propose alors un marché au procureur : il va infiltrer le plus redoutable des cartels de la drogue afin d’en faire tomber les têtes en échange d’une réduction de peine. Au cœur de l’organisation, il va mettre la vie de beaucoup de monde en jeu, à commencer par la sienne…

Tout peut prêter à confusion dans ce projet, le pitch, l'affiche, la bande-annonce...et le cast, évidemment.
Malgré la présence de Dwayne Johnson dans le rôle principal, il ne s'agit pas d'un "film de The Rock", comme il pouvait y avoir des "films de Schwarzie" ou "film de Stallone" (ou des "films de Jason Statham" pour citer le récidiviste le plus récent). Il n'y a qu'une seule scène où Johnson va pour se bastonner...et il se fait rétamer la gueule.
Malgré le registre criminel, c'est bien plus proche de l'inédit en salles Rédemption (où Johnson interprétait un coach dans une prison) que de Tolérance zéro ou même Faster (où Johnson était un redresseur de torts badass), à savoir un drama où Johnson incarne un individu lambda.

Et le film vaut principalement pour sa performance, une fois de plus très convaincante.
Attention, le mec ne sera jamais Russell Crowe, son jeu dramatique reste limité, mais pas sa palette. Il est tout aussi génial dans des rôles tout aussi différents que la figure charismatique de Fast & Furious que dans l'auto-dérision pure de Be Cool.
Et ici, il porte le film, somme toute très classique, invoquant l'empathie pour son protagoniste et son parcours pour sauver son fils. Le parallèle que trace le récit avec l'autre personnage quasi-principal, également père, interprété par le non moins talentueux et encore trop rare Jon Bernthal (The Walking Dead), aurait mérité d'être plus développé afin de transcender un peu une intrigue relativement sans surprises.

Lorsque déboule le carton final de cette histoire vraie, rappelant que la sentence minimum pour les dealers est supérieure à celle de crimes bien plus grave, on se dit que le film a quelque peu sacrifié ce propos (présent toutefois dans certaines scènes opposant Johnson à la politique incarnée par Susan Sarandon) au profit d'un film de trafic un peu lambda.
Au demeurant, ça reste très correctement servi par la mise en scène "réaliste" (lire "caméra portée"), mais bon, c'est évidemment totalement dispensable quand on est pas fan de l'acteur.

3/6

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