Forum de FilmDeCulte

Pendant que les vrais cinéphiles rattrapent des Howard Hawks, je rattrape Hudson Hawk.

Vue la réputation du film, je m'attendais à un film de cambrioleur décalé mais raté. La première scène m'a fait partir sur une espèce de BENJAMIN GATES avant l'heure et en plus léger. Mais peu à peu j'ai compris qu'on était en fait devant un ersatz de ZAZ. Ou du moins un ZAZ fait par des gens dont c'est pas le métier.

Bruce Willis (qui signe l'idée originale) refait équipe avec l'équipe de DIE HARD: Joel Silver, Steven de Souza (qui recycle son idée de l'ambulance cachée dans le camion), même Michael Kamen et Jackson DeGovia.
Problème: rien n'est naturel, rien ne marche, tout est forcé. Là où les Y A-T-IL..., malgré leur foutraquitude, réussissent à rester fluides et cohérents, ici c'est un bordel où personne ne semble savoir ce qu'il fait là. Le film alterne entre comic relief classique de Willis flegmatique, et pur cartoon en mode ROCKY ET BULLWINKLE. Les mecs pensent que pour faire rire il faut pousser chaque curseur jusqu'à 11, tout surjouer et rajouter de l'absurde dans chaque situation. En résulte un gloubiboulga qui parfois fait mouche (heureusement vue la quantité de blagues) mais est le plus souvent cringe. Les méchants qui ont des noms de barres chocolatées, le sbire sosie, le fight avec James Coburn où Willis bouge comme un culbuto en accéléré... J'avais des frissons de honte.

Impossible en matant le film de ne pas imaginer le montage, les premières projections pour le studio, le blame game entre le prod, le réal... Y a donc quelque chose de franchement pénible devant cet accident industriel, et en même temps t'as le plaisir mi-pur mi-pervers de découvrir un objet unique et authentiquement culte.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ce Michael Lehmann, quelle belle filmo !

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pas de sondage. Bannissement direct.

Je me souviens enfant n'avoir pas pigé grand chose à ce film (ça passait quand même régulièrement à la télé). J'ai comme seul souvenir l'amusante idée du casse "chronométré" par une chanson

Oh putain les frissons de cette scène. A ce moment-là du film le côté ZAZ est pas encore 100% assumé donc ça choque encore plus. Tentative de faire un truc pétillant qui tombe totalement à plat.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Souvenir de Bruce Willis à fond sur un brancard sur l'autoroute et la fin avec un avion en bois de De Vinci. Mais déjà gamin je trouvais ça nul, je crois que le film a vrai problème de ton de comédie pas drôle.

_________________
CroqAnimement votre

Vous faites chier. J'avais le souvenir d'une scène merveilleuse, et je viens de la revoir sur YT...

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Je vendrais la mère à Puck pour avoir une suite.

Ça m'arrive souvent ces derniers temps de voir une scène dont je garde un souvenir plus ou moins mémorable pour me rendre compte que mes souvenirs en ont exagéré l'importance ou la débauche d'effets.
Je dis là une sorte de banalité mais je me sens à la fois floué et, hum, attendri vis-à-vis de ces faux semblants du cerveau.

Un jour il arrivera la même chose à Film Freak mais à l’échelle d’un film.

J'ai même pas eu besoin de cliquer sur la balise spoiler. Je savais.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."