Forum de FilmDeCulte

Trois filles de riches chacune prénommée Heather sont les reines du lycée de Westerburg. Elles acceptent néanmoins dans leur clan Veronica, dont elles exploitent la candeur et la naïveté. Celle-ci, sous l'influence de J.D., un autre jeune marginalisé, organise une petite vengeance qui va mal tourner...

FATAL GAMES en VF

Le premier Michael Lehmann, authentique film-culte, remaké en série il y a quelques années. Non content d'être le prototype de MEAN GIRLS, qui sera réalisé par Mark Waters, le frère du scénariste de HEATHERS, ça a en plus un côté authentiquement barré qui en fait le précurseur de films type NAPOLEON DYNAMITE ou même Todd Solondz.

Au début j'ai eu du mal à rentrer dedans, ayant du mal à "m'aligner" sur le ton erratique du film. Surtout que l'écriture va à mille à l'heure - ça fait d'ailleurs penser à du Diablo Cody. Mais petit à petit je suis rentré en symbiose avec le délire, allant jusqu'à trouver certaines scènes particulièrement jouissives.
Bref, la satire fonctionne bien, c'est à la fois délirant et un peu "inconfortable". Cependant, sur la fin je trouve le ton mal géré, Lehmann va trop loin dans le premier degré de son suspense nolanien. On retrouve déjà le péché tonal qui plombera son film suivant, HUDSON HAWK.

Mais au final ça reste assez unique, avec sa propre voix. Je comprends totalement le culte.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Putain j'allais écrire presque mot pour mot la même chose.


Moi c'est l'inverse. Malgré un manque de rythme évident, la faute notamment à une mise en scène vraiment plate, j'ai accroché d'emblée à cette satire du teen movie en plein John Hughes-mania (les épaulettes, mandieu), ancêtre de Mean Girls autrement plus edgy (ça jure, ça parle de cul, ça suce, ça s'amuse d'un date rape). C'est davantage par la suite que je décroche un peu...


Après cette séquence, je trouve que l'écriture erre un peu, comme si la promesse n'était pas tenue, mais en fin de compte, c'est aussi en ça que le récit surprend, évitant un systématisme lassant.


Également écrit par Daniel Waters. Moi j'ai surtout compris qui avait amené le ton satirique de Demolition Man, qui était initialement un film d'action premier degré avec la réécriture par Waters.

J'ai également été surpris par le virement un poil plus sérieux (enfin ça reste "hénaurme" mais moins drôle en soi) et j'ai surtout été surpris par le fait que, dès le début, Veronica n'est en fait jamais vraiment complice de JD et c'est plutôt intéressant en fin de compte de voir que le propos du film sur la pression sociale au lycée ne se limite pas uniquement aux amis et aux cliques et à des questions de popularité mais s'applique également aux relations sentimentales, potentiellement tout aussi (voire plus) toxiques.


Oui, je pense que si je l'avais découvert à la même époque que Pump Up The Volume, j'aurais été à fond. Là je trouve ça sympa.

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