Forum de FilmDeCulte

Bon, enfin vu (j'ai dû aller à Aix pour avoir VO *et* 3D).

En résumé, j'ai vachement aimé (vraiment hein), mais y a 3 trucs qui m'ont perturbé.

2 d'entre eux ont déjà été évoqués notamment par Tom et Mr.Orange (oui, j'ai lui tout le topic aussi) : le trauma lié à la gamine et la musique.
Pour le trauma, je rejoins particulièrement ce qu'en a dit Z.
Pour la musique, je l'ai trouvée régulièrement bien lourdingue. Les gros effets musicaux pour remplacer le bruit des explosions notamment (1ère séquence où ça pète), ça dessert le film. Là j'ai regretté que Cuaron ait pas osé l'absence de musique. Cela dit, ma solution préférée aurait sans doute été une musique "découplée", et pas aussi redondante (puisqu'elle vient en remettre une couche inutile alors que la mise scène se suffit à elle-même).

Le 3e truc, je suis surpris que personne n'en ait parlé, donc je dois probablement me foutre le doigt dans l’œil, car je suis loin d'être un expert en gravité zéro. Et si Machin Tyson a pas tweeté dessus, c'est que je me plante certainement.
Car il s'agit d'un problème de physique. C'est habituellement pas un truc qui me "bloque", mais dans un tel film, ça me paraît bien emmerdant.

Oui moi aussi ça m'a gêné ton truc en hide. On se serait cru dans un courant marin. Mais j'ai vite oublié.

Courant marin ou dans un train, même principe en effet.

et le coup de l'extincteur est il réaliste ?

C'est drôle ces questions de "réalisme" qui jaillissent petit à petit. Ca me renvoie à l'imprécision et le manque de vision conséquente et globale du projet que je ressens face à "Gravity". L'ingéniosité et la virtuosité technique, la maîtrise du virtuel, la recherche de sensations nouvelles dans la salle, et les images "prends ça dans ta gueule comme si c'était vrai", face au minimalisme, l'épure du projet et son scénario un peu boîteux, finissent par ne pas suffire, on doute de ce que Cuaron nous montre... Ce qui est curieux, c'est que ce dont on doute, c'est le réalisme. Comme s'il fallait que ce soit "réaliste" pour que je puisse m'abandonner à mes sensations... On ne fait pas complètement confiance aux artifices qui reproduisent le réel, ou le semblant de réel... Je me dis que c'est au coeur du projet de "Gravity" et que Cuaron entretient, travaille ce rapport et je trouve ça fascinant. Comme s'il disait, vous ne pourrez croire à cette histoire et ce que je raconte que si tout est "REALISTE" (il n'est jamais question de faire semblant ou de croire que c'est "VRAI",... hors c'est quand même un film de "make-believe" à 100% ) C'est la grande faiblesse cinématographique de "Gravity" pour moi...
Mais je crois que je suis bien seul à penser que le film est une grande coquille à moitié vide qui essaye de faire semblant d'être pleine, à dire que c'est un projet boîteux qui ne sait pas sur quel pied danser, à penser que c'est un film qui raconte bien plus sur le rapport spectateur/images virtuelles, que sur la dépression due au deuil d'une mère pour son enfant, ou la renaissance d'un être qui retrouve finalement la gravité et qui passe de grenouille à homo erectus en petit short moulant, ou sur la conquête de l'espace, ou du rapport de l'être à l'infini ou au néant...

J'suis d'accord avec Zob, ce passage ne tient pas (ahah). Sinon il me semble que Tyson avait tweeté qu'il suffisait en effet d'une pichenette pour le ramener.

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Ah ouais j'ai pas mis mon avis. Bah 6/6, et tant pis pour les incohérences.
Un peu eu de mal au début mais j'étais à fond sur la fin. J'suis sorti du ciné à moitié ahuri. Grande expérience.

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Si on commence comme ça pour la crédibilité, on n'est pas sorti de l'auberge.

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Ca reste une scène majeure dans un film qui assume à donf son illusion de réalisme. Après moi ça me gêne pas plus que ça.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai été tellement transporté par le tout, que je ne suis pas du genre à chercher la petite chose qui casserait l'illusion que le film m'a donné. Le fait d'avoir vraiment eu l'impression d'être dans l'espace, de ne plus savoir respirer tout ça....Je vais pas m'amuser à faire ça. 6/6, point

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Visuellement incroyable et pas seulement pour des questions d'ordre technique, il y a une vraie magie de cinéma, de l'ordre de celle qui a du fasciner les premiers spectateurs du train des frères Lumière.

Un scénario au rythme parfait, qui alterne les explosions (visuelles et sonores) et les moments contamplatifs avec une précision diabolique, tout en jouant intelligemment avec le principe de l'accumulation (des débris, des pannes, des emmerdes,...).

Mais, mais, mais... pourquoi rajouter cette sauce psycho-mélo indigeste, qui, du coup, fait ressortir des défauts qui seraient passés inaperçus : les invraisemblances, le choix des acteurs (Bullock toujours aussi peu expressive et Clooney dont on s'attend à tout moment qu'il lui offre une tasse de café), la théorie new-age digne du plus mauvais Malick,.... ?

Dommage

3,5/6